« Sélection négative de l’information » : Youtube supprime les vidéos de S. Pieczenik
Tous les liens Youtube relayant tout ou partie des révélations de Steve Pieczenik, sont systématiquement supprimées de YouTube en quelques heures…
« Qfs Blockchain - Dr. Steve pieczenik pt1 »
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5 nov. 2020
https://www.youtube.com/watch?v=5D2bnawlYvs
Rappel /rapprocher :
« Alexis Cossette-Trudel (Radio-Québec) banni des réseaux sociaux ! » (CVR, 16 octobre 2020)
Comment on oublie les bon réflexes dans les "temps heureux" - Dr. Lobaczewski
« Pendant les temps heureux les gens perdent progressivement de vue la nécessité de la réflexion profonde ; de l’introspection, de la connaissance du prochain, et de la compréhension des lois complexes de la vie. Est-il vraiment nécessaire de se pencher sur les propriétés de la nature humaine et sur sa trouble personnalité ? Au lieu de nous contenter de jeter le blâme sur les victimes, sommes-nous capables de comprendre la signification créatrice de souffrances que nous n’avons pas endurées nous-mêmes ? Tout effort mental est vu comme un labeur inutile quand les joies de la vie semblent être à portée de la main. Un individu intelligent, libéral et joyeux est un bon compagnon ; une personne qui voit plus loin et qui prédit des résultats pénibles devient un rabat-joie.
La perception de la Vérité concernant l’environnement dans sa réalité, et spécialement la compréhension de la personnalité et de ses valeurs, cesse d’être une vertu dans les temps « heureux » ; ceux qui réfléchissent et émettent des doutes sont soupçonnés de se mêler de ce qui ne les regarde pas ; et qualifiés de trouble-fête. Cela mène à l’appauvrissement du savoir psychologique, de la faculté de discerner les propriétés de la nature et de la personnalité humaine, et de la capacité à former des esprits de manière créative. Le culte du pouvoir supplante alors les valeurs mentales essentielles au maintien de la loi et de l’ordre par des moyens pacifiques. L’enrichissement ou l’involution d’une nation par rapport à sa vision psychologique du monde peut être considéré comme un indicateur du futur qui l’attend, bon ou mauvais.
Pendant les « temps heureux », la recherche de la vérité devient inconfortable parce qu’elle relève des éléments qui dérangent. Il vaut mieux penser à des choses plus faciles et agréables. L’élimination inconsciente des données qui sont ou paraissent inopportunes devient peu à peu une habitude, puis une coutume acceptée par la société dans son ensemble. Des processus de pensée basés sur des informations aussi tronquées ne peuvent conduire à des conclusions exactes ; de plus, ils aboutissent à la substitution inconsciente des hypothèses inopportunes par d’autres, plus rassurantes, et c’est ainsi que l’on approche les frontières de phénomènes qui devraient être regardés comme psychopathologiques.
Le fait est que les « temps heureux » pour une communauté donnée ont toujours été, au long de l’histoire, fondés sur quelque injustice faite à une autre communauté. Dans une telle société, où les vérités cachées menacent sous la surface comme un iceberg, le désastre n’est jamais loin.
Il est clair que les Etats-Unis ont vécu de longs « temps heureux » au cours de la majeure partie de leur existence (peu importe à quel prix exprimé en personnes opprimées ou tuées), mais cela a particulièrement été le cas au cours des cinquante années qui ont précédé le 11 septembre 2001. Pendant des cinquante années, plusieurs générations ont vu le jour, et ceux qui sont nés au début de cette période et qui n’ont jamais connu de « temps malheureux », arrivent désormais à un âge où ils entendent tirer profit des biens qu’ils ont accumulés. Malheureusement, il ne semble pas que cela leur sera possible, car le 11 septembre a tout changé si profondément qu’il semble qu’il n’y aura de joie pour personne durant très, très longtemps.
Comment cela a-t’il pu arriver ?
La réponse est que l’émergence de déficits sociétaux en compétences psychologiques et en facultés critiques a résulté de ces quelques générations de « temps heureux ». De longues périodes passées à s’occuper de soi et à « accumuler les bénéfices » pour soi émoussent la capacité à déchiffrer l’environnement, et autrui, avec précision. Mais la situation est plus préoccupante qu’une faiblesse généralisée de la société, qui pourrait être remise dans le droit chemin par une petite dose de « temps malheureux »
Les caractéristiques psychologiques d’une telle crise sont spécifiques à la culture de l’époque, mais il existe un dénominateur commun au commencement de tout « temps malheureux », et c’est une « exacerbation de l’état hystérique de l a société »[1]
Lobaczewski décrit ensuite une société qui ressemble en tous points aux Etats-Unis d’aujourd’hui :
L’émotivité est prédominante dans la vie individuelle, collective et politique, ainsi que la sélection subconsciente et la substitution de données dans le raisonnement, appauvrissant le développement d’une vision du monde à caractère psychologique, et conduisent à l’égocentrisme individuel et national. La manie de se sentir offensé à la moindre occasion provoque de constantes relations de représailles, qui profitent de l’hyper-irritabilité et de l’hypocrisie d’autrui. C’est cette caractéristique, cette « hystéricisation » de la société, qui permet aux comploteurs pathologiques, fascinateurs et autres déviants primaires, d’agir comme agents essentiels des processus à l’origine du mal à l’échelle macrosociale.
Mais qui sont ces « comploteurs pathologiques », et qu’est-ce qui peut bien motiver de tels individus en des temps généralement vécus par d’autres comme « heureux » ? Si ces temps sont « heureux », pourquoi quelqu’un voudrait-il comploter et susciter le mal ?
La présente administration des Etats-Unis[2] en est arrivée à répondre avec assurance : « ils nous haïssent à cause de nos libertés ». C’est une exemple typique de « sélection par substitution de données dans le raisonnement » volontairement et joyeusement acceptée comme explication par le public à cause de son déficit de compétences psychologiques et d’esprit critique.
Lobaczewski expose le fait que les « temps malheureux » semblent également dotés d’une « finalité historique ». Il semble en effet que la souffrance pendant les périodes critiques conduise à une activité mentale orientée vers la résolution et l’élimination du problème que pose cette souffrance. L’amertume de la perte conduisant invariablement au regain des valeurs et de l’empathie :
Quand surviennent des temps malheureux et que les gens sont accablés par un excès de mal, il leur faut rassembler toutes leurs forces physiques et mentales pour lutter pour leur existence et protéger leur raison. La recherche de moyens pour sortir des difficultés et périls ressuscite certains pouvoirs discrétionnaires depuis longtemps oubliés. Les gens qui y ont recours inclinent à s’appuyer sur la force pour neutraliser la menace ; il se peut que, par exemple, qu’ils aient « la détente facile » ou fassent une confiance exagérée à la force armée[3]. Cependant, lentement et laborieusement, ils découvrent les avantages que confère l’effort mental : une compréhension accrue des situations psychologiques particulières, une meilleure différenciation des caractères et personnalités humains, et enfin une meilleure compréhension des adversaires. A ces périodes-là, les vertus réservées aux effets littéraires retrouvent leur substance réelle et positive, et redeviennent prisées. Le sage capable de donner des avis éclairés est alors hautement respecté.
Il apparaît souvent qu’il y a souvent eu des « temps malheureux » au cours de l’Histoire de l’humanité, et que c’est au cours des telles périodes que de grands systèmes éthiques se sont développés. La réflexion sur de tels sujets était nécessaire à la survie, comme nous le constatons à nouveau dans le monde de l’après-11 septembre. Malheureusement, pendant les « jours heureux », personne ne veut en entendre parler. On veut « jouir », prendre du plaisir et vivre des expériences agréables, et ainsi toute littérature se rapportant à de telles époques est perdue, oubliée, censurée ou bien ignorée. Cela conduit à dévaluer plus avant la monnaie intellectuelle, et à ouvrir à nouveau une brèche par laquelle de nouveaux temps malheureux surviennent [4] »
Dr. Lobaczewski, extrait de « Ponérologie, étude sur la génèse du mal en politique »,
[1] Ici le Dr. Lobaobaczewski se réfère à un terme psychologique précis. Dans le Manuel Merck (réfrence dans la psychologie), une personne hystérique, cad. souffrant de « troubles hystrioniques de la personnalité », est décrite comme suit : les gens doués d’une personnalité histrionique «recherchent notoirement l’attention, sont démonstratrices, font preuve d’une sensibilité exacerbée, et se préoccupent beaucoup de leur apparence. Leurs manières vivantes et expressives leur permettent de nouer facilement des relations, qui restent pourtant superficielles et peu durables. L’expression de leurs émotions paraît souvent exagérée, enfantine, et leur peu de naturel s’explique par leur désir de provoquer la sympathie ou l’attention (souvent de nature sexuelle et érotique) des autres. Les gens doués d’une personnalité histrionique ont tendance à adopter des comportements sexuellement provocateurs ou a donner un contenu sexuel à des relations qui n’en ont pas. Ce qui ne veut pas dire qu’ils recherchent réellement une relation de nature sexuelle, mais plutôt que leur comportement séducteur masque souvent un souhait de dépendance ou de protection. Certaines personnes dotées d’une personnalité histrionique sont également hypocondriaques et exagèrent leurs problèmes physiques pour obtenir l’attention dont elles ont besoin. » - remarquons les parallèles possibles avec certains de nos hommes politiques les plu en vue, Sarkozy et DSK en tête.
[2] Livre datant de l’Administration américaine sous George W. Bush.
[3] Sur le mode : « seuls les paranoïaques survivent », Kafka.
[4] Le Dr. Lobaczewski étant une sorte de « Vladimir Volkoff polonais » tout à fait méconnu en France). Le livre lui-même ayant écrit au milieu des pires tribulations sous la domination communiste de la Pologne, et traite avec éclat de la question : « comment des humains peuvent ils bâtir des systèmes inhumains ? ». Nombreux parallèles possibles avec d’autres auteurs de l’Est (Soljenitsine, Zinoviev, Dostoïevsky…)…
De fait, tout une série d’idées héritée du communisme (y compris son humour décalé, « politesse du désespoir », semblent devoir refaire surface (notamment l’inversion cognitive instinctive entre « médias » et « vérité »….
Ici sont évoqués les USA, mais l’extrait m’a semblé hautement pertinent pour anticiper le risque identique que nous voyons poindre en France (moyennant la « décennie de retard réglementaire »).