Brezezinski R.I.P.
L’ancien Conseiller à la Sécurité Nationale
Zbigniew “Zbig“ Brezezinski est mort le 26 mai 2017.
Qu’il repose en paix !
Un peu d’histoire : le Président Jimmy Carter [D] fut
publiquement tourné en ridicule, décrié comme l’un des pires POTUS, alors qu’il
fut en fait bien plus efficace que personne ne l’a imaginé. Je n’ai pas très
bien connu le Conseiller à la Sécurité Nationale de Carter, Brzezinski
[prononcer : Br-jé-jin-ski], mais
j’entretenais un scepticisme salubre tant à son encontre qu’au regard de ses
politiques étrangères.
Mais comme je m’en souviens, durant
les jours où Zbig fut dans l’Administration, permettez-moi de récapituler les
réalisations que le Secrétaire d’État [Sec.
State] Cyrus Vance accomplit
durant mon propre mandat au Département d’État [State Dept]. Je vais revenir ensuite à Zbig sur ce blog.
Hommage doit être rendu à Cyrus
Vance, pour avoir initié et mis en œuvre les Accords de Paix de Camp David
entre Israël et l’Égypte, finalisé le 17 septembre 1978. Contrairement aux
mythes qui ont été créés par la CIA et d’autres organisations plus tard, ces
accords de paix ont été complètement initiés par le POTUS Carter. Carter donna
ordre à Cyrus Vance et à son équipe digne de tous les superlatifs composés d’Officiers
du Service Diplomatique (OSD) Arabisants [FSO Arabists], de mettre en place un
traité de paix très difficile entre Menachem Begin and Anouar El-Sadate, lesquels
reçurent tous deux ensuite le prix Nobel de la Paix.
Durant cette période, je faisais
partie d’une équipe d’OSD pleine de talent, incluant l’Ambassadeur américain en
Égypte Hermann Eilts,
Frank Wisner, David D. Newsom, et l’Ambassadeur
américain en Israël, Samuel
W. Lewis.
Zbig fut l’un des premiers Conseillers
Senior de la Maison-Blanche à allouer des millions de dollars en aide
militaire pour les militants islamiques combattant l’invasion[1] de l’Union
soviétique en Afghanistan. Plus tard, ces militants, avec l’aide de l’Arabie Saoudite,
du Pakistan, des Émirats Arabes Unis et de la CIA, devint Al Qaïda puis
l’EIIL.
Par la suite, avec une haine aveugle
des Soviets, Zbig soutint involontairement l’assistance étrangère de la Chine
au Cambodge[2]. Ceci permit la montée
politique de Pol Pot, qui facilita l’auto-génocide de 1,2 millions de
Cambodgiens.
Par la suite, six mois avant le
déclenchement de la crise
des otages américains en Iran de novembre 1979, j’avais été envoyé en
Afghanistan et en Iran afin d’évaluer la situation sur zone. À mon retour aux
États-Unis, j’avais averti la
Maison-Blanche que nous devrions évacuer notre Ambassade américaine, parce
que les étudiants iraniens de l’Ayatollah Khomeiny, s’agitaient pour le
changement et débitaient de la propagande antiaméricaine. Plus important, j’avais été informé par mes homologues du
GRU/KGB russe, qu’ils avaient eux-mêmes retirés tous leurs personnels de l’Ambassade
soviétique en Iran.
Zbig et compagnie n’ont pas suivi mon conseil. À la place de cela, il a fait placer des douzaines de nouveaux OSD dans
cette Ambassade américaine. Finalement,
ce sont ces mêmes personnes exactement qui devinrent les otages américains, qui
restèrent en captivité à Téhéran pour plus de 400 jours. Je n’étais pas
présent quand Zbig ordonna le raid manqué
des hélicoptères d’avril 1980, forçant le trait poli et très professionnel
Cyrus Vance a démissionné, « sonné et
en colère ».[3]
Zbig n’eut jamais honte de s’adonner à l’autopromotion publique et à l’agrandissement
sans cesse de ses prérogatives [self-aggrandizement]. Il commit le faux-pas
intellectuel et sérieux consistant à critiquer la politique triangulaire de
Nixon-Kissinger, qui consistait à rechercher un équilibre entre les États-Unis,
la Chine et l’Union soviétique.
Heureusement, grâce au grand sens
stratégique de Nixon en matière de politique mondiale, nous fûmes capables de
démanteler l’Union soviétique durant les dernières Administrations [américaines,
cad. Nixon, Ford, Carter, Reagan, Bush Sr.].
Le point majeur avec lequel j’ai été
en accord avec Zbig, ce fut son plaidoyer enjoignant Bush Jr. à ne pas envahir
l’Irak[4].
Ironiquement, Zbig et moi-même
sommes issus d’antécédents polonais similaires. Il eut des racines dans l’aristocratie,
les miennes dans la colonne vertébrale médicale et intellectuelle d’un
antisémitisme polonais existant de longue date.
Tandis que les années passaient, Zbig a continué son implication en
politique étrangère à travers le Conseil Atlantique [Atlantic Council] de David Rockefeller. Pour ma part je me suis éloigné pour
débuter ma carrière d’écrivain et d’entrepreneur.
En tant que membre fondateur des
médias alternatifs [alt-media], je suis certain d’une chose. Zbig avait une très
belle nécrologie [des commentaires élogieux de la part des médias PC et autres milieux
bienpensants régissant les médias aux États-Unis]. La mienne sera jonchée de
mots comme faux drapeau [false flag], coup monté (laissé faire) [stand
down], théoriciens de la conspiration [conspiracy theorists], Alex Jones,
Infowar… Sandy Hook, Manchester... Autant de mots dont je suis
globalement fier.
Deux hommes différents avec deux
arrière-plans différents, obtenant une certaine notoriété dans un pays distant
appelé « Amérique ! » C’est
dans ce grand pays que Zbig et moi-même avons pu atteindre ce que notre
destinée nous avait poussé à faire !
Pour reprendre les mots de l’athlète
croate Blanka
Vlasic : « le fait d’être en
compétition m’aide à polir ma condition physique »
[1] NDT :
ce n'était pas une invasion de la Russie soviétique, mais une réponse à la demande
du Gouvernement légal procommuniste d'Afghanistan.
[2] NDT :
Il serait certainement historiquement plus correct, de dire que Zbig fut
l'émissaire de Wall Street dans le soutien aux idéologies rouges, que cela soit
contre la Russie, contre la Chine contre le Cambodge.
[3] NDT :
nous avons là typiquement, l'organisation artificielle d'un scandale
à fin d'incapaciter des professionnels compétents dans un pays donné.
Pieczenik parle ici d'une lutte d'influence qu'il
développe dans nombreux textes et entrevues, s'étant déroulée entre
d'une part, les patriotes américains compétents et disposant d'une réelle expertise
concernant les pays musulmans, d'autre part, les milieux sionistes et
néoconservateurs, ceci jusqu'à notre époque.
[4] NDT : ceci peut très bien avoir été fait par Zbig, dans
le cadre d'un jeu en réseau alors que le principe de l'intervention en Irak
était poussé par le reste de son réseau. Ceci lui permettant d'apparaître comme
clairvoyant alors qu'il ne s'agissait que d'un calcul collectif, pensé sur
plusieurs décennies.