Tryptique+remember Yorktown / réddition / Cheesapeake

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...SOUVENEZ-VOUS DE LA VIEILLE REPUBLIQUE... HISTORIQUEMENT : LE MEILLEUR DE LA VIEILLE EUROPE...PAS DE CIVILISATION SANS LIBERTE+INITIATIVE..."QUE ROME PRENNE GARDE A LA COLERE DES LEGIONS... --- ... REMEMBER THE OLD REPUBLIC --- HISTORICALLY : THE BEST OF THE OLD EUROPE --- NO CIVILISATION WITHOUT LIBERTY + INITIATIVE --- "LET ROME BEWARE THE LEGION'S WRATH"...

4 octobre 2015

Le Général 4 étoiles américain John Campbell atteint des sommets historiques / Hystériques



Le Général 4 étoiles américain John Campbell atteint des sommets historiques / Hystériques

Tout au long de 2015, il a répété avec insistance : «Les talibans sont en train de perdre! ».
Or il y a juste quelques jours, les talibans ont défait les forces spéciales américano-afghanes en quelques heures!
Ensuite, la frappe aérienne américaine sur un hôpital en Afghanistan?

 Alors que je pensais avoir tout entendu au sujet de l'armée américaine et de la façon dont elle pourrait se dégrader de façon exponentielle sous nos yeux, une certain gros malin, le général John Campbell, décoré  de plus de médailles que ne pourrait l’être un paon, montre à quel point nos chefs de combats d'active sont vraiment devenus incompétents. Il ya seulement quelques mois, Campbell avait rassuré le monde avec ses déclarations grandioses selon lesquelles, malgré des renseignements indiquant le contraire, les forces talibanes ont été à peu près vaincues.
 Campbell, comme son précurseurs délirant Westmoreland, a assuré au monde et à l'Amérique en particulier qu'il était devenu presque impossible pour l'ennemi de prendre une position stratégique, car il n'y avait aucune preuve de déploiements militaires lourds (significatifs) de la part des talibans. Rappelez-vous lors de la guerre du Vietnam, les généraux ont insisté sur ce point jusqu’aux derniers jours, jusqu'à ce que nous ayons à exfiltrer les fonctionnaires de l'ambassade américaine et le personnel militaire de Saigon : nous, Américains, étions « en train de défaire à fois le Viet Cong et l'armée nord-vietnamienne ».
L'évacuation de Saigon devint ainsi un point de repère pictural dans l'humiliation militaire américaine. Mais à présent nos dirigeants militaires / civils continuent à persévérer sur ce seul même point : « Nous étions en train de gagner la guerre ». Aujourd'hui, nous entendons encore le refrain obsédant de ceux qui ont combattu sur le terrain, selon lequel « si ma tante en avait... si mon oncle en était... si ceci... ou si cela... nous aurions gagné... ». La vérité est que nous n’avons jamais eu une chance au Vietnam, ni en Afghanistan, ni dans aucun autre déploiement à l'étranger parce que nos officiers supérieurs ne furent jamais investis dans la culture, le terrain, ni dans aucune stratégie spécifique qui aurait dû être conçue spécialement pour réussir dans un déploiement donné[1].
Nous [américains] étions et sommes toujours « illettrés » quant il s’agit d’en venir à la « dimension humaine du champ de bataille » [“human terrain of battle“]. Aucun de nos agents n’est formé dans la culture, la psychologie ou à la nature réelle d’un combat qui ne requiert pas d'armes lourdes, ni d’un grand nombre de personnels. A part pour quelques exceptions flagrantes comme nos différentes forces spéciales (à l'exception: les SEALs, spécialistes narcissiques de l’auto-promotion hollywoodienne), nous n’avons pas la capacité de livrer bataille sur des terrains autres que ceux concoctés dans l'esprit des stratèges de bureau du Pentagone [Pentagon War Gamers]. Nous sommes juste un corps militaire géant et inefficace, capable de rien d’autre que de consommer de grandes quantités d'argent et de créer des récits fantaisistes qui se terminent par ce que je vais définir comme le « fiasco du général Campbell ». Par coutume, Campbell ne va jamais avoir à rendre compte de sa malfaisance intellectuelle, ni de la performance de son incompétence. Les généraux se fanent tout simplement au loin, comme il se doit[2].
Par contraste, nous voyons les Russes qui font mouvement en Syrie, sans aucune déclaration de victoire imminente pas plus qu’en s’accompagnant qu’aucun dénigrement  de l’ennemi. ils utilisent simplement leurs alliés sur le terrain (les soldats iraniens éprouvés dans le chaudron de batailles continuelles [en Irak notamment]; ainsi que quelques cinq mille homme du Hezbollah chiite libanais), de concert  avec de l'artillerie et des avions de combat afin d’engager[3] l’EI d'une manière que nous n'aurions même pas pu seulement rêver de faire.
 Je ne suis pas pour ou contre une quelconque institution. Pourtant, pour avoir eu le privilège d’enseigner à Fort McNair[4], où j'ai pu tenter d'engager notre personnel militaire de haut rang dans le dialogue et la réflexion critique, je peux honnêtement prédire, comment et quand, les troupes américaines vont aller mourir inutilement, parce que nous n’y avons pas le bon commandement ou la bonne stratégie en place...
 Si faire la guerre était un vrai métier et non pas un faux-semblant avec battage médiatique et faux nationalisme, alors nombre de généraux auraient dû être traduits devant une cour martiale pour incompétence et stupidité. S'ils avaient été des médecins, ils auraient été radiés de l'ordre et de leur profession médicale. Au mieux, ils sont de bons petits soldats [jouets], menés par les Sec. Defs. Ashton Carter, ou Panetta ou même Bob Gates, « opérationnels politiques » [généraux de salons] ayant moins d'expérience de combat ou de compréhension stratégique que les enfants américains jouant à des jeux de guerre simulés sur Xbox.
 La guerre n’ est pas le métier de l'Amérique. Nous devrions l’externaliser vers les Russes, les Tchétchènes, les Bulgares, les Chiliens, les Chinois, les Asiatiques de l’Asie Centrale et tout autre troupe mercenaire qui serait prête à se battre pour de l'argent sans faire mystère ou avoir besoin d'un prétexte, d'une excuse fallacieuse pour défendre notre nation, ou notre sécurité nationale.

Contrairement aux déclarations absurdes selon lesquels nous sommes encore une superpuissance dans le 21e siècle[5], nous ferions mieux de réfléchir sur notre défaite continuelle en raison de notre arrogance et de notre ignorance. Nous ne sommes pas [plus] des guerriers. Nous ne sommes pas des combattants. Nous sommes un pays dont les dirigeants continuent de cracher des narratifs absurdes qui obligent nos officiers à sacrifier leur esprit [d'initiative] et leur sang pour des spasmes d’auto-illusionnisme chauviniste. Nous sommes un pays à la dérive baignant dans un chaudron bouillonnant des mécontentement et d'une animosité, et n’ayant pas la moindre idées sur la façon de remédier à ce mécontentement du monde, ou même de l'engager [au sens militaire] lorsqu’il se retournera vers nous pour demander du secours.

 George Clemenceau, l'homme d’Etat français, a déclaré un jour ces mots appropriés:
 «La guerre est bien une question trop importante pour être laissée aux généraux. »
 Et je vais ajouter un proverbe latin:
« La guerre est douce à ceux qui n’en ont jamais fait l'expérience.[6]»


[1] sur la réalité des anges au-dessous de la guerre du Vietnam, lire « pétrole une guerre d'un siècle » (F. William Engdahl, Editions Jean-Cyrille Godefroy, 2007, Chap 8, p.134 & s.). L'éviction du très méritant général Stanley A. McChrystal est du reste très clairement un élément en faveur du fait ceux que qui aurait voulus prendre les bonnes en Afghanistan, n'étaient pas les bienvenus.

[2] au sens : "limogés/retraités d’office", mais en aucun cas traduit devant la justice militaire pour répondre de leur incompétence.

[3] "engager" au sens militaire : prendre à parti, attaquer.

[4] Fort McNair : base et université militaire, Washington D.C.

[5] Allusion au discours prononcé par Barack Obama à l'AGNU de temps auparavant (voir : «Mensonges et vérité – Le discours d'Obama à l’AGNU Disséqué », F. Wiliam Engdahl, 16 octobre 2015).

[6] D'après Pindare, adage 3001 d'Erasme : "Dulce bellum inexpertis", "La guerre paraît douce à ceux qui n'en ont pas l'expérience." Rappelons que Pieczenik est un ancien militaire qui est réellement allé au feu... Il parle donc ici avec une légitimité certaine.