De Pluton à Téhéran: l'Amérique est sur les chapeaux de roue, autant
dans l’espace que sur Terre!
Les critiques
abondent à a suite du dernier accord avec l'Iran : c’était à prévoir, mais
c’est hystériquement inapproprié!
A présent que l'accord
entre l'Iran et l'Amérique a été mené à bien/atteint après des années de
négociation, je dois féliciter le président Obama et son administration, y
compris les civils, le personnel militaire et de la Communauté du Renseignement.
Pour la plupart d'entre vous qui n'ont jamais connu les joies de la négociation d'un traité international avec des pays
étrangers, je peux vous assurer qu'elle est ardue et toujours ingrate. Comme
on pouvait s'y attendre, les misanthropes
éculés des Administrations (Gouvernements) passées, qu'ils soient célèbres ou
tristement célèbre, se sont précipités immédiatement dans les médias pour faire
des déclarations, qui peuvent sembler érudites et profondes mais reflète
surtout de l'envie et un dégoût de soi, face à l'inexorable perte de pertinence
liée aux processus du vieillissement.
Je suis un critique intègre de l'Administration Obama depuis le début. Cependant, je dois admettre qu'il y a des années, quand je l'ai réalisé que Obama et son Administration, y compris tous les éléments de militaires / capacités civiles, était impliqué dans une détente discrète et sérieuse avec l'Iran, je soutenais que l'accord avec l'Iran serait inévitable. Les temps ont changé depuis que l'époque où je refusais l'ordre du Président Carter, de négocier aux côtés de Ramsey Clark (l'aile gauche de copinage politique inepte) avec l'ayatollah Khomeiny.
Je me souviens que lors de ma démission définitive après avoir fait preuve d'insubordination pour la deuxième fois au Président Carter (après la Prise d'Otage du mouvement "Hanafi", 9-11 mars 1977[1], j'avais refusé de démissionner sur le cou), j'informais le Secrétaire d'État Cyrus Vance que l'Iran Hostage Siege durerait un temps assez long . Puis, il y a près d'une décennie, j'étais allé de ma propre initiative en Iran et je visitais la maison de l'ayatollah Khomeiny, dont la famille fut extrêmement aimable et accueillante, comme la plupart des Perses sont.
Après avoir distingué d'innombrables nez des jeunes femmes perses, et observé le fait que la plupart des gens que je avais vus étaient jeunes, intelligent et pro-Américains, je savais donc que dans peu de temps l'Iran et l'Amérique seraient de nouveau capable d'entrer dans une relation économique et politique mutuellement satisfaisante. Il allait incomber à Obama et son équipe, y compris le Secrétaire John Kerry, d'accomplir ce rapprochement attendu depuis longtemps.
Je voudrais qu'il soit clair que mon soutien en vue de ce traité était acquis dès le début, depuis des années : j'étais certain que les réalités géopolitiques et psychologiques du Moyen-Orient devaient changer. Ma réponse aux récents commentaires de certains de mes anciens collègues, dont beaucoup n'ont jamais été impliqué dans la mise en œuvre d'un traité ou dans un processus de changement de régime [par la négociation] sans employer la violence, est qu'ils se sont concentrés sur les mauvais sujets : les armes de destruction massive et les réacteurs nucléaires. Or ces enjeux étaient une distraction complète, créée autrefois par notre pupille dépendant, devenue pubère mais que les Américains "allaitent" depuis trop longtemps Israël, « l'infant dépendant au sein au lieu d'être un pays [réellement indépendant][2]».
Je suis un critique intègre de l'Administration Obama depuis le début. Cependant, je dois admettre qu'il y a des années, quand je l'ai réalisé que Obama et son Administration, y compris tous les éléments de militaires / capacités civiles, était impliqué dans une détente discrète et sérieuse avec l'Iran, je soutenais que l'accord avec l'Iran serait inévitable. Les temps ont changé depuis que l'époque où je refusais l'ordre du Président Carter, de négocier aux côtés de Ramsey Clark (l'aile gauche de copinage politique inepte) avec l'ayatollah Khomeiny.
Je me souviens que lors de ma démission définitive après avoir fait preuve d'insubordination pour la deuxième fois au Président Carter (après la Prise d'Otage du mouvement "Hanafi", 9-11 mars 1977[1], j'avais refusé de démissionner sur le cou), j'informais le Secrétaire d'État Cyrus Vance que l'Iran Hostage Siege durerait un temps assez long . Puis, il y a près d'une décennie, j'étais allé de ma propre initiative en Iran et je visitais la maison de l'ayatollah Khomeiny, dont la famille fut extrêmement aimable et accueillante, comme la plupart des Perses sont.
Après avoir distingué d'innombrables nez des jeunes femmes perses, et observé le fait que la plupart des gens que je avais vus étaient jeunes, intelligent et pro-Américains, je savais donc que dans peu de temps l'Iran et l'Amérique seraient de nouveau capable d'entrer dans une relation économique et politique mutuellement satisfaisante. Il allait incomber à Obama et son équipe, y compris le Secrétaire John Kerry, d'accomplir ce rapprochement attendu depuis longtemps.
Je voudrais qu'il soit clair que mon soutien en vue de ce traité était acquis dès le début, depuis des années : j'étais certain que les réalités géopolitiques et psychologiques du Moyen-Orient devaient changer. Ma réponse aux récents commentaires de certains de mes anciens collègues, dont beaucoup n'ont jamais été impliqué dans la mise en œuvre d'un traité ou dans un processus de changement de régime [par la négociation] sans employer la violence, est qu'ils se sont concentrés sur les mauvais sujets : les armes de destruction massive et les réacteurs nucléaires. Or ces enjeux étaient une distraction complète, créée autrefois par notre pupille dépendant, devenue pubère mais que les Américains "allaitent" depuis trop longtemps Israël, « l'infant dépendant au sein au lieu d'être un pays [réellement indépendant][2]».
Les calculs audacieux qui ont été faits par cette Administration avec l'ensemble de ses composantes, étaient que l'Iran et la Turquie deviendraient la nouvelle hégémonie du Moyen-Orient alors que nous, les Américains, passerions à l'Extrême-Orient où l'essentiel de notre temps, énergie et de nos préoccupations devaient se concentrer en Asie, où les enjeux et perspectives de paix comme de croissance économique dépassent les enjeux normaux.
Naturellement, la plupart des experts des "laboratoires d'idées" ["think tank"], y compris ceux qui se considéraient « experts de la realpolitik », on manqué ce déplacement crucial du schwerpunkt [centre de gravité] lorsque nos illustres généraux David Petraeus et Martin Dempsey ont clairement déclaré qu'Israël demeurait notre "responsabilité stratégique", et que nos préoccupations ne devaient pas s'embourber dans les anciens conflits tribaux persistants depuis les siècles précédents.
Un ami proche que je respecte, m'a demandé si je pensais qu'Obama, en tant que politique unique en son genre [suis generis], aurait la capacité de développer une vision stratégique du monde. Je lui assurais en retour qu'a l'instar notre ancien patron, le Président Nixon, Obama avait montré les traits de personnalité de quelqu'un qui voulait accomplir des réalisations majeures dans les affaires du monde, comme l'ouverture à Cuba bien que communiste[3] (Cuba étant d'ailleurs mon lieu de naissance), de même quelque chose d'aussi difficile que la paix avec l'Iran pouvait être accessible.
Rappelez-vous de ce que j'ai écrit continuelle sur mon blog : Obama était à la base ce que je l'ai décrit avec dérision dans le passé comme « un bébé de la CIA, biberonné et favorisé depuis l'enfance en tant qu'un opérationnel de grand potentiel. Je vous ai parlé de sa mère qui avait été formée et travaillait en Indonésie en tant qu'« anthropologue », parlant plusieurs langues. J'ai aussi mentionné son grand-père maternel et sa grand-mère, qui ont tous deux travaillé dans le East-West Center[4], un endroit connu comme une pépinière coupée de tout pour la CIA.
À présent cependant, je dois féliciter la CIA /le RM [Renseignement Militaire - Militari Intelligence, MI] ainsi que les autres Services du Renseignement, pour avoir nourri et soutenu l'un des leurs en vue d'initier un plan de paix audacieux qui mérite vraiment un prix Nobel, cette fois[5]. En fait, ce fut ce dernier prix qui m'apparut comme un indice, du faite qu'Obama pourrait un jour mériter ce prix qui lui a été donné prématurément, en traitant avec l'Iran.
Beaucoup disent que les temps changent et que nous
sommes entrés dans une période de chaos et de désordre mondial. Suis pas
d'accord. Il y a toujours eu des guerres ou des conflits de basse intensité,
même pendant la Guerre Froide, simplement nous n'avions pas Internet et les
médias sociaux pour voir augmenter l'intensité de ces conflits qui furent en
fait de rigueur[6] [persistants] durant des siècles.
Quant à la crainte d'une bombe nucléaire arabe/musulmane, s'il vous plaît, arrêtez votre char! Je l'ai souvent écrit au sujet de l'Etat le plus dysfonctionnel qu'est le Pakistan, qui a des centaines de bombes nucléaires avec une capacité de vectorisation pouvant facilement atteindre Israël ou l'Inde. Pourtant, jamais un mot est prononcé sur le contrôle par l'ISI [les Services secrets pakistanais] d'un arsenal nucléaire, dans une zone où Al-Qaïda, les talibans et le réseau Haqqanni de terroristes savent tout de cet arsenal de destruction massive vaguement contrôlé. Pourquoi donc la bombe du Pakistan n'est jamais mentionnée par nos experts archaïques qui bavent des mots de vertueuse indignation, tandis que qu'ils résident dans nos maisons de soins médicaux gratuits payés par l'impôt, connues aussi sous le vocable policé de "laboratoire d'idées" ["Think Tank"] de Washington DC?[7]
Quant à la crainte d'une bombe nucléaire arabe/musulmane, s'il vous plaît, arrêtez votre char! Je l'ai souvent écrit au sujet de l'Etat le plus dysfonctionnel qu'est le Pakistan, qui a des centaines de bombes nucléaires avec une capacité de vectorisation pouvant facilement atteindre Israël ou l'Inde. Pourtant, jamais un mot est prononcé sur le contrôle par l'ISI [les Services secrets pakistanais] d'un arsenal nucléaire, dans une zone où Al-Qaïda, les talibans et le réseau Haqqanni de terroristes savent tout de cet arsenal de destruction massive vaguement contrôlé. Pourquoi donc la bombe du Pakistan n'est jamais mentionnée par nos experts archaïques qui bavent des mots de vertueuse indignation, tandis que qu'ils résident dans nos maisons de soins médicaux gratuits payés par l'impôt, connues aussi sous le vocable policé de "laboratoire d'idées" ["Think Tank"] de Washington DC?[7]
Ô Amérique! Profite du fait que, en une seule journée, nous avons été en mesure de réaliser ce que la plupart des pays dans le monde ne peuvent que rêver : nous sommes arrivés à la planète Pluton[8], tandis que dans le même temps nous avons correctement réaligné le Moyen-Orient où nos nouveaux substituts délégués [l'Iran ici] vont essayer de maintenir une certaine stabilité. À présent, [on peut espérer que] la Turquie supervisera les États sunnites comme elle l'a fait pendant des siècles lorsqu'elle constituait l'Empire ottoman[9]. La Turquie continuera à engager ces nations post- néo-colonialistes créés historiquement par les Britanniques (l'Arabie saoudite, les Émirats Arabes Unis, la Jordanie), proposant de s'engager pour la guerre ou pour la paix[10]. Les pays mentionnés ci-dessus sont maintenant figés dans le temps avec une économie viciée où les combustibles fossiles ne pourront jamais ressusciter leur avenir imminent.
Quant à l'Iran, aux côtés de la Russie, la Chine et de certains pays de l'UE, elle va à présent tempérer les guerres civiles en Syrie, au Liban, à Bahreïn, au Yémen ou en Irak. Contrairement à l'air du temps fait d'hystérie et de panique, je suis un Américain aujourd'hui extrêmement fier du Président et des membres de son administration, qui ont contribué à ramener l'Iran dans le giron des nations. Je l'ai attendu davantage que notre petite ballade vers Pluton : depuis presque trente années[11].
Je vais donc tranquillement célébrer quelque
chose dont je n'aurais jamais cru qu'il ait pu survenir durant le temps de ma
propre vie limité : un Traité avec l'Iran. À présent, soyez
attentifs aux entreprises américaines, allemandes, françaises, russes,
chinoises, entrant dans la mêlée des infrastructures pétrolières et gazières en
pleine expansion, des gisements vétustes suite à des années de guerre et de
négligence. Souvenez-vous toujours que
l'intérêt des principaux traités ne réside jamais dans leur contenu manifeste,
mais dans leurs implications sous-jacentes en termes de financement !!
Tout le monde accoure donc à nouveau afin de faire
fortune dans le nouveau far West[12] appelé la Perse /l'Iran : Boeing, UAL, American Airlines,
Peugeot, Halliburton, Shlumberger... d'ores et déjà, certains de nos anciens ambassadeurs
vétérans font la queue pour se remplir les poches avec toutes les devises qu'ils
pourront engranger...
Merci !!!!
Merci !!!!
[1]Prise d'Otage du
mouvement "Hanafi", 9-11 mars 1977 : 12 hommes armés musulmans, menés par Abdul
Khaalis du Hamas, qui avait fait scission depuis le mouvement "Nation of
Islam", à laquelle ils reprochaient d'avoir commis des meurtres. 149
personnes furent retenues en otages, un journaliste radio fut tué, et après 39
heures de négociations, les hommes armés se rendirent et tous les otages
restant fut relâché du District Building (la mairie locale, aujourd'hui le
"bâtiment John A. Wilson", quartier général du B'nai B'rith, abritant
également le "Centre Islamique de Washington" [Islamic Center of
Washington].
[2] NB : le
fait de qu'un bébé devienne "dépendant [accroc] au sein", en tolérant
par exemple ne puisse s'endormir autrement
qu'"au sein", induit une perte d'indépendance qui peut avoir
des conséquences persistantes en termes d'addiction.
[3]
Rappelons tout de même que l'ouverture à Cuba, était certainement bien plus lié
que les Russes y poussaient naturellement leurs pions, la diplomatie multilatérale restant toujours un jeu d'équilibre
complexes :
–«
Moscou va rouvrir un centre d'écoutes à
Cuba » (le Figaro, 16 juillet 2014)
–« Une
oreille bien placée pour la Russie » (courrier international, 17
juillet 2014)
–« La
Russie va rouvrir l'oeil de Moscou à Cuba » (BFM, 17 juillet 2014)
[4] East–West Center (EWC), ou Centre pour l'échange techniques et
culturel entre l'Est et l'Ouest [Center
for Cultural and Technical Interchange Between East and West]:
organisation d'éducation et de recherche établie par le Congrès américain en
1960, afin de renforcer les relations et la compréhension parmi les peuples des
nations d'Asie, du Pacifique, avec les États-Unis. Ses quartiers généraux sont
à Honolulu, Hawaï.
[5]
référence aux faites que Barack Obama reçut un prix Nobel de la paix avant même
d'avoir réalisé quoi que ce soit...
[6] en français dans le texte.
[7]
Pieczenik a été membre du CFR [New York Council on Foreign Relations], institutions
prestigieuses au sujet de laquelle il ne mâche cependant pas ses mots, ils s'en
est expliqué plusieurs fois après en avoir démissionné : il s'agit plutôt selon
lui d'une sorte de maison de retraite aux frais de l'État, stipendiant des experts
douteux afin de délivrer des analyses qui ne sont souvent encore plus. Il
demeure que le CFR est indubitablement un vecteur de stratégies d'influence
diverses...
[8] « La sonde New Horizons zoome sur Pluton » (Science et Vie, 23 juillet 2015)
[9] NB [janvier
2016] : Pieczenik n'a pas mâché ses mots par la suite, concernant les folies
récentes d'Erdogan et le fait qu'une alliance americano-iranienne allait se
dessiner contre lui s'il persistait dans son jeu dangereux.
[10] on
remarque ici un accent "Westphalien", quant au pragmatisme de l'ordre
des nations héritées de la Guerre de Trente ans, légitimant la guerre en tant
que faits politiques des nations.
[11]
Pieczenik a vécu l'époque de la Révolution iranienne (1979), les prises
d'otages et les différentes instabilités durant lesquelles il se retrouve en
première ligne, en tant que militaire comment tant que négociateur. Situation
ironique puisque c'était indirectement les États-Unis, la Grande-Bretagne et
Israël spécialement, qui avaient ourdi la fin révoltante du Shah d'Iran. Dans cette affaire, donc, de nombreux
serviteurs de l'État américain se sont retrouvés victime de ce que leurs
propres pays avaient ourdi en sous-main. Dans la lucidité actuelle des propos
de Pieczenik concernant le détournement de l'État américain, faut comprendre
qu'il a vécu cette époque et prise avec le temps des luttes internes
sous-jacentes. au sein de l'appareil d'État des États-Unis...
[12] En fait
"wild-west" : "Ouest
sauvage", "sans foi ni loi" où règne la loi de la jungle,
c'est-à-dire celle du plus fort. Là encore, les États-Unis accourent afin de ne
pas laisser les Chinois ou les rues s'occupaient toutes les positions stratégiques
en Iran.
La façon
lamentable dont de nombreux intérêts français ont été évincés d'Iran ces
dernières années, avec la complicité évidente de gouvernements français
manquants totalement de résolution et de bon sens stratégique, est là pour nous
rappeler que la guerre économique n'attend pas les traités pour se déployer
sans cesse à notre époque... Le cas du constructeur automobile phare Peugeot-Citroën
[PSA], forcé d'abandonner d'excellentes positions acquises de longue date en
Iran, par son propre gouvernement sur requête instante américaine, est un cas
d'école qui sera étudié longtemps : le constructeur français a en effet été
obligé de rompre lamentablement un contrat, et donc d'hypothéquer sa propre
crédibilité sur le temps long. « L'Iran
n'oubliera pas les démarches du constructeur automobile français Peugeot qui,
malgré le contrat de dix ans signé par les chefs des deux Etats, a quitté
l'Iran avant l'expiration du contrat, a déclaré le président de la commission
industrielle du parlement iranien Reza Rahmani lors d'une réunion à l'occasion
de l'ouverture d'un concessionnaire de la marque au lion en Iran. » («L'Iran
n'oubliera pas les démarches de Peugeot » Sputnik News, 5 octobre 2015).