(Photomontage) : Hillary en mode
"Terminator", le logo de la CIA en filigrane...
Allusions humoristique aux
irrégularités pour lesquelles la candidate à la présidence des États-Unis
se retrouve sous le feu des critiques...
"Dirty Hillary [Clinton]"
(référence fort bien sentie au célèbre "Inspecteur Harry"[1],
reprenant la réplique mondialement célèbre de Clint Eastwood : « Go ahead, make my day »[2],
à l'adresse de l'éléphant (qui personnifie le parti Républicain, l'âne étant
associé au parti Démocrate) qui commence à énumérer : « OK… allégations contre vous, volume un… » [charges, au sens "accusations
judiciaires", sous-entendu : «… il y
en a beaucoup… »].
[1] NDT : Incarné par Clint Eastwood, l'"Inspecteur Harry" Callahan se
distingue par son célèbre sens de la diplomatie... tout à fait mesuré.
Ceci lui vaudra le surnom de "Dirty Harry" (maladroitement
traduit en français par « Harry le Charognard », comprendre
plutôt : « Harry les mains sales », ou bien « le salissant », au sens où il n'hésitait pas à mettre les mains
dans les sales affaires, voire à les conclure de façon quelque peu expéditive
et salissantes…).
Divertissants, cette
saga de l'inspecteur Harry (premier
film de Don Siegel, 1971, 5 en tout) peut néanmoins en seconde lecture cité des
questions fort intéressantes quand au sens de l'État et à son rôle premier de
protection.
Cependant la question
latente de la légitimité d'une justice à caractère punitif, à l'encontre de
certains types de criminels "extrêmes" et dénués de toute humanité, ne
manque pas d'intérêt... de même que l'opposition existante au sein de
toutes les forces de sécurité du monde, entre les "opérationnels" et
les autres que S P évoque souvent (autant les emplois policiers administratifs, que par extension
les personnels de justice, juges et avocats spécialement) : la compassion uniquement n'est parfois en ce sens que lâcheté déguisée... de même que celle des psychologues de salon qui ne pourront jamais réellement saisir la dureté souvent révoltante du terrain sans y avoir été confronté, et sans avoir jamais risqué sa vie pour sauver celle des autres...
Ce genre de film permet de peser l'idée d'une fascination commune pour la justice virile (en tant que violence–spectacle "exutoire") à travers la popularité acquise de ce genre de film… et pourtant dans la réalité, les réactions bien-pensantes sont tout à fait différentes, indice d'une schizophrénie non conscientisée au sein de nos sociétés raffolant de la violence, mais uniquement à la TV, car dans la vie réelle c'est surtout plutôt la peur qui domine :
Pour un remarquable exemple français de cette même idée : voir ici l'entrevue du capitaine Paul Barril (émission « Tout le monde en parle », 11 nov. 2000, invité pour son livre « L'enquête explosive », révélant de façon calculée les dessous de l'affaire dite de la « cassette Méry »), qui est une véritable leçon quant à l'administration de la preuve, et au « courage moral » devant aller avec de pair avec le « courage physique » : comme « Dirty Harry », l'héroïque officier de Gendarmerie, cofondateur du GIGN, a dû se « salir » les mains (évitant un attentat, sans aucune effusion de sang, affaire dite des « Irlandais de Vincennes »). Pourtant il se retrouve à la fois ici confronté à de bonnes âmes n'ayant jamais pris 5% des risques que Barril a pris sur le terrain :
-le manque de fibre morale d'un petit psychologue médiatique (Gérard Miller), prétendant donner des leçons de morale mais se débinant face à une virilité sobre mais certaine...
-l'hypocrisie et le carriérisme politique d'un Bernard Debré (très mal à l'aise à l'évocation des écoutes téléphoniques et quant à l'utilisation des fonds spéciaux peu contrôlés…),
-le facile reproche à l'emporte pièce, de n'être pas un fêtard abusant de l'alcool ou de la fumette (par Kad Merad)
-la pulsion anarchiste facile, dénuée de tout sens de l'Etat, et pourtant plaidant implicitement pour une justice "privée" mais cachée (Jacques Higelin, soutien de l'association « Droit au Logement »), qui finit par un doigt d'honneur plein de classe, et applaudi pour cela par une partie du public qui n'a visiblement pas dû bien peser les enjeux... nous nous demanderions innocemment, c'est mêmes personnes ont soutenu "C*****" et applaudi les CRS durant la manifestation du ***11***...
-et le seul soutien clair à Barril, la seule réaction intelligente bien que timide est celle de la belle Mareva Galanter, réagissant ici avec une noblesse d'une vraie femme, sachant être à la fois femme de cœur et femme d'État : partisane du moindre mal et capable, telle Gorgô reine de Sparte, de soutenir la force si son but final est légitime... Car si la violence est un péché, la Force est une vertu...
... Ce qu'un grand soldat de France (Hélie de Saint-Marc) résumait d'ailleurs ainsi : un soldat «accepte de faire le mal pour éviter le pire »...... et nous rajoutons innocemment qu'au respectable Paul Barril est prêtée une mise en cause de Pierre Bergé en France (Jacques Morel, « La France au coeur du génocide des Tutsi », p.383), à l'occasion de l'affaire de la disparition du pasteur Doucé, que chacun aura le loisir d'investiguer à sa guise...
Ce genre de film permet de peser l'idée d'une fascination commune pour la justice virile (en tant que violence–spectacle "exutoire") à travers la popularité acquise de ce genre de film… et pourtant dans la réalité, les réactions bien-pensantes sont tout à fait différentes, indice d'une schizophrénie non conscientisée au sein de nos sociétés raffolant de la violence, mais uniquement à la TV, car dans la vie réelle c'est surtout plutôt la peur qui domine :
Pour un remarquable exemple français de cette même idée : voir ici l'entrevue du capitaine Paul Barril (émission « Tout le monde en parle », 11 nov. 2000, invité pour son livre « L'enquête explosive », révélant de façon calculée les dessous de l'affaire dite de la « cassette Méry »), qui est une véritable leçon quant à l'administration de la preuve, et au « courage moral » devant aller avec de pair avec le « courage physique » : comme « Dirty Harry », l'héroïque officier de Gendarmerie, cofondateur du GIGN, a dû se « salir » les mains (évitant un attentat, sans aucune effusion de sang, affaire dite des « Irlandais de Vincennes »). Pourtant il se retrouve à la fois ici confronté à de bonnes âmes n'ayant jamais pris 5% des risques que Barril a pris sur le terrain :
-le manque de fibre morale d'un petit psychologue médiatique (Gérard Miller), prétendant donner des leçons de morale mais se débinant face à une virilité sobre mais certaine...
-l'hypocrisie et le carriérisme politique d'un Bernard Debré (très mal à l'aise à l'évocation des écoutes téléphoniques et quant à l'utilisation des fonds spéciaux peu contrôlés…),
-le facile reproche à l'emporte pièce, de n'être pas un fêtard abusant de l'alcool ou de la fumette (par Kad Merad)
-la pulsion anarchiste facile, dénuée de tout sens de l'Etat, et pourtant plaidant implicitement pour une justice "privée" mais cachée (Jacques Higelin, soutien de l'association « Droit au Logement »), qui finit par un doigt d'honneur plein de classe, et applaudi pour cela par une partie du public qui n'a visiblement pas dû bien peser les enjeux... nous nous demanderions innocemment, c'est mêmes personnes ont soutenu "C*****" et applaudi les CRS durant la manifestation du ***11***...
-et le seul soutien clair à Barril, la seule réaction intelligente bien que timide est celle de la belle Mareva Galanter, réagissant ici avec une noblesse d'une vraie femme, sachant être à la fois femme de cœur et femme d'État : partisane du moindre mal et capable, telle Gorgô reine de Sparte, de soutenir la force si son but final est légitime... Car si la violence est un péché, la Force est une vertu...
... Ce qu'un grand soldat de France (Hélie de Saint-Marc) résumait d'ailleurs ainsi : un soldat «accepte de faire le mal pour éviter le pire »...... et nous rajoutons innocemment qu'au respectable Paul Barril est prêtée une mise en cause de Pierre Bergé en France (Jacques Morel, « La France au coeur du génocide des Tutsi », p.383), à l'occasion de l'affaire de la disparition du pasteur Doucé, que chacun aura le loisir d'investiguer à sa guise...
[2] NDT : « Go ahead... Make my day », réplique culte issued'une scène du « Retour de l'inspecteur Harry »
(1983, réalisé par Clint Eastwood et considéré comme le meilleur et le plus
sombre de la série). Traduisible par « Vas-y, fais-moi plaisir » [sous-entendu
: « d'être obligé de te tuer... »] ou
« Je t'en prie, amuse moi »
[au sens : « j'aurais gagné ma journée
», comme une satisfaction pour un travail bien fait en fin de journée] : réplique sarcastique, par exemple quand le criminel qui
va être appréhendé est tenté de prendre une arme pour échapper à son destin.
Remarquons qu'une telle scène aujourd'hui aurait déchaîné l'ire des associations antiracistes...
Cette réplique a connu d'autres détournements à cette époque, elle fut notamment peinte sur les F-14 Tomcat de l'U.S. Navy et les écussons de leurs pilotes, considéré à l'époque comme étant le plus puissant chasseur de supériorité aérienne américain.
Remarquons qu'une telle scène aujourd'hui aurait déchaîné l'ire des associations antiracistes...
Cette réplique a connu d'autres détournements à cette époque, elle fut notamment peinte sur les F-14 Tomcat de l'U.S. Navy et les écussons de leurs pilotes, considéré à l'époque comme étant le plus puissant chasseur de supériorité aérienne américain.