Tryptique+remember Yorktown / réddition / Cheesapeake

Tryptique+remember Yorktown / réddition / Cheesapeake
...SOUVENEZ-VOUS DE LA VIEILLE REPUBLIQUE... HISTORIQUEMENT : LE MEILLEUR DE LA VIEILLE EUROPE...PAS DE CIVILISATION SANS LIBERTE+INITIATIVE..."QUE ROME PRENNE GARDE A LA COLERE DES LEGIONS... --- ... REMEMBER THE OLD REPUBLIC --- HISTORICALLY : THE BEST OF THE OLD EUROPE --- NO CIVILISATION WITHOUT LIBERTY + INITIATIVE --- "LET ROME BEWARE THE LEGION'S WRATH"...

8 février 2016

Les Etats-Unis d’Obama ont encore sous-estimé l'intelligence iranienne.


Les Etats-Unis d’Obama ont encore sous-estimé l'intelligence iranienne.

Par F. William Engdahl                                                                                  8 février 2016


            Les politiques étrangères de Washington, ces jours-ci, sont dominées par une forme bizarre de sadomasochisme politique, pas si différent des arguments employés par la CIA selon lesquels des tortures comme la baignoire apporte le succès, et sont une voie légitime afin d'obtenir des renseignements inestimables d'un combattant ennemi. Abu Ghraïb et Guantanamo me reviennent à l'esprit... Les commanditaires de tout ceci, comme le sémillant John Brennan à la tête de la CIA ou la délicieuse Victoria Nuland du Département d'Etat, ou encore le néoconservateur « Ash » (comme dans les cendres de la guerre [en anglais, NdT]) Carter au Pentagone, semblent être convaincus que pour être une grande nation, vous devez d'abord être des "flics durs" prêts à faire jaillir la lumière de votre cible, qu'il s'agisse d'une personne d'une nation : vous les sanctionnez jusqu'au point de rupture économique[1], puis après vous inversez les choses et vous devenez le "gentil flic". Leurs piles de manuels de la CIA et autres petits manuels de doctrines militaires de la torture vous disent que ça marche à tous les coups. Le seul problème, c'est que ce n'est pas le cas. Cela pourrait certainement être vrai avec plusieurs nations aujourd'hui qui sont à l'épreuve des jeux d'intimidations de type « bon flic - mauvais flic » de Washington. Ce que l'Iran est en train de faire en termes de mise à prix de ses ventes de pétrole à l'export en est un exemple.

            À l'été 2015, les États-Unis ont accepté la levée des sanctions contre l'Iran, à certaines conditions, prétendument liées aux garanties iraniennes apportées par l’Iran au suivi international par l'AIEA de son programme de réacteurs nucléaires.
            La plus brutale de ces sanctions fut mise au point par le très agressif Bureau du Renseignement Terroriste et Financier [Office of Terrorism and Financial Intelligence - TFI] (TFI)] émanant du Département américain du Trésor. Elles furent ensuite imposées à l’Union Européenne sous l’immense pression de Washington. Et parmi d’autres mesures ils en imposèrent une sans précédent dans le monde : la cessation de l’accès pour toutes les banques iraniennes système de paiement interbancaire SWIFT, pour les ventes de son pétrole ou le commerce avec les marchés mondiaux.
            Le système SWIFT, acronyme pour « Society for Worldwide Interbank Financial Telecomunication », gère la plupart des transactions financières interbancaires du monde. Il est basé en Belgique et détenu par des banques privées, non pas par l’Union Européenne. Il s’agissait de la première expulsion de SWIFT depuis ses 39 années d’histoire. Cette expulsion du système SWIFT fut conçue par David Cohen, le Sous-secrétaire américain au Trésor au Renseignement Terroriste et Financier [US Undersecretary of Treasury for Terrorism and Financial Intelligence], ensemble avec Mark Dubowitz, un spécialiste des sanctions de Washington. Il s’agissait de l’équivalent financier d’une décision de Washington utilisait une bombe thermonucléaire en matière militaire[2].
            De même, l’UE fut d’accord pour imposer un embargo sur le pétrole iranien, et pour geler les avoirs de la Banque centrale iranienne à l’étranger. La devise iranienne effondra alors rapidement de 80 % face au dollar. L’inflation iranienne, spécialement sur ses importations vitales de blé, explosa tandis que ses exportations pétrolières vers ses clients majeurs incluant l’UE, la Chine, le Japon, la Corée du Sud et l’Inde, étaient réduites de moitié[3].

            Ingratitude de l’Iran suite à la levée des sanctions SWIFT américaines?

            Le 16 janvier 2016, sur le fondement du rapport de l’AIEA de Vienne attestant de ce que l’Iran se conformait bien aux termes de l’accord de juillet 2015 concernant l’enrichissement nucléaire, l’organisme SWIFT annonçait la réadmission de toutes les banques iraniennes, incluant sa Banque nationale, au sein de son système de paiements. L’UE déclara que les entreprises européennes, incluant les compagnies pétrolières, n’étaient plus interdites de faire des affaires avec l’Iran. L’Administration Obama cependant, ne fut pas si généreuse.
            Le Secrétaire américain au Trésor déclara en effet que « l’embargo américain demeurerait en place de manière générale, même après [cette décision], du fait de préoccupations distinctes du programme nucléaire de l’Iran ». La Maison-Blanche produisit une déclaration selon laquelle « les sanctions statutaires américaines visaient le soutien iranien au terrorisme, les abus en matière de droit de l’homme, et les activités missilières qui continuent leur renforcement de fait »[4].
            À présent, Téhéran a réagi suite à des années de guerre économique menée par les États-Unis. Plutôt que d’embrasser la nation qui déchaîna une guerre constante contre elle depuis 1979[5], comme le Vietnam a pu le faire en embarassant l’économie de libre marché américain : l’exécutif iranien a préféré répondre avec une claire décision de rester sur la corde raide, donnant aux États-Unis une excuse pour réimposer leurs sanctions SWIFT et autres, en suivant ses propres intérêts nationaux.
            Ces intérêts incluent un pas majeur fait vers la dé-dollarisation. Aucun doute que les partisans d’une ligne dure à Washington, et leurs alliés en Arabie Saoudite et à Tel-Aviv, vont appeler cela de l’ingratitude. J’appelle ça de l’autonomie, le fait pour l’Iran de poursuivre ses intérêts nationaux souverains.

            Du pétrole seulement pour des euros.

            À présent donc, en témoignage de gratitude pour la levée de 37 années de sanctions économiques de la part des États-Unis, le 5 février 2015, d’après le rapport par le média d’État iranien Press-TV, un officiel de la Compagnie Pétrolière Nationale Iranienne [National Iranian Oil Company - NIOC] a annoncé que l’Iran n’accepterait plus pour son pétrole que des paiements en euros et non pas en dollars. Cet officiel a rajouté que cette règle s’appliquerait pour les accords nouvellement signés avec le géant français de l’énergie Total, le raffineur espagnol Cepsa et le russe Lukoil.
            L’officiel de la NIOC a déclaré : « Dans nos factures, nous mentionnons une clause selon laquelle les acheteurs de notre pétrole devront payer en euros, compte tenu du taux de change par rapport au dollar au moment de la livraison ». En outre la NIOC a précisé que l'Inde et d’autres grands acheteurs de pétrole iranien au moment du gel de SWIFT, doivent également payer leurs achats, qui s’élèvent à des milliards d'euros, là aussi en euros et non pas en dollars. Le fonctionnaire de la NIOC a précisé que la Banque centrale d'Iran [Central Bank of Iran - CBI] a institué cette politique afin de pouvoir mener son commerce extérieur en euros, alors que le pays était encore sous le régime des sanctions[6].
            Pourquoi s’agit-il là d’une grosse affaire, allez-vous me demander? En tant que tel, ce n’en est pas forcément une. Mais si on la combine avec les mouvements similaires opérés parmi les autres nations d’Eurasie, et particulièrement ceux de la Russie et de la Chine, afin de mener leurs commerces énergétiques bilatérales en devise nationale (rouble et renmimbi), de même que la récente décision de la Russie de commencer à libeller ses exportations de pétrole brut sur le marché de Saint-Pétersbourg [St Petersburg Mercantile Exchange] en roubles et non plus en dollars, ainsi que de créer un nouveau baril de référence de l’Oural libellé en roubles, afin de remplacer ses équivalents anglo-saxons  (le WTI à New York et le Brent à Londres), alors ce nouveau mouvement iranien pourrait commencer à causer de sérieux dommages à ce que Henry Kissinger, à l’époque du premier choc pétrolier de 1973-74, avait appelé les « pétrodollars ».


            Que sont en fait les pétrodollars ?

            Ainsi que je l’ai documenté en détail dans mon livre,  « Pétrole, une guerre d’un siècle : l’Ordre mondial Anglo-américain », l’idée du “pétrodollar“ émergea du premier choc pétrolier de 1973.
            Cette année-là, un réseau obscur et pourtant très influent de banquiers, de multinationales pétrolières, et d’officiels issus des Gouvernements (84 personnes sélectionnées) se rencontrèrent pour une réunion de deux jours à huis clos sécurisé, dans le Grand Hôtel de Saltsjöbaden, détenu par la riche famille suédoise des Wallenberg. Là-bas, la réunion du Bilderberg put se tenir en mai 1973 afin de discuter de l’évolution mondiale du marché du pétrole[7].
            Les plus grands banquiers et barons du pétrole anglo-américain, incluant David Rockefeller de la Chase Manhattan Bank; le baron Edmond de Rothschild de France; Robert O. Anderson de la compagnie pétrolière ARCO, Lord Greenhill président de British Petroleum, René Granier de Lilliac président de la Compagnie Française des Pétroles [CFP], aujourd’hui TOTAL; Sir Eric Roll de S.G. Warburg, createur du marché des Eurobonds; George Ball de Lehman Brothers. Également l’industriel allemand et ami proche de Rockefeller, Otto Wolff von Amerongen, et Birgit Breuel, qui fut plus tard à la tête de l’Agence Fiduciaire [Treuhand] chargée des privatisations en Allemagne de l’Est, fut également présente ainsi que le grand industriel italien et proche associés en affaires des Rockefeller, Giovanni Agnelli de FIAT.[8] 
            Cette réunion suédoise tenue à huis clos, au sujet de laquelle la couverture par la presse fut interdite, discuta de l’élévation prochaine de 400 % du prix du pétrole de l’OPEP. PLutôt que de discuter de l’impact sur la croissance économique mondiale de ce choc qui aurait pu être évité par le biais d’une diplomatie prudente avec l’Arabie Saoudite, l’Iran et les autres membres producteur arabes de l’OPEP, la Réunion discuta en fait de ce que ces pays pétroliers de l’OPEP allaient nouvellement pouvoir faire avec leur argent nouvellement abondant! Le Bilderberg discuta en effet de comment serait “recyclé“ le produit de cette augmentation par quatre ainsi anticipée, des prix de la matière première mondiale la plus importante : le pétrole.[9]
            Les minutes confidentielles officielles de la Réunion du Bilderberg de Saltsjöbaden, que j’ai pu lire, discutaient en effet du danger que dans le sillage d’une si forte augmentation des prix du pétrole de l’OPEP, « un contrôle inadéquat des ressources financières des pays producteurs de pétrole, ne désorganise complètement et n’ébranlent le système monétaire mondial ». Les minutes poursuivent en évoquant « une énorme augmentation des importations depuis le Moyen-Orient. Le coût de ses importations pourrait alors augmenter énormément ». Les chiffres donnés plus tard durant les discussions de Saltsjöbaden par le consultant pétrolier et présentateur, Walter Levy, montrait en effet la projection d’une augmentation des prix du pétrole de l’OPEP de quelques 400 %.[10]
            Ce fut là l’authentique origine de ce que Kissinger appela plus tard le problème du « recyclage des pétrodollars » : l’énorme augmentation des dollars tirés des ventes du pétrole. La politique des États-Unis et de l’Angleterre (comprendre pour être plus précis : la politique de Wall Street et de la City de Londres…), fut alors de rendre certains que les pays producteurs de pétrole de l’OPEP réinvestiraient au sein des banques anglo-américaines leur richesse nouvellement décuplée tirée du pétrole.


            La guerre du Yom Kippour.

            La guerre du Kippour d’octobre 1973 entre Israël et une coalition d’Etats arabes menés par l’Égypte et la Syrie, comme on pouvait s’y attendre, donna au roi d’Arabie Fayçal l’occasion de mettre sa menace à exécution en déclarant un embargo sur le pétrole de l’OPEP contre l’Europe et les États-Unis, qui approvisionnaient Israël en armes avant la guerre. Kissinger et Wall Street comptaient là-dessus…
            Lorsque la guerre éclata, à la mi-octobre 1973, le Gouvernement allemand du chancelier Willy Brandt avisa l’ambassadeur américain à Bonn que l’Allemagne resterait neutre le conflit du Moyen-Orient et ne permettrait pas aux États-Unis de réapprovisionner Israël à partir des bases militaires allemandes. Nixon répondit le 30 octobre 1973 au Chancelier Brandt par une note de protestation acerbe, très probablement rédigée par Kissinger lui-même :
            « Nous reconnaissons que les Européens dépendent du pétrole arabe davantage que nous, mais nous ne sommes pas d’accord pour penser que votre vulnérabilité serait accrue au point que vous décidiez de vous séparer de nous sur un sujet de cette importance… Vous remarquez que cette crise n’a pas eu de conséquences préjudiciables à l’Alliance[11] et que les fournitures militaires destinées à Israël visés des buts situés en dehors de la responsabilité de l’Alliance. Je ne crois pas que l’on puisse tracer une telle ligne de partage… »[12].
           
            Washington ne devait donc pas permettre à l’Allemagne de déclarer sa neutralité dans le conflit du Moyen-Orient. Mais significativement, la Grande-Bretagne fut autorisée à affirmer clairement sa neutralité, évitant ainsi l’impact de l’embargo pétrolier arabe. Ceci, c’était la façon dont fonctionne le monde pétrolier anglo-américain…
            À l’occasion d’une discussion personnelle fascinante tenue à Londres en septembre 2000, avec le Cheikh Zaki Yamani, le loyal Ministre du Pétrole du Roi Fayçal d’Arabie, Yamani me révéla les dessous de sa mission à Téhéran à la fin 1973. Elle devait préluder une réunion majeure de l’OPEP en décembre. Yamani me rendit compte que le Roi Fayçal l’avait envoyé à Téhéran afin de demander au Shah Reza Pahlâvi, pourquoi l’Iran était aussi désireux d’obtenir une augmentation aussi majeure et permanente du prix de l’OPEP, qui aurait atteint 400 % du niveau des prix d’avant-guerre. Yamani me révéla que le Shah lui répondit : « Mon cher Ministre, si votre Roi veut la réponse à cette question, dites-lui de se rendre à Washington et de la poser à Henry Kissinger »[13].
           
            Le 8 juin 1974, le Secrétaire d’État américain Henry Kissinger signa en effet un accord établissant une Commission Jointe Americano-Saoudienne pour la Coopération Economique [US–Saudi Arabian Joint Commission on Economic Cooperation], dont le mandat officiel incluait la « coopération dans le domaine de la finance ». En décembre 1974, dans le plus grand secret, l’Assistant Secrétaire au Trésor Jack F. Bennett, qui devint plus tard le directeur d’EXXON, signa un accord à Riyadh avec l'Agence Monétaire d'Arabie Saoudite  [Saudi Arabian Monetary Agency, SAMA], la Banque centrale saoudienne. La mission de la SAMA était d’« établir une nouvelle relation à travers la Federal Reserve Bank de New York, avec les opérations de prêt du Trésor américain. Sous l’empire de cet arrangement, la SAMA achètera les nouveaux titres du Trésor américain, avec des maturités d’au moins un an », expliqua ainsi Bennett en février 1900 115, dans un memo adressé au Secrétaire d’État Kissinger[14].
            Le gouvernement de Washington devenait alors libre de se livrer à des déficits illimités, en sachant que les pétrodollars saoudiens épongeraient de toute façon la dette américaine. Washington promit en retour des ventes massives d’armes americano saoudiens, gagnant sur les deux tableaux.
            Ne fut pas moins étonnante au sein de ces petits “arrangements” americano-saoudien, la décision politique exclusive prise par les Etats pétroliers de l’OPEP en 1975, menés par l’Arabie Saoudite, de ne plus accepter que des dollars américains pour leur pétrole : plus de Mark allemand, malgré leur valeur fiable, plus de Yen japonais, de Francs français ni même de Francs suisses, mais rien que des dollars américains[15]...

            Voilà ce que fut la réelle origine de ce qui fut appelé les pétrodollars : le pétrole, des suites de cet accord de 1975 entre les États-Unis et Riyad, ne fut plus vendu par les pays producteurs de pétrole de l’OPEP qu’en dollars américains seulement. Le résultat fut une renaissance majeure du dollar américain qui s’écroulait à cette époque-là, une tempête de profits pour les Majors du pétrole anglo-américaine des Rockfeller et consorts, que l’on appelait alors les Sept Soeurs, et l’euphorie à Wall Street et à la City de Londres tandis que les banques des eurodollars “recyclaient” ces pétrodollars, et tandis que faisait rage la pire récession économique pour le monde et pour les États-Unis depuis les années 1930. Pour les banquiers de Londres et de Wall Street, l’économie physique n’était qu’une simple externalité.

            L’accord americano-saoudien “Pétrole contre dollars”, qui demeure toujours en place de nos jours, fut ignoré par Saddam Hussein qui, dans le cadre des accords “pétrole contre nourriture” sous l’égide de l’ONU, vendit son pétrole irakien contre des euros via la banque française BNP Paribas. Mais le “pétro-euro” iraquien eut une fin abrupte en mars 2003, avec l’invasion américaine de l’Irak. Depuis lors, plus aucun pays de l’OPEP n’avait vendu son pétrole en une autre devise[16]
            À présent, c’est l’Iran qui sort du rang, portant là un nouveau coup à l’hégémonie du système du dollar américain, et au rôle du dollar en tant que monnaie de réserve dominante dans le monde. Après tout, il n’y a aucune loi internationale disposant que les pays doivent absolument acheter et vendre leur pétrole en dollars, n’est-ce pas?
            La fin de ce qui est devenu la tyrannie du système du dollar, semble se rapprocher avec cette décision de l’Iran de vendre son pétrole seulement en euros à présent. Ce monde est réellement fascinant...



William F. Engdahl est consultant en risques stratégiques et conférencier, titulaire d’un diplôme en Sciences Politiques de l’Université de Princeton. Il est l’auteur de plusieurs livres mondialement connus sur le pétrole, la géopolitique et les OGM.


Traduction par Jean-Maxime Corneille, Chroniques de la Vieille République, article original paru dans New Eastern Outlook.





[1] NdT : rapprocher des mots célèbre de Kissinger : « faites hurler de douleur l’économie chilienne ». « Augusto and us » (Theu Guardian, 11-12-2006). National Security Archive Electronic Briefing Book No. 437, 11 septembre 2013 : https://nsarchive2.gwu.edu/NSAEBB/NSAEBB437/
[2] Indira A.R. Lakshmanan, Sanctioned Iran Banks Being Cut Off From Global Network, Bloomberg, March 16, 2012,  http://www.bloomberg.com/news/articles/2012-03-15/swift-will-halt-financial-messaging-for-sanctioned-iranian-banks.
[3] Ladane Nasseri, Iran Won't Yield to Pressure on Nuclear Plans Minister Says, February 12, 2012, http://www.bloomberg.com/news/articles/2012-02-12/iran-won-t-yield-to-pressure-foreign-minister-says-nuclear-news-awaited.
[4] NPR, Implementation Day Arrives Sanctions On Iran Are Lifted , January 16, 2016, http://www.npr.org/sections/thetwo-way/2016/01/16/463168647/u-n-nuclear-watchdog-confirms-iran-nuclear-deal-set-to-be-implemented.
[5]NDT :  En fait depuis dès avant, sous l'Iran du Shah et même encore avant avec la guerre livrée à Mossadegh, sans compter l'activisme britannique existant en fait depuis la découverte du pétrole en Iran. Croiser sur ce point « pétrole une guerre d'un siècle », du même auteur, ainsi que par exemple les mémoires de Farah Pahlavi, dernière Impératrice d’Iran.
[6] PressTV, Iran wants oil payments in euros only, February 5, 2016, http://www.presstv.com/Detail/2016/02/05/448836/Iran-wants-oil-payments-in-euros-only-
[7] Editions Jean-Cyrille Godefroy,
[8] Ibid. Ces éléments méritent d'être croisés avec la somme étonnante de Luis Gonzalez-Mata : « Les vrais maîtres du monde » (Éditions Grasset & Fasquelle, 1979), qui fut le premier livre à parler avec une réelle expertise du Bilderberg et de la Trilatérale.
[9] Ibid.
[10] Ibid.
[11] NDT : Alliance Atlantique évidemment (OTAN). Doit être compris en filigrane le chantage à la protection exercée par les États-Unis contre l'Allemagne.
[12] Henry A. Kissinger. Years of Upheaval. Boston: Little, Brown, 1982.
[13] Discussion privée à Surrey outside, Londres, entre l'auteur et le Cheickh Yamani, septembre 2000. Au cours d'une discussion de plusieurs heures, l'ancien Ministre me relata qu'il m’avait invité après avoir lu mon livre, « Pétrole, une guerre d'un siècle », qu'il avait publiquement qualifié de « seul compte-rendu fiable de ce qui s'est réellement passé en 1973 au sujet de la crise du pétrole ».
Il me raconta ensuite que le Roi Fayçal avait averti de façon répétée le Secrétaire d'État Henry Kissinger et le Président Nixon (qui se trouvait alors embourbé dans la crise du Watergate), que si Washington délivrait les armes annoncées à Israël, alors l'Arabie Saoudite et l'OPEP arabe n'aurait pas d'autre choix que de menacer d'un embargo sur le pétrole.
Puis dans le sillage de cet embargo, Fayçal et Yamani arguèrent au sein de l'OPEP en décembre 1973, que les prix du pétrole de l'OPEP devaient augmenter de façon modérée, afin  d'éviter une récession mondiale qui endommagerait à terme les ventes de pétrole.
En 1975, le Roi Fayçal fut assassiné dans ce qui fut considéré par de certains observateurs  comme ayant été un assassinat orchestré par la CIA, utilisant un membre émotionnellement instable de la famille royale saoudienne.
Yamani lui-même fut viré en tant que Ministre du Pétrole en 1986, pour s'être opposé aux exigences de Washington, formulées par le Vice-président George H.W. Bush aux côtés du Secrétaire d'État George Schultz, voulant que l'Arabie Saoudite inonde le marché mondial de son pétrole à fin de faire s'effondrer les prix, une manœuvre qui devait amener l'Union soviétique à sa perte.
[14] International Currency Review, Vol. 20, no. 6, January 1991. Letter of Jack F. Bennett to Henry Kissinger, February 1975: ‘Subject: Special Arrangements for Purchase of U.S. Government Securities by the Saudi Arabian Government.’
[15] F. William Engdahl, op. cit., p.153.
[16] NdT : signalons tout de même la tentative de Kadhafi signalée par un article précédent de l'auteur.