Mikhaïl
Lessine fut l'un des fondateurs de Russia Today, la "CNN" russe.
Hôtel "Dupont Circle",
Washington D.C. :
Un ancien acolyte corrompu
de Poutine meurt d'une "attaque cardiaque à la Russe" : crâne
défoncé, nuque et colonne vertébrale brisées !
Pour
les oligarques russes qui ont fuit Poutine, et vendu la mèche[1]
auprès des Agences américaines : il y a des "putains" de rétributions...
[Payback is “A Bitch”].
Tandis
qu'au beau milieu de notre Seconde
Révolution Américaine, alors que l'Etablissement du parti Républicain
essaye de façon pathétique de stopper l'Express de Trump pour la Maison-Blanche,
Poutine a pris le temps nécessaire pour châtier [terminate] l'un de ses mouchards[2],
qui avait fui vers l'Amérique comme vers un sanctuaire.
Normalement,
durant les jours alcyoniens[3]
de notre République, le nom de Mikhaïl
Lessine n'aurait rien dû signifier. Mikhaïl serait demeuré l'un de
ses moujiks [paysans russes[4]]
excessivement riches sur lesquels Poutine compté pour intimider les médias de
la Russie, au sein d'un conglomérat unifié sous le contrôle de Poutine. Pensez à Murdoch avec des muscles.
Lessine était connu pour son surnom affectueux de "bulldozer", qui
devint le bandit en chef menaçant quiconque au nom de Poutine afin de préserver
la ligne de propagande officielle. Son titre officiel était "Secrétaire à
la Presse" ["Press Secretary”] au sein du
groupe gazier Gazprom.
« Informateur du FBI? De nouvelles questions
entourent la mort d'un ancien "aide" de Poutine »
Sauf
qu'un jour, Lessine s'est accroché avec Yuri Kovalchuk, un
confident/bandit encore plus proche de Poutine. Souvenez-vous que la crainte de
Poutine, concernant un possible coup du Renseignement contre lui, a atteint de
nouveaux sommets d'une paranoïa tout à fait
justifiable.
Premièrement,
Lessine avait fui en Suisse. Ensuite, il s'échappa à Hollywood où son fils
était le producteur d'un grand film américain sur la Seconde Guerre mondiale,
"Fury"[5]
(avec Brad Pitt en tant qu'acteur principal). Est-ce que vous commencez enfin à
réaliser, à quel point Hollywood et le
meilleur du Renseignement ont réellement partie liée[6]?
Lessine
fut alors requis de se présenter à Washington D.C., il reçut probablement
l'ordre de rester à l'hôtel Dupont Circle, situé très près de l'Ambassade/Consulat
de la Fédération de Russie
De
là, sa famille clame qu'il mourut d'une "attaque cardiaque soudaine".
Pourtant, le médecin légiste du district de Washington fit exception à ce
diagnostic pudique. Il eut à constater que le crâne de Lessine, sa nuque et sa
colonne vertébrale furent brisés par quelque type de force brutale.
D'un
point de vue médical, il semble quelque peu enthousiaste de déclarer que Lessine
soit mort de "causes naturelles"... A présent, d'un point de vue du
Renseignement, je dirais que Lessine a eu à souffrir de cet même maladie
brutale appelée "retournage de veste"[7],
dont Trotsky eut à mourir dès les années 1930[8].
Un piolet ["pic à glace"] fut découvert mystérieusement dans le crâne
de Trotsky [en guise de signature] ; après avoir pu échapper à la colère de
Staline, pour avoir osé qualifier Staline de "stupide". Oui il y a un code d'honneur au sein des voleurs
et des scélérats, soit américain ou russe. Il s'agit du même et simple diktat :
« profites-en de manière illicite, mais
soit silencieux! » [“Profit
illicitly; but remain silent!”]
Lessine
et les autres "mouchards russes [snitches]" précédents, ont eu à apprendre
cette leçon depuis l'époque du célèbre comte polonais Djerzinsky (un "yiddishophone"
formé par les jésuites...), qui devint le directeur de l'OGPU (en 1918, précurseur
du NKVD puis du KGB et enfin du FSB) sous Staline (qui aspirait initialement à
devenir poète...), et qui fut chargé de l'éradication des vies de dizaines de
millions de citoyens russes et ukrainiens. Laissez-moi
vous dire une chose au sujet des russes : ne
les cherchez pas!
Donc, pourquoi Poutine a-t-il initié sa
frappe exactement maintenant?
Ma
suspicion se situe autour d'un billet de mon blog que j'avais écrit il y a plus
d'un an. À cette époque, j'avais averti Poutine qu'il était en train de
descendre dans un maelström économique, que ni lui ni ses Camarades du Kremlin ne pourraient contrôler. De fait, le Gouvernement US a effectivement créé une guerre économique
à l'occasion de laquelle le rouble dévissa, et l'obligation [d'État russe] fut
tout d'un coup noté comme étant "pourrie" [junk].
D'après
une perspective géopolitique, ce type de guerre [économique] était motivée par
l'incursion de Poutine dans la Crimée[9]
et dans d'autres endroits de l'Asie centrale. Ajoutant à cette pression, Poutine
a vu plus de 20 différentes régions rurales (sur 80), qui ont été déclarées en
"banqueroute". À présent, nous voyons des travailleurs russes qui ont
commencé à manifester et à exiger la sécurité de leur emploi...
« Les oligarques jouent "personnel"?
Emparez-vous de leurs actifs! »
Poutine
n'a pas été capable de ressusciter l'économie défaillante ; au lieu de cela, il
a compté sur son FSB, GRU, SVR (les composantes de son appareil du Renseignement,
qui ont montré une méfiance majeure face à Poutine[10]),
et sur sa capacité à gouverner effectivement.
Poutine comprend leurs préoccupations. Il a
appelé tous les oligarques à revenir en Russie afin d'aider à résoudre les
problèmes économiques. Cela signifie que Poutine a demandé à ses anciens
officiels corrompus du KGB de ramener leurs biens mal acquis au sein du "Fonds
de Russie" ["Russia Fund"],
qui pourrait ainsi garantir la continuité du mandat de Poutine en tant que
dirigeant de la vaste Fédération de Russie.Ceux qui ont refusé ont été liquidés
[terminated]. Les autres demeurent dans un état de peur constante.
Surplombant
cette énigme financière, c'est le fait que Poutine ne peut plus pour très
longtemps réussir à tenir sa force d'élite issue de l'aviation russe, et ses
troupes au sol et autres personnels militaires restant en Syrie. En théorie,
ces soldats ont accompli ce que Poutine avait voulu accomplir. Il était fier du
fait qu'après la dissolution de l'Union soviétique, il était parvenu à rebâtir
des forces russes et d'en faire un militaire très impressionnant, à un moment où
le monde était très attentif quant à sa capacité à mener ceci à bien. Il a
prouvé au monde qu'il ne faut pas chercher des doigts aux forces russes, ou que
ce soit quand que ce soit. Point marqué et bien marqué [Point well made] !
À présent, Poutine a à se préoccuper
lui-même de son appareil de sécurité intérieure. Quels sont parmi ces
nombreuses Agences de Renseignement [intel
agencies] ceux qui lui sont loyaux? Comment
peut-il encore les payer à un moment où le rouble ne vaut plus rien? Poutine
est passé d'un statut de dirigeant d'un pays, à un statut de caissier
préoccuper désireux de percevoir ses arriérés impayés, qu'il avait initialement
distribué afin d'assurer la stabilité de son mandat en tant que dirigeant
suprême.
Sauf que Poutine n'est pas Staline. Sa Communauté
du Renseignement n'est pas dirigée par le génie impitoyable et rusé que fut le Comte
Djerzinsky.
Le
meurtre de Lessine me rappelle un poème de Joyce Kilmer:
«
Les choses ont une terrible permanence
lorsque les gens meurent [Things have terrible permanence when people
die.] »
Additifs
sur Lessine :
« Mikhaïl Lesin, ancien ministre de Poutine, a bien été assassiné » (BFM TV, 11 mars 2016)
« Un ex-ministre de Vladimir Poutine retrouvé mort dans un hôtel à Washington » (Le Monde.fr/AFP, 7 novembre 1015 )
« Pourquoi la mort suspecte du millionnaire russe Mikhaïl Lessine interroge » (LEXPRESS, 13 mars 2016)
« À Washington, l'étrange mort de Mikhaïl Lessine, un ancien proche de Poutine » (France24, 11 mars 2016)
« Mystères
autour de la mort de Mikhaïl Lessine, ancien ministre de Poutine » (Le
Monde/AFP/Reuters, 11 mars 2016)
« Mikhaïl Lessine aurait été « un canal informel clé de contact» entre Washington et Moscou » (Figaro, 13 mars 2016)
« Russie: un ex-ministre mort d'un coup à la tête » (le Figaro, 11 mars 2016)
«The Mysterious Death of the Man Behind Putin's Media Machine » (Moscow Times, 11 mars 2016)
« EXCLUSIVE: Vladimir Putin's media Svengali who was found dead in DC hotel was 'murdered for being an FBI informant' - or could even still be alive, claim Russians » (Daily Mail, 12 novembre 2015)
« Russia US: Former Putin aide Lesin died of 'head injuries' »; « Mikhail Lesin death: Russia demands details from US » (BBC News, 11 mars 2016 )
« RT Founder Mikhail Lesin’s Fishy Blunt Force ‘Suicide’ » (Daily Beast, 3 mars 2016
[1] "to squeal" : à la fois "couiner/pousser un cri aigu", mais
également dans le sens
"moucharder/vendre la mèche", c'est-à-dire ici trahir la Russie
de Vladimir Poutine au bénéfice des Agences de Renseignement US, ce qui
évidemment n'est pas particulièrement bien vu depuis l'appareil d'État Russe...
[2] “stool pigeons” :
Mot à mot "pigeon de tabouret"
(le mot pigeon pouvant ici avoir le
sens d'une "affaire", d'un "cas" au sens judiciaire),
allusion aux petits malfrats retournés à l'occasion de leur interrogatoire sur
un tabouret de police, et qui deviennent des indicateurs pour la police afin de se faire ensuite bien voir.
[3] Une période
avec un d'accalmie, en référence à la légende d'Alcyone et
Céyx .
[4] Moujiks, cette appellation
vétuste est typiquement dépréciative, et fut fréquemment utilisée pour
caricaturer la Russie depuis le XIXe siècle, notamment chez les anglo-saxons,
mais également en France.
[5] Note CVR : Fury relève davantage de l'apologie de
crime de guerre fantasque et perverse dont Hollywood a le secret (Inglorious Bastard), plutôt que d'un
réel film de guerre, trahissant une haine communautaire dont Hollywood est le
porte-parole...
[7] "turncoat" : mot à mot "manteau retourné", c'est-à-dire un transfuge, passant d'un
camp à un autre...
[8] Note CVR :
Trotski est mort assassiné le 21 août 1940 à Mexico.
[9]
Note CVR : il s'agissait d'une récupération, et non d'une incursion. L'histoire
de la Crimée est tout à fait spéciale.
[10] Note CVR : nous
rappelons qu'il s'agit avant tout de l'avis de Steve Pieczenik, qui lui est personnel...