Le gros bobo de Trump !
Trump échoue à abroger et
remplacer [l’Obamacare]!
Frappé dans le dos par des chefs
incompétents du “GOP“, le “Grand et Vieux Parti“ [Républicain].
La semaine passée a mis en lumière l’incongruité entre les annonces
vociférantes de Trump, et son incapacité à atteindre un objectif stratégique. En particulier, je me réfère à la
capacité de Paul Ryan à
rassembler une majorité législative afin de défaire une fois pour toutes l’Obamacare.
Et ce n’est pas une surprise !
Depuis 1999, lorsque Ryan fut élu au
congrès, il n’a rien accompli du tout. Il n’est pas seul dans ce cas. Pour sa plus
grande partie, le mal nommé « Causus de la Liberté [Freedom
Caucus]” est rempli de verbiage
et de négativité. Ces imbéciles ont
atteint le zénith de leur nihilisme en condamnant l’Obamacare, en s’avérant dans
le même temps incapables de produire une quelconque suggestion faisant sens en
vue de son remplacement.
Le Parti Républicain, à la fois au
Sénat [Senate] et à la Chambre des
Représentants [House], est rempli de
paresseux qui ne savent que dire non, qui n’ont rien fait durant les sept
dernières années à part se montrer dans les événements inutiles [boondoggle] financés par l’argent des
contribuables.
Ce dernier fiasco législatif Républicain démontre si besoin en était, la
thèse sous-jacente pour laquelle j’ai postulée depuis plus de 30 ans (depuis que j’ai eu à traiter dans
des Sénateurs que des membres du Congrès) : ils [les parlementaires] ne font réellement rien d’utile sur la Colline [Capitol
Hill – la Colline sur laquelle
est bâti le Capitole, siège le Congrès US] à part faire les beaux et se donner
en spectacle pour les émissions télévisées et autres événements de
représentation.
Il n’y a en fait que peu de « chevaux de travail » [workhorses], peu de vrais travailleurs. Aucun
des membres de ce « Causus de la
Liberté », n’est un législateur accompli. À présent, Paul Ryan doit
assumer les responsabilités de son échec à rassembler une majorité. Je vais
continuer à décrire la paresse et la
stupidité de ses membres du Congrès républicain.
Pourtant, le plus grand impact de ce blâme doit aller sur Donald Trump et
son équipe « déconstructrice ».
Où était donc Son Excellence Gary Cohn, l’ancien
Président de Goldman Sachs, Conseiller Économique en Chef, et Directeur du
Conseil Economique National [National
Economic Council]?
Ma suspicion est que très tôt au
sein de l’Administration, Cohn a perçu que Reince Priebus [président
du Comité national du Parti républicain] et son vieux camarade du Wisconsin
Paul Ryan, ne serait pas en mesure de
développer une stratégie efficace afin de surmonter la complète obstination
ignorante du « Causus de la
Liberté »,
Je dirais la même chose au sujet de Jared Kushner, qui a sauté du train en
marche de cette loi sur la santé, une fois qu’il eut réalisé que le
problème crucial de son beau-père est l’économie et non pas la santé.
L’initiative de démarrer l’administration Trump avec l’abrogation de la loi sur
l’Obamacare, était à la fois inepte et assez ignorant. Trump était et va
continuer d’être un homme de chiffres et pas de la politique.
Quel que soit celui qui a pu décider
que l’administration Trump devrait commencer avec l’abrogation et le
remplacement de l’Obamacare et non pas par des sujets économiques, il était complètement
dépourvu de capacité stratégique ou de prévoyance tactique.
La mise en place
par Stephen
Bannon d’un narratif politique commençant par la “déconstruction administrative“,
doit voir son verbiage pédant redirigé vers des déclarations plus simples :
« c’est l’économie, stupide ! »[1]
Depuis le tout début de cette Administration Trump, j’ai alerté sur le fait qu’il
n’existait pas de stratégie/tactique critique, pour la réorganisation de la
bureaucratie fédérale, englobant tant les composantes civiles que militaires et
du Renseignement. Se
contenter d’éliminer simplement les législations et départements de l’Administration
précédente sans proposer une claire
alternative, ne va pas marcher.
Il incomberait à cette Administration, d’y amener des individus qui ont été
dans les affaires consistant à réorganiser de grandes entités, tout en étant
capables de comprendre la politique à Washington. Trump a démontré qu’il
« apprend vite », donc il a besoin de de corriger sa trajectoire immédiatement.
Permettez-moi de clore avec une
phrase historique (prononcée par moi-même dans une de mes nouvelles) :
« Un
homme frénétique sur-compense consciemment un doute secret sur lui-même. »
“A frantic man is one who
consciously over-compensates for a secret self-doubt.”
[1] “It’s the economy, stupid!” : petite variante de la phrase : "The economy, stupid", inventé par James
Carville, le stratège de campagne de Bill
Clinton, qui gagna les élections présidentielles de 1992 contre le
Président George H. W. Bush. La phrase originale de
Carville était prévue pour le personnel de campagne de Clinton, au nombre des
trois messages à marteler, les deux autres ayant été : « changer OU encore une louche (du même G.
H. W. Bush) [Change vs. more of the same] »,
et « N'oubliez pas la sécurité
sociale [Don't forget health care]. »
La campagne de Clinton avait pris avantage d'une
situation de récession qui prévalait alors aux États-Unis, en tant que l'un des
principal moyen d’évincer George H. W. Bush. En mars 1991, quelques jours après
l'invasion terrestre de l'Irak, 90 % des Américains interrogés approuvaient la
performance du Président Bush Sr. à son poste. L'année suivante, l'opinion
s'était abruptement retournée : 64 % des interrogés désapprouvaient Bush en
août 1992.
Ainsi la guerre du Golfe, déclenchée bien
plus pour les intérêts Israéliens qu'américains sur le long terme, coûta de fait
son poste au Président G. H. W. Bush. Le Président Clinton qui
devait le remplacer, marqua le début de l'accélération de la démolition des
États-Unis, d'après les éléments de Pieczenik mais et dégâts mais
également d'autres observateurs avertis ayant vécu la même époque (ex :
« La Chute
de la CIA : Les Mémoires d'un guerrier de l'ombre sur les fronts de
l'islamisme », Robert Baer, Ed. JC Lattès, 2002).