L’anxiété des jeunes enfants du millénaire !
La récompense pour la participation
au XXIe siècle : l’anxiété massive pour tout et n’importe quoi !
J’ai remarqué à une époque récente, que chaque jeune enfant reçoit
une récompense pour participer simplement à une certaine activité. L’intention
sous-jacente est de faire en sorte que l’individu se sente confortable même s’il
n’a pas rencontré le succès, par le simple fait d’accomplir une certaine
activité.
« Vous avez dit bizarre ? Comme c’est
bizarre »…
La vérité, c’est que la plupart de
ces gens ne se sont engagés à rien d’autre de plus risqué que d’avoir assisté
au cours d’un lycée ou d’une université chère (ce sont tous des rapaces [dans
le système d’éducation payant des États-Unis]). Nous avons perdu plusieurs
générations d’adolescents et d’“enfants du millénaire“[1], dont
la seule obsession dans la vie n’est que d’atteindre le meilleur de ce qu’ils
pouvaient faire, à savoir entrer dans le
lycée/université de leur choix ou bien ne
rien faire du tout.
Clairement, ce sont là des actions
transformantes. Candidater pour des écoles et attendre ensuite d’y être
accepté, c’est quelque chose qui tape sur les nerfs. À présent, ça a atteint des proportions
exponentielles.
Or à moins d’entrer dans une école
de commerce, il n’y a que peu de valeur dans une soi-disant “éducation générale“
enseignée par d’autres, qui sont hautement indemnisés pour ça. Cela ne vous
fait pas penser plus clairement où de façon plus créative. Tout ce que l’éducation fait réellement [dans le système américain],
c’est endetter l’étudiant pour le reste
de sa vie.
« La classe d’étudiants de 2015 est la plus endettéee jamais connue »
Les lycées, Universités et écoles supérieures sont devenues un axiome
rationnel pour les plus ambitieux adolescents qui n’ont expérimenté que peu de
choses autres dans leur courte vie. L’approbation pour les universités ou pour une
université médicale, a toujours été une préoccupation secondaire pour moi. Il s’agissait
de la notion selon laquelle je pourrais être compétitif dans un monde chargé d’ambition,
de détermination, et de peur du rejet. C’était la mise à l’échelle de la hiérarchie sociétale, qui garantissait quelque
chose comme du défi qui nourrissait
mon excitation.
La course était plus importante que les accolades finales. Cela m’a pris plusieurs années
pour comprendre complètement un aspect important de ma propre vie. Ce n’est pas ce que les autres gens
pensent qui est important. C’est ce que j’ai déterminé comme important dans ma
propre vie, qui rend mon voyage incroyablement intéressant et exténuant.
À chaque fois que j’atteignais une
boîte postale, j’étais excité d’insérer ce que j’avais conçu et pensé comme mon
manuscrit le plus important jamais écrit, spécialement par moi. Je n’ai même
jamais su comment taper à la machine, quand j’ai commencé à écrire des
nouvelles. Au lieu de cela, j’ai trouvé mon plus grand plaisir à écrire avec un
stylo sur des feuilles de papier jaune. En temps voulu, un ami très cher (en
fait sa fille), m’a appris comment taper et les mots sont alors sortis
naturellement de mon esprit comme une diarrhée. Bien de ces mots étaient en
fait assez “merdiques“…
En cet âge de l’Internet, la notion d’un travail stable devient de plus en
plus éthérée. Les “emplois
ennuyeux” ont supplanté les salaires tombants tous les mois et les emplois sécurisés
à vie. Aujourd’hui chaque jeune doit être capable d’initier un nouvel emploi l’un
après l’autre, jusqu’à la fin de leur vie. L’automatisation supplante à la fois
le travail manuel et les employés habiles comme les docteurs, les avocats, les
guerriers et les chauffeurs-routiers.
Les emplois passés ont disparu dans les temps modernes. La patience et la focalisation ont
été transmutée dans des moments de courte attention, grâce aux IPhone et IPad. L’anxiété a cru exponentiellement, parce
que la peur et l’incertitude définissent
le présent et le futur de ces enfants du millénaire.
Où vais-je donc, Seigneur ?
Ce n’est pas une question facile à
laquelle répondre. Dans un monde où de
nombreux choix sont accompagnés de promesses vides (éducation virtuelle et
réalité virtuelle), rien n’est plus garanti.
Aucun emploi ne peut et ne va remplir
une vie entière d’efforts. C’est là que nous
allons avoir une combinaison de vocations, combinées avec des vocations
mineures, afin d’apaiser l’état de notre anxiété. Les guerres vont être
menées sur les champs de bataille des nombres binaires, et de la surveillance
mondiale.
« La sanité [salubrité d’esprit]
va devenir un “goût acquis“ [Sanity will become an “acquired taste”] »
(attribué à
un mafioso Juif Syrien).
« La route non prise »[2] de Robert
Frost, pourrait devenir le chemin d’un futur personnel indéfini inconnu. Tout est possible tandis que dans le même
temps rien ne sera réalisé. Des choix réfléchis et des risques calculés, vont
être les normes définies d’un certain futur pour les enfants du millénaire. L’échec
va devenir le meilleur ami ou ennemie de chacun… dépendant des besoins
individuels et des perceptions de chacun.
Une vie entière pourra être réalisée
en une nanoseconde ou un éon. Le choix
va toujours être déterminé par l’individu. À présent la volonté collective, va
toujours être capable d’exercer une pression sur les électrons libres et les
chercheurs, en les hantant sans cesse avec de nouvelles normes évoluées et ad hominem [pour l’homme].
Tandis que davantage de changements se produiront, moins de changements
vont en fait se révéler. Le paradoxe de ce futur a déjà
été inscrit dans les tablettes de différents modèles heuristiques [propice à la
découverte], qui vont se dévoiler dans des narratifs avec de nouvelles
initiales et moins de caractères alphabétiques. Twitter devient le paradigme de la brièveté. La colonne
nécrologique ne va plus être qu’une photo Instagram avec “RIP“ écrit au-dessous, apparaissant pour une seconde et disparaissant la seconde d’après.
Gustave Flaubert, le nouvelliste
français proéminent, a écrit :
« Etre stupide, égoïste et avoir
une bonne santé sont les trois conditions du bonheur. Mais si la stupidité n’est
pas la, tout est perdu ».[3]
[1] Millennials" : "enfants du millénaires / génération Y"
(c'est-à-dire la génération devenue adulte dans les années 2000).
–Sur les
manifestations de jeunes couards instrumentalisés à l'occasion de la démolition
sociale des États-Unis, et la future guerre de tous contre tous : question
cynique et pleine d'humour, « les médias sociaux
seraient-ils en train de créer une génération de couards?».
[2] « The Road Not Taken »,
poème.
[3] Flaubert,
lettre à Louise Colet 13 août 1846.