Les Sanctions imposées par les
États-Unis, ou une mauvaise reprise des Looney Tunes.
Par
F. William Engdahl 2 Août 2017
Les Membres du Congrès des États-Unis toujours
si sages[1],
viennent juste d’adopter l’une des plus bizarres législations de l’histoire
américaine. Unilatéralement, ce texte rend illégal et sévèrement punissable les
investissements réalisés par des entreprises européennes et internationales
dans des projets énergétiques dans lesquels la Russie est impliquée. Mais il va
bien au-delà et contrairement aux actes législatifs de sanctions américaines
précédents, les pays de l’UE n’ont même pas été consultés lors de l’élaboration
de cet acte. Il se pourrait bien que cette loi, HR-3364: « Contrant les Adversaires de l’Amérique par
un Acte de Sanctions [Countering
Americas Adversaries Through Sanctions Act] » (sic) et sa contrepartie
provenant du Sénat, marque le déclin irréversible des États-Unis en tant que
puissance mondiale, et n’en vienne à forger de nouveaux liens entre la Russie,
la Chine, l’Iran, et à présent avec les Etats principaux de l’Union Européenne
incluant l’Allemagne.
Ce que dit cet acte législatif américain
quant aux nouvelles sanctions.
Avant
toute chose, voyons voir ce que dit vraiment cet acte HR-3364. Dans son Titre
I, la partie de l’acte traitant de l’Iran, dispose[2]
que le Président américain…
« …
doit imposer les sanctions décrites […]
au regard de toute personne que détermine le Président
(1) comme étant
sciemment engagé dans toute activité qui contribue matériellement à
l’approvisionnement, à la vente, ou au transfert direct ou indirect vers et à
partir de l’Iran, ou pour l’usage ou le bénéfice de l’Iran, de tout char de
bataille/d’assaut, véhicules blindés de combat, systèmes d’artillerie de gros
calibres, d’avions de combat et d’hélicoptères d’attaque, de vaisseaux de
guerre, de missiles ou de systèmes de missiles, tels que définis selon par le
Registre des Armes Conventionnelles des Nations Unies, ou des matériaux en
rapport avec ceux-ci, incluant les pièces détachées ;
(2)
ou qui fournit sciemment à l’Iran tout entraînement
technique, tout service financiers ou toute ressource, conseil, ou services
autres ou assistance en lien avec l’approvisionnement, la vente, le transfert,
la manufacture, la maintenance ou l’utilisation d’armes et de matériels en
relation décrits ci-dessus »[i]
Tandis
que ceci pourrait sembler viser l’Iran qui ne figure pourtant nulle part cité
dans une quelconque violation du Droit International, et le fait que récemment
autant le Renseignement américain que l’Agence Internationale pour l’Energie
Atomique [AIEA], ont déclaré l’Iran en conformité avec l’accord sur le
nucléaire [de Juillet 2015 entre les États-Unis et l’Iran], une des cibles
principales de cet acte législatif se trouve être également la Russie.
Avec
la levée des sanctions des États-Unis et de l’Union Européenne, par
l’Administration Obama en janvier 2016, la Russie a initié des pourparlers avec
Téhéran afin de fournir jusqu’à 10 milliards de dollars de systèmes d’armes
russes, incluant des chars de combat avancés, des systèmes d’artillerie, des
avions et des hélicoptères. De même, la levée des sanctions a permis à la
Russie de renégocier légalement la délivrance de ces systèmes avancés de
défense antiaérienne et antimissile S-300, ce qui a été finalisé en août 2016. [ii]
De
fait, cette section sur l’Iran vise directement à bloquer des relations plus
étroites entre la Russie et l’Iran, incluant sur le plan militaire, en tant que
partie vitale d’un espace économique eurasiatique émergeant, que tant
Washington que l’État Profond américain ressentent comme si menaçant pour leur
pouvoir mondial.
Examinons
à présent explicitement la Section de ce nouvel acte législatif américain relative
à la Russie.
Titre II : les dispositions
relatives à la Russie.
La
section relative à la Russie, a été insérée au sein de la loi originelle
relative aux sanctions contre l’Iran. Elle est appelée : « Titre II – DES SANCTIONS RELATIVES A LA FEDERATION
DE RUSSIE ET COMBATTANT LE TERRORISME ET LE FINANCEMENT ILLICITE ».
Ce
Titre II justifie ses nouvelles sanctions sans précédent contre la Russie, en
citant une litanie de faits déjà sanctionnés comme la soi-disant « annexion » de la Crimée[3], le
soutien allégué de la Russie aux séparatistes ukrainiens, des suites du coup
d’État institué par la CIA de février 2014 à Kiev, de même que les allégations
non prouvées d’un piratage russe des données du Comité National Démocrate, durant la campagne présidentielle américaine 2016.
Afin de faire flèche de tout bois, le Congrès rajoute encore l’implication de
la Russie en Syrie, pourtant légale au regard du Droit International, appelée à
l’aide par le Gouvernement légitime d’Assad pour combattre l’EIIL et les autres
groupes terroristes sur place.
Une
autre justification est citée pour ces sanctions nouvelles sans précédent
contre la Russie, concernant les anonymes « violateurs des droits humains dans la Fédération
de Russie [human rights violators in the Russian Federation] ». Bien sûr,
ces « violateurs des droits humains »
doivent être compris comme [ou par] quiconque Washington soutient à
l’occasion des tentatives de la CIA en vue de fomenter une nouvelle Révolution
Colorée afin de bloquer la réélection du Président Vladimir Poutine à
l’approche des élections présidentielles russes à venir de mars 2018.
Mieux
encore, au gré d’un pouvoir
constitutionnellement douteux qu’il s’arroge [au détriment de] l’Exécutif, le
Congrès américain [s’auto]mandate lui-même, [en considérant] que le Président
des États-Unis ne dispose plus dorénavant de l’autorité exécutive suffisante
pour retirer l’une quelconque de ces sanctions antirusses, sans avoir
préalablement obtenu l’approbation du Congrès à cette fin.
« [Quiconque s’]oppose “Oppose Nord
Stream II Pipeline”
Cette
Section “russe“ de cet acte législatif « contrant les adversaires de l’Amérique par des Sanctions »,
entre autres provisions remarquables, déclare dans sa Section 257 relative à la
« Sécurité Energétique Ukrainienne [Ukranian Energy Security] » (sic) :
« il relève
de la politique des États-Unis […] de continuer à s’opposer au gazoduc North Stream 2, étant donné ses impacts
préjudiciables sur la sécurité énergétique de l’Union Européenne, sur les
développements du marché du gaz en Europe centrale et orientale, et sur les
réformes de l’énergie en Ukraine »[iii]
Or
comme les gouvernements d’Allemagne d’Autriche l’ont brutalement mis en
exergue, ce n’est pas à Washington de décider d’avec qui les pays de l’UE
décident de traiter afin d’acheter leur gaz naturel[4].
Comme
raisons invoquées pour justifier cet extraordinaire
piétinement du Droit International, le titre II continue : «… le Gouvernement
des États-Unis devrait prioriser l’exportation des ressources énergétiques des
États-Unis, afin de créer des emplois américains, d’aider les alliés et
partenaires des États-Unis, et afin de renforcer la politique étrangère des
États-Unis ».[iv]
Ce
nouvel acte de sanctions en tant que partie de cet effort [visant à créer des
emplois américains], donne donc au
Trésor américain le droit de sanctionner et de pénaliser les compagnies privées
européennes faisant des affaires avec Gazprom à l’occasion du gazoduc Nord
Stream II, qui est censé aboutir en Allemagne.
Oups.
Est-ce que j’ai lu le bon acte législatif ? Le Président américain doit donc imposer des sanctions afin que les
États-Unis puissent stopper ce second gazoduc Nord Stream II en construction
par Gazprom et l’Union Européenne qui devrait prochainement aboutir,
reliant Vyborg en Russie
avec Greifswald en
Allemagne, court-circuitant les anciens gazoducs hérités de l’ère soviétique,
qui courent à travers l’Ukraine devenue à présent hostile à la Russie puisque
régie par les États-Unis ? Il doit faire ceci en tant que partie
intégrante d’une politique de création d’emplois américains ? Ceci fait-il en fait partie de la stratégie
en ce moment même des États-Unis, exprimée à plusieurs reprises par
l’Administration Trump, consistant à « dominer
le marché énergétique mondial » incluant les exploitations de pétrole,
de Gaz Naturel Liquéfié, de gaz de schiste, les exportations de charbon et
l’énergie nucléaire ?
L’exploitation minière russes et les
voies de chemin de fer.
La
Section 233 de cet Acte précise que le Trésor américain pourrait aussi déterminer
des sanctions contre « toute entité
détenue par l’État opérant dans le domaine des voies ferroviaires ou des métaux
et dans le secteur minier de l’économie de la Fédération de Russie ».
Les sanctions américaines contre les lignes de chemin de fer domestique russe,
les compagnies minières, l’industrie métallurgique ? Pourquoi ne pas être tout simplement honnête et juste proclamer que le
congrès américain déclare se déclare par la présente comme étant le dictateur
absolu du monde entier avec le pouvoir de décider n’importe quoi et n’importe
où ? Ça ne fait pourtant pas de doute…
Plus
loin, l’Acte…
« prohibe
la provision, l’exportation ou la réexportation […] opérée par des personnes à
l’intérieur des États-Unis, de marchandises, services […] ou de technologie au
soutien de l’exploration ou de la production pour de nouveaux projets en eau
profonde, au large des côtes dans l’Arctique, ou pour des projets de schiste
[…] qui auraient le potentiel de produire du pétrole… » les sanctions
incluent le pouvoir de « bloquer […]
toutes les transactions dans toutes les propriétés […] d’une personne
déterminée par le Président comme étant sujet de la Sous-section (a)(1). »
[v]
La
Section 232 poursuit ensuite au sujet du développement des oléoducs en
Fédération de Russie, contre …
« Quiconque
investit sciemment […] ou, prête ou donne à bail, ou fourni à la fédération
russe, pour les besoins de construction des oléoducs relatifs à l’exploitation
d’énergies russes, des marchandises, services, technologies, informations […]
ayant une valeur de marché de 1 million de dollars ou plus ; ou […] une
valeur de marché agrégée de 5 millions de dollars ou plus ».
Ceci va donc contre tout investissement
étranger qui « contribue directement
et significativement à l’amélioration de la capacité de la fédération de Russie
à construire des oléoducs d’exploitation énergétiques ».[vi] Ceci pourrait tout aussi bien viser la Chine que
l’Allemagne ou la Turquie ou n’importe qui partout ailleurs.
Contrer
l’influence russe en Europe et en Eurasie.
Le
Sous-titre B est intitulé « contrer
l’influence russe en Europe et en Eurasie ». Cette section affirme que
les résultats des recherches et autres “découvertes“
du Congrès, non spécifiées bien sûr, que…
« Le Gouvernement
de la fédération de Russie a cherché à exercer son influence à travers l’Europe
et l’Eurasie, incluant dans les anciens Etats de l’Union Soviétique, en
fournissant des ressources aux partis politiques, cercles d’influence et laboratoire
d’idées, et groupes de la société civile, qui sèment la méfiance à l’égard des
institutions et acteurs démocratiques, qui promeuvent des vues xénophobes et
antilibérales ou intolérantes, sapent ou mettent en péril d’une tout autre
façon l’unité européenne »[vii].
Ceci
ignore confortablement bien sûr, les centaines de millions de dollars que le
Département d’État américain, l’USAID, les O.N.G. civile de la CIA comme la
Dotation Nationale pour la Démocratie (DND [National Endowment for Democracy -
NED] et les autres Agences de Washington ont dépensé durant les dernières 25
années afin d’exercer pour le compte de Washington, une « influence à travers l’Europe et l’Eurasie,
incluant dans les anciens Etats de l’Union Soviétique, en fournissant des
ressources aux partis politiques, cercles d’influence laboratoire d’idées, et
groupes de la Société Civile »…
Et
qu’entend-on par le fait de « saper
ou mettre en péril l’unité européenne » ? Depuis quand l’unité européenne ou sa mise en péril est-elle du ressort
de Washington ? Oh pardon Monsieur, j’ai oublié que Washington est à présent le dictateur
autoproclamé, le suprême et absolu dirigeant, le maître de meute, aboyant ses
ordres à la planète tout entière…
Afin
de contrer l’exercice allégué par la Russie de son influence en Europe et en
Eurasie, la Section 254 de l’Acte autorise l’emploi de 250 millions de dollars pour 2018 et 2019, afin de « contrer le financement de l’influence russe » (sic). Les pays ciblés par ce
« contre » américain,
incluent l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine (incluant la République Serbe de Bosnie),
la Géorgie, Macédoine, Moldavie, le Kosovo, la Serbie et l’Ukraine. Les actions de contre-influence sont
décrites comme visant à « bâtir les
capacités de la société civile, des médias et des autres organisations
non-gouvernementales, contrant l’influence la propagande de la Fédération de
Russie »[viii].
Ce
nouvel Acte de sanctions contre la Russie nomme d’ailleurs explicitement [les
organismes] qui doi[ven]t être amené[s] à utiliser cette gamelle bien remplie d’argent gracieusement offert par les
contribuables américains, afin d’interférer dans les affaires internes des pays
de l’Europe et de l’Eurasie : « les
Organisations Internationales ou Non-Gouvernementales, comme l’Organisation
pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), la DND [NED], l’Entente
Balkanique pour la Démocratie (EBD [Balkan Trust for Democracy], le Centre pour la Société Civile de Prague
(CSCP [Prague Civil Society Centre], le Centre des Communications Stratégiques
d’Excellence [StratCom : Strategic Communications Centre of Excellence] de
l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), La Dotation Européenne pour la Démocratie (DED
[European Endowment for Democracy - EED], et d’autres organisations liées… »[ix].
En bref, ce nouvel Acte de sanctions
extraordinaires contre la Russie appelle ouvertement à des Révolutions
Colorées, c’est-à-dire la forme conçue par la CIA de “fausse démocratie“,
utilisant notamment la DND [NED] et les autres organisations
“frontales/façades“ de la CIA ou du département d’État alliées, afin de
d’intervenir massivement dans les affaires internes de tout l’espace terrestre
entier allant depuis l’Union Européenne jusqu’aux confins de l’Eurasie.
Ceci
ne devrait pas être une surprise, dans la mesure où le personnage clé au sein
du Sénat américain qui est crédité d’avoir en forgé ce soutien pour la partie “russe“
de ce nouvel acte de sanctions, c’est le saint-patron du NED lui-même et
virtuellement de toutes les révolutions colorées américaines, John McCain lui-même.
Et
sa Section 257 relative à la « sécurité
énergétique ukrainienne » (avec même une faute d’orthographe grossière
dans sa version anglaise : « Ukranian
(sic) Energy Security »]), cible d’ailleurs explicitement « les ressources en gaz naturel est en pétrole
de la Fédération de Russie, mais aussi ses compagnies d’État dans le domaine de
l’énergie électrique et nucléaire »[x].
Dans les faits, cette nouvelle loi sur
les sanctions américaines est comme une bombe-baril nucléaire avec ses
sanctions volants dans toutes les directions
: vers la Russie, l’Iran, la Corée du Nord, la Chine, les compagnies
énergétiques de l’UE, et même les compagnies américaines du pétrole et autres.
Le
texte législatif dit « HR-3364: Acte
Contrant les Adversaires de l’Amérique par un Acte de Sanctions [Countering
Americas Adversaries Through Sanctions Act] » ressemble vraiment à une
mauvaise reprise en 2017, d’un vieux dessin animé Looney Tunes des frères Warner en 1943 : cette fois le Sénateur
John McCain se retrouve dans le rôle de Daffy Duck, et le troupeau de Sénateurs
et autres Membres du Congrès qui marchent bravement de conserve derrière Daffy,
se précipitant afin d’être considérés comme de bons patriotes américains, sont
comme les lemmings si fiévreux qui marchent jusqu’à la falaise de la folie pour
s’y jeter.[xi]
Mais heureusement, cet acte tellement
extrêmement nous semble plutôt devoir exploser au visage de ses soutiens (souteneurs ?[5]). Il
pourrait bien être au contraire le catalyseur amenant à un glissement de
l’équilibre géopolitique du monde entier, l’amenant loin de la Superpuissance
de Washington courant vers sa perte en pleins crise d’amok[6]...
Endnotes:
[1] Ironique
évidemment ici.
[2]
NDT : une loi dispose et un contrat stipule.
[3]
NDT : au regard du Droit International, la Crimée a choisi par
autodétermination son rattachement à la Russie. Le problème est qu'en droit
international, la distinction n'est pas claire entre un
« rattachement » d’une région donnée à un Etat, qui peut être demandé
par ladite région ou bien imposé à la même région (et matérialisée au besoin
par une occupation militaire). Or le sens qui est communément donné à une
annexion, est un attachement militairement forcé d'une région à un État.
Il conviendrait
donc de parler d'un « rattachement » lorsqu'il est régulièrement
sollicité au regard de la libre autodétermination des peuples selon le droit
international (matérialisée par exemple par un référendum), et
d'« annexion » lorsque ce rattachement s'opère par la force
matérialisée par exemple par une occupation militaire. En ce sens la Crimée
doit être considérée comme rattachée à la Russie suite au référendum
du 16 mars 2014, dans le parfait respect du droit international.
Autre exemple, L’Anschluss de l’Autriche en 1938 se
traduit par « connexion [dans le
sens d’un rattachement] », et fut consécutif à un référendum en faveur
de ce rattachement. Ce ne fut donc pas non plus une « Annexion ». En revanche la comparaison s'arrête là, puisque
l'on méconnaît totalement à notre époque, les circonstances relevant du
contrôle réflexif ayant précédé ce référendum sur l’Anschluss : car une peur artificielle mais tout à fait légitime
d'une Autriche bolchevique pro-Moscou fut déployée de façon suspecte, par tous
les moyens de l'État autrichien contrôlés par des réseaux interlopes,
matérialisée dans les faits par l'éruption soudaine de troubles à l'ordre
public créés par des militants communistes armés et téléguidés, d'une façon qui
préfigure d'ailleurs étonnamment les « Printemps
arabes » de notre époque (Pour une rare source sur ce point : voir « La Guerre
Inconnue », Otto Skorzeny, p.28 et s.).
[4]
NDT : lire « pétrole une guerre d'un siècle », de W. Engdahl,
pour mesurer à quel point ce genre de réponse extrêmement peu habituelle de la
part de l'Europe : dans les années 1970 en effet, les pays d'Europe et
notre notamment l'Allemagne furent plusieurs fois rappelés brutalement à
l'ordre, spécialement durant la crise dite des chocs pétroliers à partir de
1973.
[5]
NDT : référence que nous ici aux “tapinage/Pandering“ par lequel la législation
américaine est élaborée à Washington : terme issu proxénétisme
à la base. En termes de qualité individuelle, il s'agit d'être capable
d’entregent, pour le dire de façon pudique : être capable de "jouer des coudes » comme un
entremetteur/souteneur/proxénète. Terme associé notablement avec la
politique : il s'agit de la capacité à exprimer ses
vues en accord avec les préférences du groupe auquel on tente de faire appel, à
plaire dans l'idée d'obtenir un soutien en termes d'argent ou de vote,
indépendamment des valeurs personnelles de celui qui cherche à plaire. Pourrait
se traduire par “flagornerie politique/populiste“ (vers l’électorat), ou
“prostitution électorale“ (vers les soutiens, sponsors, lobbies/groupes
d’influence pour récolter des sponsors qui sont nécessaires au financement
des campagnes électorales États-Unis, induisant au final un système tout à fait
vérolé). Voir : « [Entrevue
Pieczenik - Alex Jones, Infowars] La République Américaine a été restaurée »
(CVR, 3 janvier 2017).
[6] L’Amok (allemand)
est un accès de folie non contrôlée.
[i] Edward R. Royce et al, H.R.3364 - Countering America's Adversaries
Through Sanctions Act, https://www.congress.gov/bill/115th-congress/house-bill/3364/text#toc-H096337162CA3440DA532CDF88AFB3E5B.
[ii] Roland Oliphant, Russia may sell Iran $10 billion worth of tanks
and jets in new arms deal, The Telegraph, 14 November 2016, http://www.telegraph.co.uk/news/2016/11/14/russia-may-sell-iran-10-billion-worth-of-tanks-and-jets-in-new-a/.
[iii] Edward R. Royce, op. cit.
[iv] Ibid.
[v] Ibid.
[vi] Ibid.
[vii] Ibid.
[viii] Ibid.
[ix] Ibid.
[x] Ibid.
[xi] LOONEY TUNES: Daffy The Commando (Daffy Duck) (1943), https://www.youtube.com/watch?v=OM6xvpzqCUA.