Vision alternative, fondée sur le passé trouble de Trump, par F.
William Engdahl : pour s'être enrichi comme ça, les vrais connaisseurs du
sérail américain savaient qu'il avait nécessairement des accointances.
MAIS
ceci rend d'autant plus intéressante la question de savoir :
-si Trump est réellement un vecteur utilisé par les patriotes pour démolir Bush/Clinton/Obama
-ou bien si au dernier moment, les casseroles de Trump vont subitement être "découvertes" afin de faire passer Hillary Clinton comme la gentille de l'affaire, afin de lui faire remporter l'élection présidentielle en phase finale.
-si Trump est réellement un vecteur utilisé par les patriotes pour démolir Bush/Clinton/Obama
-ou bien si au dernier moment, les casseroles de Trump vont subitement être "découvertes" afin de faire passer Hillary Clinton comme la gentille de l'affaire, afin de lui faire remporter l'élection présidentielle en phase finale.
Un Parrain de la Mafia croisé avec
une Pompadour.
Par F. William Engdahl 13
Mars 2016
Tous
les quatre ans, les Américains doivent voter pour un Président. Le dernier
Président américain à avoir été en position d'impulser quelque chose de positif
au pays et au monde, ce fut John F. Kennedy. Juste avant son assassinat, JFK
avait fait mouvement pour se désengager du Vietnam. Il était engagé dans un
dialogue en sous-main avec la Russie soviétique de Nikita Krouchtchev, afin que
la répétition de la crise des missiles de Cuba de 1962, qui faillit aboutir à une
guerre nucléaire, ne puisse plus jamais survenir sur une telle mésentente. C'était
mauvais pour le Complexe Militaro-Industriel américain et pour les Rockfeller,
entre autres. En bref, il commençait à dévier du "Programme".
JFK fut
alors, comme chacun sait, assassiné le 22 novembre 1963 sur la Dealey Plaza à
Dallas, Texas. Ses assassins incluaient : les réseaux de la CIA d'Allen Dulles,
dont un agent de la CIA alors jeune du nom de G.H.W. Bush; les éléments de la
Mafia autour du chef mafieux de la Nouvelle Orléans Carlos Marcello; des
éléments au sein de la police de Dallas ; le gangster de la mafia lié à la CIA,
propriétaire d'une boîte de nuit, Jack Ruby; le chef politique texan et Vice-président
Lyndon B. Johnson ; et d'autres réseaux du Pentagone. Le seul qui fut innocent
fut celui que Ruby fit disparaître afin de le réduire au silence : Lee Harvey
Oswald.
C'était
il y a 53 ans. J'étais à Dallas le jour Kennedy fut assassiné. Les scènes à la
télévision brûlent toujours dans ma mémoire comme un traumatisme national,
comme ce fut le cas pour tous les Américains à cette époque.
Depuis,
les États-Unis d'Amérique, le pays des les hommes libres et la maison des
braves [the land of the free and home of
the brave], sont devenus graduellement une nation d'âmes perdues, en colère
et confuses, qui ne savent même plus pourquoi ils devraient exister en tant que
nation. Nous avons perdu de vue ce passé concernant notre objectif moral, tel
qu'il était décrit de façon si belle dans les textes de nos Pères Fondateurs à
la fin du XVIIIe siècle. Tout ce que nous avons à faire de notre rage, de notre
frustration et de notre sentiment grandissant d'impotence en tant que peuple,
est de projeter cette rage sur le monde sous la forme de guerres, des guerres,
des guerres partout : Vietnam, Afghanistan, Irak, Libye, Syrie, des guerres à
nos frontières avec le Mexique, des guerres dans nos propres cités, encore et
encore. Nous ne nous soucions même plus de savoir pour quels objectifs moraux
nous menons ces guerres. Nous nous sommes dispensés il y a déjà longtemps de
cette morale, qui fondait ouvertement les manifestations qui étaient si
fréquentes durant les années 1960 et 1970, durant la guerre du Vietnam.
JFK fut
suivi en tant que Président par LBJ [Lyndon B. Johnson], un criminel de guerre
et bien pire. LBJ fut ensuite suivi par "Tricky Dick[1]"
Nixon, un Républicain au passé scabreux qui fut "Watergâté" [Watergated]
par Henry Kissinger et le clan Rockefeller. Vint alors le Vice-président de
Nixon, Gerald Ford. L'une des rares choses sur lesquelles je pourrais être
d'accord avec LBJ, ce fut son commentaire au sujet de Ford, que Johnson avait
connu en tant que Sénateur : « Il était
incapable de marcher et de mâcher du chewing-gum en même temps ». Mais
c'était justement parfait pour ceux qui l'avaient mis au pouvoir. L'intelligence
et la capacité de pensée indépendante comme JFK en était doté, n'entrait pas au
nombre de leurs desiderata concernant "leurs" Présidents. Nelson
Rockfeller fut le Vice-président de Ford, et était la pour mener la marche des
choses, le chewing-gum était pour Ford...
Lorsque la nation devint malade du Républicain Ford, ils votèrent pour un Démocrate, le planteur de cacahouètes Born-again devenu gouverneur de Géorgie Jimmy Carter. Ce que les Américains ne savaient pas, c'est que chaque poste ministériel majeur de Carter, incluant son Conseiller à la Sécurité Nationale Zbigniew Brzezinski, avait été attribué à Carter par un club privé secret mise en place par David Rockefeller et Brzezinski en 1973, afin de contrôler les politiques de mondialisation en Amérique du Nord, en Europe et au Japon. En référence à cela il fut nommé la Commission Trilatérale
Les
membres de l'Administration Carter issus de cette Commission Trilatérale
incluaient, en plus de Carter et de Brzezinski : Walter F. Mondale (Vice-president),
Cyrus Vance (Secrétaire d'État, neveu John W. Davis, de la banque J. P. Morgan,
qui fut le premier Président du CFR), W. Michael Blumenthal (Secrétaire au
Trésor), Harold Brown (Secrétaire à la Défense), Andrew Young (Ambassadeur aux
Nations Unies), Paul A. Volcker, Président du Conseil de la Federal Reserve[2].
La
"Présidence de Carter" de David Rockefeller, fut suivie par celle du
Républicain Ronald Reagan, un acteur hollywoodien de série B, avec George H.W.
Bush en tant que Vice-président dans tous les sens du mot "vice": supervisant
la "Guerre contre la Drogue" si mal nommée de Reagan, de même que
d'autres entreprises criminelles qui furent plus tard connues, comme le
scandale Iran-Contras. Bush, ancien patron de la CIA, dirigea la plus grande
partie de la présidence Reagan, jusqu'à ce qu'il prenne lui-même sa place en
1988, pour son but à long terme qui était de diriger et de ruiner le pays.
Vint
alors "Bubba[3]",
Bill Clinton, décrit de façon très juste par le boss de la Mafia, John Gotti, comme
"ce déchet de parking à caravane de
l'Arkansas"[4]
: un président qui croyait apparemment que le viol était une prérogative
associée à une fonction politique. Clinton, qui était un ami de famille intime
avec les Bush avant l'élection de 1992, était un ancien Gouverneur de
l'Arkansas qui précédemment en tant que Procureur général d'État [State
Attorney General], porta un œil volontairement aveugle sur les appareils de la
CIA qui amenaient de la cocaïne via
l'aéroport de Mena, Arkansas, en échange d'arrivages "lourd comme
des bureaux" de paiements en billets de 100 $, d'après des témoins[5].
La présidence de Bill Clinton est celle qui vit le plus d'officiels issus des
cabinets ministériels se trouver sous la menace d'investigations criminelles.
Clinton présida le Bureau Ovale comme depuis un "siège de bébé",
jusqu'à ce que le clan Bush puisse manipuler les élections de 2000, via une
décision inconstitutionnelle rendue par la Cour Suprême des États-Unis, qui
permit à George W. Bush de devenir Président, avec pour Vice-président Dick
Cheney, dirigeant en fait la plus grande partie du spectacle.
Lorsque
la crise financière de 2007–2008 explosa la bulle onirique de l'immobilier
américain, et que les guerres d'Afghanistan et d'Irak s'avérèrent avoir été des
fiascos complets, la plupart des Américains appelèrent désespérément à un
"changement". Ce qu'ils eurent alors fut une fiction hollywoodienne,
sous la forme d'un protégé de la CIA, le premier Président noir des États-Unis,
Barack Obama. Derrière les rideaux, c'étaient en fait exactement les mêmes
cercles des banques de Wall Street, de l'industrie militaire et des firmes de
l'agrobusiness comme Monsanto qui cornaquaient Obama, en tant qu'un nouveau
désastre fauteur de guerre pour l'Amérique.
À
présent, les Américains sont de nouveau requis pour aller élire un nouveau
Président. Telles que les choses se présentent en cette mi-mars 2016, elle sera
une course entre la femme putative de Clinton, Hillary Clinton, du côté Démocrate,
concourant contre Donald Trump, un clown de cirque digne comme certains l'ont
suggéré, d'un remake d'une comédie hilarante de Mel Brooks en 1967, The Producers, avec Trump remarquable
par son brushing à la Pompadour, jouant le rôle d'un producteur de Broadway
raté, intrigant et manipulateur, Max Bialystock, joué
par Zero [Samuel Joel] Mostel.
Zero Mostel jouant un producteur de Broadway en banqueroute, dans le
film de Mel Brooks en 1967, préfigurait Trump. Il était un pur génie. Notez
l'absurde coiffure comique imitée par Trump.
Un passé obscur de
parrain de la mafia.
Le
candidat présidentiel Trump préfère son grandiose surnom attitré, "Le
Donald". En réalité, pour être honnête sur son arrière-plan, ceci devrait
plutôt être "Le Don" de la Mafia, comme Don Coreleone dans le
film"Le Parrain". En effet,
le passé de Trump semble tellement imbriqué avec le crime organisé, qu'il est
incroyable que les portes flingues du "Grand et Vieux Parti" [GOP -
Grand Old Party, surnom du parti Républicain] pas plus qu'Hillary Clinton n'aient
encore daigné l'exploiter afin de l'étaler dans tous les journaux de
l'Amérique.
Trump
naquit juste après la fin de la Deuxième Guerre mondiale à Jamaica Queens, New
York, il y a près de 70 ans. Il fut le fils de Fred Trump, un agent et
promoteur immobilier majeur de New York. Il était bien connu de tous les
chauffeurs de taxi, tenanciers de bar, que quiconque prétendant avoir du succès
dans le secteur de la construction de New York, devait être en de bons termes
avec la mafia, hier ou aujourd'hui, de la même manière que ceux qui régissent
le "business" de l'enlèvement des ordures , ou contrôlent les ports[6].
Le fils "Don" de Fred Trump lâcha son école de commerce afin de
rejoindre les affaires d'immobilier et de construction de son papa Fred à New
York.
Un
menteur précoce de Trump sur la voie lisse et ténébreuse du business de la
construction à New York, fut l'un des plus sordides personnages de New York, un
avocat nommé Roy Cohn.
Cohn,
fut autrefois avocat pour le non moins sordide Sénateur américain Joe McCarthy,
et fut considéré comme ayant façonné la campagne paranoïaque folle de McCarthy
contre des communistes non nommés du Département d'État au début des années
1950[7]. Le biographe de Cohn, Nicholas von Hoffman, nota
ainsi que Cohn "évoluait dans toute
une matrice de crime et de conduite non éthique... dérivant pour une partie
significative de ses revenus tirés de schémas illégaux ou non étiques, et de
conspirations"[8].
Ses liens avec la mafia étaient si proches qu'il permit à des hauts chefs de la
Mafia comme Frank Costello, de tenir leurs réunions dans son cabinet d'avocats,
afin qu'ils puissent de la sorte arguergué d'un privilège d'immunité en tant
que clients d'un avocat[9].
Cohn, qui fut déclaré mort du
sida en 1986, et fut décrit par Hoffman comme « l'homosexuel le plus connu du pays dans les affaires ne relevant pas
du spectacle », fut l'avocat d'une boîte de nuit de Manhattan notoirement
connue pour son art de sniffer la cocaïne, durant la fin des années 70, appelée
studio 54[10].
Hoffman décrit ainsi des orgies
qui se tenaient au studio 54 tenu par Cohn : « pour des célébrités spéciales, les fêtes les plus sauvages sont tenus
dans ses sous-sols... avec des homosexuels, transsexuels et travestis de la
haute société... » Cohn y tenait certaines de ses plus grosses fêtes
d'anniversaire, auquel assistèrent en au moins une occasion avérée « les importantes officiels des partis Démocrates,
Républicain et Conservateur, la plupart des officiels élus de la mairie [de New
York], un certain nombre de membres du Congrès, le Juge en Chef de la Cour Fédérale de District, et
d'autres habitués de Roy... [parmi eux] Donald Trump[11]».
Le "Don", aujourd'hui, est celui qui fut alors son mentor et
avocat, l'avocat de la mafia Roy Cohn
(Credit: AP/John Locher/Photo
montage by Salon)
Donald Trump, l'avocat du crime
organisé Roy Cohn, et des orgies de cocaïne dans les sous-sols du studio 54
auxquelles assistaient les politiciens et les juges de tous les partis? Dans
une entrevue, Trump a lui-même décrit l'une de ses orgies au studio 54 à
laquelle il assista : « je regardais
alors des supers mannequins [femmes] se faire défoncer, des supers mannequins
très connus, se faire défoncer sur un banc en plein milieu de la salle. Il y en
avait sept et chacune d'elle était en train de se faire défoncer par gars
différent. C'était en plein milieu de la salle.[12]».
Il omit alors de préciser s'il faisait ou non partie des sept gars.
Dans les années 1970, tandis que
Trump était dans sa vingtaine, il recruta Roy Cohn en tant qu'avocat et
"fixateur" [homme chargé de régler les problèmes], tandis qu'il
prenait ses fonctions dans le business de l'immobilier et de la construction de
son père à New York. Trump et Cohn étaient des compagnons réguliers au studio
54, dont Cohn était l'avocat. Trump fut même rapporté comme gardant une photo
de Cohn à son bureau[13].
En
1979, Cohn introduisit Trump auprès d'un spécialiste en coups tordus
[dirty-tricks] politiques du nom de Roger Stone. Trump et Stone sont demeurés
proches jusqu'au jour présent. Stone, qui avait travaillé avec Trump à
l'occasion de ses campagnes depuis 1987, incluant le pari présidentiel actuel,
fut inculpé et condamné à une amende de même que Trump, pour avoir illégalement
transgressé les règles des campagnes, tandis qu'il combattait le développement
de casino indiens[14],
qui entrait en compétition avec les casinos Atlantic City de Trump. Le conseil
de Stone à Trump et à d'autres clients était : « ne rien admettre, tout dénier, lancer une contre-attaque... lorsque
quelqu'un vous baise, baisez-le en retour, mais de façon plus dure encore ».
Trump a bien assimilé les méthodes de Stone. En 2015, Trump a encore recruté
Stone pour la gestion de sa campagne du "Grand et Vieux Parti", son
pari présidentiel, mais fut rapporté comme l'ayant viré en août 2015, pour
avoir pris trop de crédit dans le succès grandissant de Trump[15].
Le Don aime recueillir tous les mérites. Car après tout, c'est lui qui est
grandiose.
Les copains de la
mafia du Don.
Sous le
mentorat de l'avocat de la Mafia de New York depuis ses 20 ans, Roy Cohn, le
Don a depuis lors été impliqué aux côtés d'autres personnages de la mafia. De
façon caractéristique, comme il sied à un protégé de
Roger Stone, Trump a toujours nié avoir connu le fait qu'ils étaient des personnages
de la mafia...
Don
Trump est entré dans le monde des Casinos de jeu en 1987. Les casinos ont
invariablement été associés avec le blanchiment d'argent, l'argent criminel de
la Mafia, mais également celui des opérations couvertes de la CIA comme l'Iran-Contra
: il s'agit d'accepter l'argent sale et de le rendre "propre",
c'est-à-dire non traçable. Las Vegas fut ainsi créé par Meyer Lansky, le
dernier patron de ce qui fut appelé durant la Prohibition “Murder Inc.”
[Meurtres S.A.] : Lansky dirigeait les casinos de Cuba avant Castro,
jusqu'à ce que la Révolution cubaine de 1959 l'éjecte, lui et ses casinos. En
1987, une année après que son mentor et proche ami Roy Cohn soit décédé du
sida, Trump acheta 93 % du contrôle d'une compagnie de casino douteuse aux
Bahamas, appelée Resorts International.
Resorts
International évolua historiquement depuis une compagnie de façade blanchissant
l'argent de la CIA, mise en place par le chef de la CIA Allen
Dulles dans les années 1950. Elle était alors affublée du nom
inoffensif de Mary Carter Paint Company. Elle fusionna plus tard avec l'aide de
fonds de la CIA, avec la Crosby-Miller Corporation de Jim Crosby’s. Le nom fut
ensuite changé en Resorts International en 1968, et elle régna alors sur les
casinos des Caraïbes. En 1963, Alvin I. Malnik, un proche acolyte du parrain du
crime Meyer Lansky, fut profondément impliqué avec Mary Carter/Resorts. Resorts
International finança en effet un référendum de le New Jersey qui rendit légal
le jeu de casino dans un quartier de la ville d'Atlantic City[16].
Jim
Crosby, allégué comme étant un homme lige de la CIA, qui fonda plus tard une
compagnie de sécurité privée appelée Intertel, et dont les clients comptaient entre
autres le dernier Shah d'Iran et le dernier dictateur nicaraguayen Anastasio
Somoza, mourut à ce moment[17].
Sa famille vendit alors les 93 % du contrôle sur Resorts International... au
Don, Donald Trump, en mars 1987[18].
Or les casinos d'Atlantic City furent le résultat d'une décision prise des
années auparavant à l'occasion d'une réunion de la mafia tenue à Acapulco, où
le Syndicat [du crime] de Meyer Lansky avait décidé d'étendre ses opérations à
l'extérieur de Las Vegas, Nevada. Resorts International, qui était alors l'une
des plus lucratives opérations de casinos, fut utilisé à cette fin. Trump fit
entrée dans ce monde charmant en 1987.
En
1991, Trump et son casino d'Atlantic City "Trump Plaza", furent sous
le feu de la Commission de contrôle des casinos du New Jersey, concernant ses
affaires avec Robert LiButti, un fameux joueur de casino et parieurs sur les
chevaux qui fut plus tard banni d'Atlantic City pour ses liens avec le parrain
de la Mafia, John Gotti. Lorsqu'il fut questionné au sujet de ses liens avec
LiButti, Trump rétorqua comme il le fait toujours, qu'il ne parvenait pas à se
rappeler de ce nom. Il déclara à l'enquêteur au journal Philadelphia Inquirer,
lorsqu'il fut questionné au sujet de cette relation avec LiButti : « j'ai entendu parler de lui en tant que
joueur prodigue, mais si il se tenait là en face de moi, je ne saurais même pas
de quoi il a l'air ». Le seul problème est que la fille de LiButti’s, Edith
Creamer, a dit à Yahoo News que ce compte rendu de Trump était faux. « C'est un menteur », a dit Creamer. « Bien sûr qu'il le connaît, j'ai volé dans
l'hélicoptère [de Trump] avec Ivana [qui était alors la femme de Trump] et les
enfants. Mon père en bénéficiait aussi pour aller et venir [à Atlantic City].
La fête de mon 35e anniversaire fut tenu au Plaza et Donald y était. Après la
fête, nous sommes allés sur son bateau, son gros yacht. J'aime bien Trump, mais
cela m'irrite lorsqu'il dénie avoir eu connaissance de mon père[19]».
En
2010, Le Don a nommé Felix H. Sater, aussi connu sous l'indicatif "Satter",
un cadre de Bayrock Group LLC, afin d'être le "Conseiller en affaires
senior" de Trump, disposant d'un bureau juste à côté de celui de Trump et
des cartes de Trump pour son business. Le groupe Bayrock de Sater a conclu un
partenariat avec Trump au sujet de l'hôtel IGH [immeuble de grande hauteur]
"Trump Soho" à Manhattan, et à l'occasion d'autres contrats
immobiliers de luxe à haut niveau. Sater a plaidé coupable en 1998 pour racket,
à l'occasion de son rôle dans une fraude boursière de 40 Millions $,
montage impliquant les familles du crime Genovese et Bonanno. Lorsqu'un
journaliste de l'AP [Associated Press] questionna Trump au sujet de Sater en
décembre 2015, Le Don a répondu comme d'habitude : « Felix Sater, jeune homme, j'ai d'autres choses à penser. Je ne le
connais pas tant que cela ». Un porte-parole de l'Organisation Trump
acquiesça publiquement que Sater travailla pour Trump, après qu'ait été rendu
public l'arrière-plan criminel de Sater. Sater était un émigré russe qui arriva
à Brooklyn en 1974[20].
Une " success
story" à l'américaine?
Trump est
devenu un phénomène politique et populaire parmi les Américains frustrés, gavés
des mensonges des politiciens de Washington. Il y gagne le soutien des
syndicats traditionnellement démocrates, en attaquant l'Accord
de Partenariat TransPacifique [TPP - Trans Pacific Partnership] d'Obama,
qui va faire s'envoler encore plus d'emplois américains. Il gagne le soutien
d'encore plus de votants au chômage ou sous-employés, auxquels il promet de
construire un mur sur la frontière mexicaine afin d'empêcher les réfugiés
illégaux de la traversée, les appelant des "dealer de drogue" et des
"criminels". De façon similaire, il se garantit le soutien de ce que
l'on appelle la "majorité silencieuse", quant il propose, plus ou
moins contre la Constitution américaine, de bannir tous les musulmans en les
empêchant de pénétrer aux États-Unis.
Le Don
a quelqu'un derrière la scène, peut-être son vieux camarade
Roger Stone, lui donnant des conseils de bon sens concernant
les "problèmes brûlants" dans l'esprit des votants, et il agit en ce
sens comme le ferait un démagogue habile. Et il le fait d'une façon assez
convaincante. Il n'annonce pourtant pas de programme cohérent afin de rebâtir
l'Amérique ou de traiter de la crise existentielle d'une nation, autrement qu'en
proclamant qu'il pourrait « s'asseoir
avec Poutine » et travailler à un accord. Au sujet de quoi, il ne le dit
jamais.
Le site
Internet de campagne de Trump le proclame comme un mantra devenu à présent
familier : « Trump est l'exacte
définition d'une Success Story à l'américaine, au gré d'une exigence
continuelle d'excellence dans les affaires, dans l'immobilier et le
divertissement »
Ce sur
quoi il choisit de ne pas trop insister, c'est qu'il a déclaré de manière
répétée la banqueroute de ses casinos et alors, de façon suspecte, s'est sorti
de ce genre de banqueroute comme une rose proverbiale. Les affaires d'hôtels et
de casino de Trump ont été déclarées en banqueroute cinq fois entre 1991 et
2014. Et par l'utilisation du Chapitre 11 sur les banqueroutes, elles furent
autorisées à continuer leurs affaires, tandis que ses propriétaires tentaient
de régler les comptes avec les investisseurs, au moyen de ventes d'actifs et
d'annulations de dettes.
D'après
un rapport de Forbes en 2011, les quatre premières banqueroutes furent le
résultat de business dans les hôtels et casinos à Atlantic City abusant de
l'effet de levier[21]
: le Taj Mahal de Trump, le Plaza Hotel de Trump, les Hotels et Casinos de
villégiature de Trump, et les destinations de tourisme ou autres divertissement
de Trump. Fanfaron, Trump a déclaré : « j'ai
utilisé les lois de ce pays pour réduire les dettes... Nous obtiendrons la Compagnie.
Nous allons la placer sous un chapitre [11]. Nous allons négocier avec les
banques. Nous allons conclure un accord fantastique. Vous savez, c'est comme
dans "The Apprentice[22]":
il n'y a rien de personnel, ce sont juste les affaires[23]».
Tout
ceci soulève la question de savoir si Donald Trump, protégé de l'avocat de la
Mafia Roy Cohn, associé en affaires figures notoire sde la mafia, possesseurs
de casino de jeu, est un stratagème délibéré manipulé par des personnages en
arrière-plan, afin de s'assurer que les Américains se détournent finalement de
Donald Trump, et finissent par dégoût en votant pour le proverbial
"moindre de deux maux", Hillary Clinton? Est-ce
que c'est bien ce que l'Amérique mérite en tant que choix présidentiel?
[1] NDT : "Tricky Dick" : mot à mot ici "détecive
astucieux", le surnom peut être ici plutôt positif, au vu de la
connaissance qu'en a W. Engdahl : Nixon fut incapacité par le Watergate, qui
fut un complot contre lui avant tout, contrairement à la vision officielle
habituelle que nous en avons.
[2] F. William
Engdahl, Die Denk Fabriken: Wie eine unsichtbare Macht Politik und
Mainstream-Medien manipuliert, Rottenburg, Kopp-Verlag, 2015, Kapitel 4:
Rockefellers trilateraler Traum, pp. 54-65.
[3] NDT : "Bubba" :
diminutif pour "frère" (brother), utilisé dans le Sud [des USA] pour
décrire une personne d'un bas niveau social, la connotation est plutôt
affectueuse d'ordinaire, mais ici dans le sens où Bill Clinton affectait
d'adopter certaines attitudes du Sud avec maladresse, de façon artificielle.
[4] NDT : "That Arkansas
white trailer-park trash" : comprendre ici un véhicule non ou sous-motorisé.
Evidemment péjoratif, on pourrait dire "cette mobylette intellectuelle de
l'Arkansas" (en référence aux mots de Gérard Depardieu concernant Bernard
Henri Lévy, le Figaro, 28 mars 2011).
[5] Micah Morrison, The Mena Coverup, The Wall Street Journal, October
18, 1994, http://www.idfiles.com/menacoverup.htm.
[6] NDT: ce genre de chose
n'arrive pas qu'aux États-Unis, le port de Marseille en France est un exemple
idoine
[7] NDT : le maccarthysme était initialement fondé, sauf qu'il apparaît
ici vraisemblable qu'il ait été exagéré par des influences externes, afin de
pouvoir être plus tard discrédité : nous parlons ici d'une dimension tenant du
contrôle réflexif, voire de l'opération psychologique.
[8] "lived
in a matrix of crime and unethical conduct...derived a significant part of his
income from illegal or unethical schemes and conspiracies."
[9] Robert Sherrill, King Cohn, The Nation, August 12, 2009 http://www.thenation.com/article/king-cohn/
[10] Ibid.
[11] Ibid.
[12] Michael D'Antonio, Mentored in the art of manipulation Donald Trump
learned from the master-Roy Cohn, September 26, 2015, Salon Magazine, http://www.salon.com/2015/09/26/mentored_in_the_art_of_manipulation_donald_trump_learned_from_the_master_roy_cohn/
[13] Ibid.
[14]NDT : les règles d'interdiction de jeux aux États-Unis
sont différentes dans les limites territoriales des réserves indiennes. Le
business des casinos indiens est une autre facette sombre des États-Unis.
[15] Ibid.
[17] Daniel Hopsicker, Trump Mansion Sold to “Mobsters Sans Frontières,”
June 26, 2008 http://www.madcowprod.com/2008/06/26/trump-mansion-sold-to-mobsters-sans-frontieres/
[18] Michael Collins Piper, Who Towers Behind Trump?, September 28,
2015, AFP, http://americanfreepress.net/who-towers-behind-trump/
[19] Michael Isikoff, Trump challenged over ties to mob-linked gambler
with ugly past, March 7, 2016, https://www.yahoo.com/politics/trump-challenged-over-ties-to-mob-linked-gambler-100050602.html
[20] Jeff Horwitz, Trump picked stock fraud felon as senior adviser, AP,
December 4, 2015, http://bigstory.ap.org/article/29c255c0b69a48258ecae69a61612537/trump-picked-stock-fraud-felon-senior-adviser
[22] NDT : The Apprentice
est une émission de télé-réalité apparue aux États-Unis sur le réseau NBC. Au
centre de l'émission se trouve une célébrité du monde des affaires (Donald
Trump dans la première version américaine). Celle-ci fait passer un entretien
d'embauche constitué d'épreuves concrètes à plusieurs postulants, les élimine
un par un pour enfin proposer au dernier en course un poste très bien rémunéré
au sein de son entreprise.