DR. STEVE PIECZENIK: les fauteurs de guerre et le manquement au devoir
Entrevue (éditée) pour Infowars, 10 avril 2017
Ajoutée le 12 avr. 2017
https://www.youtube.com/watch?v=AbocKT4EvyA
Le Doc fulmine contre les généraux
néoconservateurs :
« Bientôt la mort de soldats inconnus : les fauteurs de guerre et leur « manquement
au devoir » : Syrie, Chine, Corée-du-Nord, Japon, Russie…
Jared Kushner et son “666“
Des conflits et des perspectives : « nous le peuple » ne
voulons plus de guerres…
Ecoutez attentivement, les néoconservateurs… »
Produit par INFOWARS, Dr. Steve
Pieczenik & Dr. Colette Dowell de CIRCULAR TIMES
Dr. Steve Pieczenik’s INFO:
Dr. Colette Dowell de CIRCULAR
TIMES :
Alex Jones : [présentation brève de Steve
Pieczenik], passons un extrait vidéo de Peter Ford, ancien
Ambassadeur britannique en Syrie, qui soulève un point irréfutable ici : les mondialistes
aiment les faux drapeaux, et comment pouvons-nous les empêcher d’en
produire ?
Peter Ford
[BBC Breakfast, 7 avril 2017] : « basé sur
nos expériences précédentes incluant l’Irak, nous pouvons voir que nous ne
pouvons pas prendre pour argent comptant ce que les soi-disant experts du
renseignement nous disent, en ce sens qu’ils ont leur propre agenda.
Mais pour revenir au point principal
: cela ne va pas se terminer là, et nous britannique sommes en train d’être
tirés là-dedans [dans cette guerre][1], parce que Trump a donné
aux djihadistes 1000 raisons de mettre en place des opérations sous faux
drapeau, en voyant à quel point leur succès est facile, tandis que les médias crédules provoquent et poussent
à des réactions intempérantes : il y a tout à croire qu’ils [les djihadistes] vont encore mettre en
scène des opérations similaires à ce qu’ils ont fait [auparavant], et c’est
documenté par les Nations unies : en août de l’année dernière (2016),
ils ont par exemple monté une attaque au gaz chloré contre des civils en ayant
tenté de la faire passer pour une opération du Régime syrien. Prenez date de mes mots aujourd’hui, et
cela va se passer et nous allons avoir tous les fauteurs de guerre pour dire
qu’Assad est en train de nous défier, et que nous devons aller lourdement en
guerre en Syrie. Alors que ça aura été un faux drapeau. »
AJ : un faux drapeau, [présentation de
Steve Pieczenik] : depuis vendredi, et d’après toutes mes recherches,
qu’est-ce que le Président croit en ce moment même. Vendredi dernier, vous avez dit que vous ne croyez pas qu’il avait été
égaré, je sais que vous avez appris davantage durant le week-end, et que c’est
la raison pour laquelle vous vouliez vous exprimer à nouveau. Donc Dr.
Steve Pieczenik, quelles sont les dernières
informations que vous avez eues.
Steve Pieczenik : et bien je suis quand préoccupé, et j’émets ici un avertissement à l’attention de nos
généraux : McMaster,
Mattis
et d’autres, qui pensent qu’ils
pourraient mener un changement de régime en Syrie.
Car premièrement cela ne va pas être possible : pas par les militaires,
ni par toutes les forces dont ils disposent, et surtout pas par la qualité des
soldats que nous avons. Avec ces généraux laissez-moi y aller assez franchement
:
Parmi tous les gens que je connais,
j’ai probablement été le seul à avoir été interrogé par Bachar al-Assad, durant
des heures, et à avoir également travaillé contre Hafez al-Assad, et à avoir en
même temps une compréhension claire de la force de la famille de Bachar
al-Assad, et à quel point ils vont être retranchés.
Donc n’importe quelle notion quant à une possibilité de changement de régime
par la force, serait à la fois absurde et criminelle.
Si cela devait se dérouler, il n’y aurait aucun motif pour cette guerre,
qu’il s’agisse d’armes chimiques ou n’importe quelle autre cause qui serait
épousée par la Communauté du Renseignement ou par le Président.
Mais la présence d’une énorme masse de Marines et de Forces Spéciales, et
de milliers de soldats réguliers, signifie que nous sommes en train de prépositionner
nos forces en vue de nous lancer dans une guerre : la Marine [Navy] des États-Unis
contre l’EIIL. Mais souvenez-vous :
l’EIIL et Al-Qaida ont été créés par nous-mêmes : par la CIA, par le
Renseignement Militaire, donc dire que nous allons attaquer un groupe
terroriste que nous avons créé, signifie que nous nous attaquons nous-mêmes.
Le même problème en ce moment même
en Syrie, ce problème en Syrie de Bachar
al-Assad, ne représente aucun
intérêt [aucune menace] de Sécurité Nationale pour l’Amérique. Ce que
Bachar al-Assad a fait à son peuple reste [une affaire intérieure] vis-à-vis de
son peuple ; les Russes ont pris en main la situation, le Hezbollah a été
impliqué, la Turquie a été impliquée, les Israéliens ont été impliqués, mais
laissez-moi vous dire un certain nombre de choses :
Premièrement : nous n’avons pas gagné une seule guerre [récente], pas même
la Deuxième Guerre mondiale : laissez-moi être très clair à l’égard de McMaster, qui parle de “manquement au devoir [dereliction of duty –
le titre de son livre]“ : il
représenterait un incroyable manquement au devoir de nous engager dans une [nouvelle]
guerre, que cela soit en Irak ou en Syrie[2]. Pourquoi ?
Nous ne sommes même pas capables
d’exécuter une frappe efficace, nous
n’avons jamais gagné une guerre, pas même la Deuxième Guerre mondiale, qui a
avant tout été gagnée en 1942 et 1943 par les russes à Stalingrad. J’ai
enseigné cela à Fort
McNair [Université de l’Armée US], puis nous avons perdu la guerre de Corée, la guerre
du Vietnam, en Irak, en Afghanistan etc.
McMaster va tenter de le faire et va être jugé pour activités criminelle,
ainsi que Mattis. Parce qu’il
n’y a pas de raison de mettre nos hommes et nos femmes [personnels de l’Armée]
en danger, pour des oléoducs ou pour un quelconque non-sens que le complexe
militaro-industriel pense que nous devrions faire à fin de rester au
Moyen-Orient. Nous n’avons pas d’intérêt
au Moyen-Orient, et si quoi que ce soit [de plus que] cette opération
psychologique [est créé, ça sera une mauvaise chose]… Cette opération
psychologique qui a été créée, à l’égard du Président Xi JingPing de Chine, était
une excellente opération psychologique[3] :
elle signifiait que nous sommes attirés par l’Asie, c’est une réponse qui est
appropriée : nous nous sommes prépositionnés
pour la Corée-du-Nord, mais cela ne veut pas dire que nous allons aller que ce
soit en Corée-du-Nord ou en Chine, ou en Syrie : il n’y a pas de cause
pour une guerre, sur quelques front/flanc que ce soit…
Mais ma préoccupation est qu’à
nouveau nous [y] allons [en guerre] par l’entremise du non-sens des
néoconservateurs. Je pense que David Knight a clarifié le point hier, et mon point était
simplement que l’opération psychologique
qui a été menée à l’hôtel de Trump [à l’égard de la Chine], a été très efficace.
Mais
si cette affaire s’aventure encore un pas en avant, j’aimais ici un
avertissement à nos généraux, notre Président est à quiconque
impliqué une fois encore : nous allons réagir de façon juste, vociférant [au
besoin] et avec force : car ceci pourrait être le fondement de toute
action légale contre le Président, et d’un avertissement qui créerait une
désertion [massive dans l’Armée américaine - refuse d’aller en guerre ?]
AJ [l’interrompant – 6 :35] :
laissez-moi
vous interrompre, car nous sommes passés
de vendredi
où vous nous disiez que vous compreniez l’opération psychologique
[relative à la Chine/Corée du Nord], que vous ne pouviez prouver la
façon dont l’attaque est venue, concernant l’attaque chimique d’un dépôt
certainement bombardé par des avions.
Mais depuis la perspective du
Président, j’ai appris durant le week-end, que ça s’est poursuivi selon ce que vous
disiez [6 :51 il a été fait état d’un accord]: nous avions un accord depuis quatre ans, avec les Russes et Assad[4], il s’agissait qu’il commence à s’en aller une
fois que nous aurions défait Al Qaïda et l’EIIL ensemble, nous ne pouvons pas
le dire mais d’une façon ou d’une autre [Assad devrait partir à terme] :
ils [l’Armée régulière syrienne] n’ont pas eu d’armes chimiques là-dedans, nous
avons du renseignement évoquant [un
bâtiment] soufflé, sans trop savoir qu’est-ce qui l’a frappé [le bâtiment],
mais d’une façon ou d’une autre les Russes l’ont fait sauter [7 :08].
Et [soudainement] Trump dit :
« non, nous n’allons pas décréter
une zone d’exclusion aérienne [ZEA], non nous n’allons pas déposer
Assad », et à présent nous voyons Sean Spicer [porte-parole de la
Maison-Blanche] dire ce
matin tout ce qui était dans notre article[5], mot
pour mot il y a une heure de cela, parce que c’est venu [directement] du Président.
Et le Président semblait [donc] dire
« NON [à la guerre en Syrie], mais je ne
vais laisser personne utiliser ces armes chimiques, je sais, tout le monde sait
que si vous [Assad] les utilisez vraiment, je viendrai contre vous » : il s’agit d’un
message, et il y a un accord en place, et ensuite folks/fuchs [un journaliste] demande
au Président : « mais pourquoi nous massons des troupes ? »,
et il [Le Président] lui répond : « je ne peux pas en parler », citation mot pour mot du Président lui-même.
Et ensuite vous voyez McMaster et d’autres sur Fox News[6], constamment, comme s’il était
devenu le nouveau Secrétaire à la Presse[7], disant
des choses différentes de ce que le Président et Spicer ont dit, alors que
SPicer disait qu’il prend ses notes directement du Président, et [donc
McMaster] l’impliquant [directement dans cette affaire Syrienne dans un sens
belliciste][8] :
Considérant ces éléments, qu’en
comprenez-vous, et par extension je sais bien que vous avez aussi de très
bonnes sources, objectivement, alors expliquez-nous où nous allons comme cela :
SP : laissez-moi vous dire cela : je comprends ce
que vous dites, je comprends ce que
Roger [Stone, consultant politique pro-Trump] doit vouloir dire[9].
Mais ce que je vous dis c’est que je
sais pour être en fait, c’est que les
gens que je connais au sein de l’appareil militaire sont en train d’augmenter
leur structure de forces jusqu’à un
degré qui indique qu’il n’existe pas de stratégie [il y aura une guerre mais
sans stratégie claire]. Et en effet je l’ai écrit à mes camarades de la
Communauté du Renseignement et ailleurs : « si vous n’avez pas de stratégie, et un
changement de régime ne constitue pas une stratégie, n’entrez pas en
guerre… »
AJ : donc pourquoi McMaster est en train de dire des choses différentes de ce
que le Président et son Secrétaire à la Presse [Spicer] disent ?
SP : c’est une veille technique : vous avez
une personne disant une chose, mettant la pression, et vous avez le Président
déniant le propos : ce que vous avez là c’est une tentative de semer la
confusion dans les médias publics. Autrement dit : vous essayez
de créer une sorte de perturbation autour d’Assad, qui est très intelligent, il
est bien plus intelligent que nos propres gens ; il est ophtalmologue à la
base, médecin certifié, et il a été au pouvoir depuis plus de 30 ans, il
comprend très bien ce qu’est la réalité.
Mais pour le public Américain, auquel deux choses différentes sont dites en
même temps, vous devez [pour le comprendre] revenir à l’époque de l’Administration
Bush Jr : « nous n’allons pas aller
en guerre contre l’Irak », puis aux Administrations Obama ou Clinton
qui utilisait la même technique de
dénégation/enfumage.
AJ : donc cela serait encore un merdier
néoconservateurs, dites-nous ce que le
Président a besoin de faire contre eux.
SP : le Président a besoin de
comprendre que s’il entre en guerre, ce sera son problème et nous allons avoir
un contrecoup [blowback] majeur au niveau domestique : les Américains ne veulent pas
d’une nouvelle guerre, nous ne voulons pas voir nos enfants envoyés en guerre,
nos militaires ne sont pas préparés pour ce type de guerre, j’ai été dans le
désert syrien en été c’est insupportable, ce sont de grandes surfaces, Homs et
Hama sont remplis de sunnites… Nos
généraux n’ont aucune idée de ce qu’ils sont en train de faire, et en fait s’il
s’agit là d’une guerre des oléoducs, que dire du complexe militaro-industriel,
qui est en train de revenir encore et encore, par ce que nous n’avons pas
d’intérêts relevant de la sécurité nationale en Syrie, en Irak ou en Iran.
AJ : OK, donc comment se fait-il que vous
ayez changé d’opinion depuis vendredi [1e
entrevue], lorsque nous avons dit qu’il s’agissait d’une bonne stratégie sous
forme d’opération psychologique réussie vendredi dernier, et à présent vous
dites que vous êtes vraiment préoccupé…
SP : mais parce que d’un premier côté, cette opération vis-à-vis de la Chine était une
chose qu’il était approprié de faire. Mais
à présent de l’autre côté je suis en train de comprendre, j’ai appris durant le
week-end qu’il y a davantage de forces [en train d’être prépositionnées] en
Syrie, avec de l’artillerie, et qu’en
fait ils [les néoconservateurs et autres fauteurs de guerre] sont en train de
créer au sein de la Maison-Blanche ce que nous appelons une dichotomie
(deux messages qui sont totalement différents) : vendredi, rien n’a
été dit en termes d’opération psychologique, c’était élégant, efficace et nous
avons envoyé dans le même temps une flotte dans la mer de Chine du Sud. Si nous attaquons la Corée du Nord, je
pense que ça ne sera pas très brillant, mais tout ceci signifie que nous avons en
tout cas une présence sur place.
Mais une fois que nous avons une déclaration par
McMaster, et quand dans le même temps Trump dénie le même message, alors nous
avons une confusion créée délibérément, alors je dis clairement : « n’allez pas en guerre !» Nous avons
été emportés dans ce scénario de manière répétée [par le passé]…
AJ : en effet donc que pensez-vous que pensent les néoconservateurs ?
SP : les néoconservateurs n’ont jamais servi leur pays, n’ont jamais été en
guerre, ils appartiennent au complexe militaro-industriel.
AJ : et pourquoi McMaster s’entend si bien avec eux [les
néoconservateurs] ? Il est l’actuel Conseiller à la Sécurité Nationale [de
Trump], il n’est pourtant pas John McCain [qui était le VP de Bush Jr.,
directement impliqué et intéressé dans la guerre d’Irak]…
SP : Parce que McMaster va suivre les ordres du Président,
et bientôt il pourra être accusé dans le sens exact de ce qu’il a lui-même
écrit : un « manquement au [à son]
devoir [dereliction of duty, le
titre de son livre] » : il y a eu des manquements au devoir au
Vietnam, il a écrit à ce sujet, avec Westmoreland et d’autres généraux qui ont
suivi [des plans inadaptés][10]. À présent je suis très préoccupé par le
fait que nous n’avons jamais eu une stratégie, nous n’avons jamais eu de
tactique efficace, et que nous n’avons pas non plus de soldats préparés.
McMaster le sait pertinemment, que nous ne sommes pas préparés, que nous ne
sommes pas efficaces, que nous avons un très mauvais ratio d’un combattant pour
un bureaucrate [dans l’Armée, Pieczenik en a déjà parlé][11].
SP : Petraeus a amené/promu McMaster et l’a
mis à sa place en tant que Lieutenant Général, parce que McMaster était en fait
isolé, du fait du livre qu’il a écrit concernant le « manquement au devoir » [critiquant l’incapacité de certains
généraux au Vietnam].
Mais je ne suis pas un fan de
Petraeus, je l’ai dit à répétition : Petraeus est arrivé [arrivisme], il n’a fait que se promouvoir lui-même, sans
jamais vraiment prouver sa valeur. […] Mais laissez-moi être très clair :
avec tout le respect que j’ai y compris pour mon propre père, nous n’avons pas gagné la Deuxième Guerre
mondiale : ce que nous avons fait c’est de défaire les Japonais afin de
libérer une centaine de milliers de soldats russes qui ont pu combattre à
Stalingrad[13] sur le front de l’Ouest
[du point de vue de la Russie, font de l’Est du point de vue de des
occidentaux]. Lorsque nous [les États-Unis] avons envahi l’Europe puis
l’Allemagne, les soviets étaient déjà sur l’Elbe. Donc ceci doit être très
clair pour toutes les visions partiales [pro-américaines].
AJ : bien sûr et d’un point de
vue des pertes humaines, les Russes ont perdu 30 millions de personnes dans la
Deuxième Guerre mondiale.
Brièvement au sujet de la Chine : comment pensez-vous que la réunion s’est déroulée [à
Mar o Lago, cf. 1e vidéo] ; et quel est votre sentiment au sujet de la force aéronavale étant en train
d’être positionnée en mer de Chine du Sud, du côté du Japon et de la péninsule
coréenne. Qu’attendez-vous de voir arriver à partir de tout cela ?
SP : c’est une bonne question,
en fait votre assistant Nico vient de me donner un point intéressant. Premièrement, la réunion s’est très bien
déroulée ; ce que Trump et McMaster ont fait, ce fut une brillante opération
psychologique, dirigée sur la Syrie mais signifiant un réel glissement vers la
mer de Chine du Sud.
Le vrai problème à présent, et c’est là que le sujet du changement de
régime s’invite [en Syrie mais ici potentiellement aussi en Corée-du-Nord], et c’est là que l’Amérique doit faire
très attention : ce qui est en train de se passer
et dont m’a informé Nico, c’est qu’environ 150 000 soldats chinois se
sont pré-positionnés à la frontière entre la Chine et la Corée-du-Nord[14].
Pour moi c’est quelque chose de très crédible je vous vous dire pourquoi : depuis plus de 30 ans, j’ai
été retenu et empêché de mener une quelconque opération de changement de régime
en Corée-du-Nord, dans la mesure où pour moi cela n’aurait pas été très difficile de mettre à bas la Corée-du-Nord,
de beaucoup de petites façons différentes sans avoir besoin d’entrer en guerre
[comme Pieczneik a pu le faire pareillement contre l’URSS[15]].
Cependant, l’une des choses aux
sujets desquelles j’ai été averti à
répétition, a été que la Chine ne pourrait pas tolérer et ne
tolérerait pas l’afflux de milliers voire de millions de nord-coréens en Chine,
un afflux qui finirait par déstabiliser la Chine elle-même.
Donc ce dans quoi nous sommes en
train de nous aventurer, c’est la potentielle déstabilisation de la
Corée-du-Nord et de la Chine, et la Chine le sait bien parce que le président Xi
Jinping a été humilié[16], et
c’est vrai : il n’a pas d’idée de ce que Trump peut ou ne peut pas faire,
mais il comprend vraiment que Trump à la
puissance de volonté d’utiliser la force. Mais dans le même temps nous
regardons en Syrie, où nous sommes en train de masser des troupes : cela
pourrait tout autant être une distraction par rapport à un autre sujet, ou
alors signifier une guerre américaine sur deux fronts au même moment :
ça sera à notre Président et à nos généraux d’en décider.
Je les avertis contre les guerres :
mettre à bas des régimes ne signifie pas que vous devez entrer en guerre : dans le cas de la Chine, la
situation est déjà significative pour Trump, ayant montré à Xi Jingping :
« regarde, je viens juste de lancer
59 missiles, je veux être sûr que vous comprenez la signification »,
et Xi Jingping l’a comprise.
Mais au même moment les Chinois ont une main sur Jared Kushner, et son building au n°666 de la 5e
avenue à NY… […]
Je ne connais pas personnellement
Jarred Kushner, j’ai vu le meilleur de lui, je sais qu’il vient d’une famille
impliquée dans l’immobilier, lui-même est impliqué dans l’immobilier, son père
a été mis en examen et condamné…
Le problème est qu’ils détiennent certaines propriétés majeures et une en
particulier que je connais très bien, au n°666 de la 5e avenue à
NY : des milliards de dollars ont été investis sous forme d’hypothèque par
la famille Kushner. Or tout ce
qu’il faut dans les affaires d’immobilier, croyez-moi je connais ceci très
bien, c’est qu’une grande propriété passe dans le rouge, et après c’est un
effet domino. En ce sens Jared Kushner
est une cible hautement vulnérable, pour les Chinois, pour les russes ou pour
n’importe quel étranger, parce que leur famille [Kushner] fait des affaires
privées avec les chinois.
Et une fois que les Chinois sont
dans l’affaire (et je leur ai dit : nous allons faire attention à vous à
présent [la Communauté du Renseignement aux Etats-Unis va faire attention aux
tentatives chinoises d’influence ou d’ingérence aux États-Unis via Jared
Kushner]) : il [Jared Kushner] peut démissionner si il veut,
il peut faire ce qu’il veut, néanmoins d’un point de vue de la
contre-influence/ingérence [counter-intelligence], Kushner et bien d’autres de
ces civils sont réellement des cibles prioritaires pour des gouvernements
étrangers, en termes de manipulation et de levier. Mais si j’étais Jared Kushner, je quitterai
la Maison-Blanche et je ferai les meilleures choses que je peux juste pour dire
aux États-Unis : « merci beaucoup », et je reviendrai à mes affaires
d’immobilier[17].
Autrement, il va devenir un atout
[liability - du point de vue des Chinois ou des Russes]. Et cet atout en tant
que civil, il n’importe pas de savoir si il est son beau-fils ou pas, va
devenir un grand atout [contre Trump][18].
AJ : ceci d’après vos
sources ?
SP : je n’ai pas besoin de mes
sources ici : il s’agit de techniques de
Renseignement [d’ingérence/pénétration/ciblage] typiques : ce que
j’utilise ici ne relève que d’une pensée
basique de renseignement et de contre-ingérence. Il ne s’agit pas encore de
pensée de façon exagérément originale, « en dehors de la boîte [out of the box]. Il s’agit des choses basiques que l’on voit à l’occasion
de tout type d’opération psychologique [OPSY], contrairement à ce que l’on
a vu à Mar o Lago, qui était [une OPSY] beaucoup plus inhabituel[le] et élaboré[e].
Dans ce cas Kushner sera en effet une
cible de haute valeur pour les Chinois ou pour les russes, pour les malaisiens
ou pour les Arabes, de la même façon que beaucoup d’autres civils le sont, au
sein du parti Républicain[19] : ils ne
savent, je le sais, la Communauté du Renseignement le sait aussi. Je ne donc je n’ai pas besoin de
sources pour cela.
Après, si vous êtes un bon
américain, vous devez juste servir votre pays dans l’appareil militaire, ce que
aucun néoconservateur n’a fait, qu’ils soient démocrates ou républicains. Donc je démissionnerais si j’étais lui [Jarred
Kushner, motivé par servir son pays], en remerciant les États-Unis pour le
cette opportunité [dans l’Administration Trump], mais je mettrai tous mes
efforts sur cette affaire de son building au 666 5th Avenue.
AJ : et quid de son
crédit [crédit préférentiel obtenu
des chinois, a des
termes/conditions inhabituellement favorable]? Il a été rapporté qu’il ne l’a
finalement pas conclu, il s’en est finalement retiré, ou cela a-t-il juste été
un camouflage médiatique ?
SP : c’est en effet une affaire en effet de camouflage/couverture. Dans les
affaires [immobilières], son père a déjà été déclaré coupable et envoyé en
prison, et [parmi] les procureurs [/accusateurs figurait] son propre partenaire
[le Gouverneur du New Jersey Chris] Christie[20]… [Donc] rien n’a été blanchi.
AJ : donc Trump l’aurait élevé en fait pour le protéger et le couvrir ?
SP : Well, vous voulez me
demander pourquoi Trump garde sa famille
entière, et je réponds simplement tant que psychiatre ou en tant qu’Américain
: il a besoin de cela pour sa sécurité [pour se sentir dans un
environnement sûr, fiable] ; si c’est
vraiment le cas, alors il doit y réfléchir à nouveau : pourquoi a-t-il
toute sa famille autour de lui, avec autant de conflits d’intérêts[21] ?
[Trump
pourrait tomber sur ce genre de fondements] Je ne peux pas leur
dire quoi faire, je peux simplement dire qu’il
est temps pour lui [Trump] de se concentrer sur l’infrastructure [internes aux
États-Unis], sur le fait de se tenir éloigné des guerres, sur la diminution de
la taille de notre Gouvernement[22]…
AJ : Absolument, Dr. Pieczenik,
merci de vous être exprimé chez nous…
[1] Point de vue d’un
serviteur de l’Etat britannique, déclaration certainement calculée, qui passe
sous silence le rôle extrêmement subversif de la Grande-Bretagne tel qu'il
s'est vu notamment au Conseil de sécurité de l'ONU. Voir la passe d’arme de
Vladimir Safronkov, l’Ambassadeur par intérim de la Russie à l’ONU, face à son
homologue britannique Matthew Rycroft, avant de mettre hier soir le veto russe
à une résolution de l’ONU contre la Russie, demandée par la Grande-Bretagne.
Voir aussi « Trump :
deux pas en avant, un pas en arrière » (Thierry
Meyssan, Réseau Voltaire 18 avril 2017).
[2] « McMaster
Calls for toppling Assad as troops mass » (Infowars, 10 avril 2017, vidéo ici) ; « H.
R. McMaster Manipulating Intelligence Reports to Trump, Wants 150,000 Ground
Soldiers in Syria » (Mike Cernovich, Medium 8 April 2017).
[3] Voir vidéo
précédente de Pieczenik : « [Frappe
en Syrie, 1e vidéo] Un KABUKI [Théâtre traditionneljaponais] de GUERRE vis-à
vis de la CHine et de la Corée du Nord. » (CVR, 8 avril 2017).
[4] « Trump a
refusé d'accepter une zone d'exclusion aérienne sur la Syrie, et ne veut pas
directement attaquer les forces d'Assad à Damas. Pourtant, Assad fait
apparemment machine arrière par rapport à un accord qu'il a conclu avec le
Pentagone il y a quatre ans, distante à quitter le pouvoir afin d'éviter un
bombardement militaire américain soutenu par Obama en 2013.
La frappe en Syrie ordonnée par Trump a apparemment
été un appel à Assad de son accord, visant à se retirer une fois que les
Jihadisme auraient été défaits. Des troupes sont massées en nombre
croissant, en ce moment même dans l'Irak de l'Ouest, afin de renforcer le
message » (« Trump pushes back against neo-con plan to invade Syria » Infowars, 10 avril
2017, traduction CVR : « [Infowars] Une source de la Maison-Blanche : Trump
repousse le plan des néoconservateurs visant à envahir la Syrie. » (10 avril 2017).
[5]« Trump
pushes back against neo-con plan to invade Syria » Infowars, 10 avril 2017, traduction CVR : « [Infowars]
Une source de la Maison-Blanche : Trump repousse le plan des néoconservateurs
visant à envahir la Syrie. » (10 avril 2017).
[6] « Exclusive:
General H.R. McMaster on decision to strike Syria » (Fox News, 9 Avril 2017) : pure
démonstration de propagande néoconservatrice.
[8] « Security
advisor McMaster : Trump plans to both remove Assad and defeat ISIS » (Newsweek, 10 Avril
2017) ; « Remarks With
National Security Advisor H.R. McMaster », Palm
Beach, Floride, 6 Avril 2017 ; « Syrian
regime change now part of Trump’s strategy, national security adviser
confirms » (Washington Times - 9 Avril
2017) ; source israélienne : « Top
Trump adviser: US seeks both to oust Assad and fight IS - In first TV
interview, H.R. McMaster suggests Washington won’t act unilaterally to remove
Syrian president; doesn’t rule out additional strikes » (Time of
Israel, 10 Avril 2017).
[9]Roger Stone sur Infowars,
le 12 avril 2017 « Roger Stone Reports
4/12/2017 - Alex Jones Infowars ».
Voir aussi : « Roger
Stone, the ‘Trickster’ on Trump’s Side, Is Under F.B.I. Scrutiny »
(NYT, 21-3-17) ; « Insider
Roger Stone: "Trump Diplomacy Is Working... It's Really Working" » (Zeerohedge, 16-4-17). Voir
aussi : « Les
confidences de Roger Stone, ami intime de Donald Trump » (Paris Match, 25/09/2016) ; « Et si Trump n’avait pas
viré casaque ? » (Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 11 avril 2017) ; « Trump : deux pas en
avant, un pas en arrière » (Thierry
Meyssan, Réseau Voltaire, 18 avril 2017, précité). S’est opposé récemment aux
investigations Trump-Russie : « Roger
Stone calls Trump-Russia inquiry 'a scandal in search of evidence' »
(Guardian, 26 mars 2017). Bras de fer interne, en forme de lynchage de
Roger Stone par l’“Etat profond“: « Trump
adviser Roger Stone repeatedly claimed to know of forthcoming WikiLeaks
dumps » (EXCLUSIVE:
Roger Stone Dishes On Latest White House Power Struggle » (The
Deep State Lynching of Roger Stone - Media attacking Trump by proxy » (
Récemment agressé, lien posisble : « Trump adviser Roger Stone said he was a victim in Florida hit-and-run, possibly ‘deliberate’ » (Washington Post, 16 mars 2017) ; « Breaking: Trump Insider Roger Stone Survives Hit-and-Run Car Accident - Stone previously victim of suspected polonium poisoning » (
Récemment agressé, lien posisble : « Trump adviser Roger Stone said he was a victim in Florida hit-and-run, possibly ‘deliberate’ » (Washington Post, 16 mars 2017) ; « Breaking: Trump Insider Roger Stone Survives Hit-and-Run Car Accident - Stone previously victim of suspected polonium poisoning » (
[10] Voir :
« Le Général 4 étoiles américain John Campbell atteint
des sommets historiques / Hystériques » (CVR, 4 oct 2015).
[11] « Trump
May Send Up To 50,000 Troops To Syria » (ZeroHedge, 13 Avril
2017 » ; « Petraeus
and McMaster have Taken Over the NSC, Want Massive Ground War
with Syria » (Medium, 9-4-17).
[12] « McMaster
est en train de manipuler les rapports du Renseignement donné au Président
Donald Trump , et il ourdit la façon de vendre une guerre au sol massive en Syrie au
Président Trump, avec l’aide de l’ancien directeur de la CIA disgraciée et sous
le coup de charge criminelle David
Petraeus » (« Trump
pushes back against neo-con plan to invade Syria » Infowars, 10 avril 2017, précité).
[13] Correctif :
c’est en fait l'absence de volonté du Japon, de faire la guerre contre la
Russie, au désespoir de l'Allemagne, qui a permis de libérer en effet des
soldats des armées soviétiques de l'Extrême-Orient russe, qui ont pu combattre
à Moscou en 1941 et à Stalingrad en 1942/43.
[15] Voir
Pieczenik : « La vérité sur les changements
de régime »
(CVR, 10 novembre 2016).
[16] « Syria
airstrikes : the critical message Trump sent to North Korea, China and
Russia » (Fox News, 7 avril
2017).
[17] « China
using Kushner, not State Dept., to sway Trump : report » (The Hill, 2 avril 2017).
[18] Ce
que Pieczenik ne dit pas ici (mais il a déjà dit des choses similaires…), c’est
que Jared Kushner pourrait d’ores et déjà être tout autant “tenu“ par des
intérêts sionistes fauteurs de guerre, en Israël ou surtout aux Etats- Unis
(épicentrés à New York, là où la famille Trump a fait ses affaires)… Croiser
avec William Engdahl : « Un Parrain de la Mafia croisé avec une
Pompadour » (« Sur le passé de Trump, par F.
William Engdahl : le duel des destins des Etats-Unis, entre Trump et Hillary », CVR, 17 mars 2016).
[19] « Chinese
Firm With Government Ties Pulls Out of Deal With JKushner Family » (NY
Mag, Daily Intelligencer, 29 mars 2017) ; « Kushner
family deal with Chinese firm » (CNN, 15 mars 2017) ; « Jared
Kushner's family to go into business with Chinese firm linked to Communist
regime - and make $400 million on deal for Manhattan tower » (DailyMail/Reuters, 13 mars 2017) ; « Kushners
May Get $400 Million From Chinese on Tower » (Bloomberg, 13 mars
2017) ; « Kushner
Family, China's Anbang End Talks Over Manhattan Real Estate Deal » (NPR,
29 mars 2017) ; « Why
Jared Kushner’s conflicts of interest matter » (Vox, 9 janvier 2017) ; « Who
Is Jared Kushner? 18 Things You Need to Know About Donald Trump's Son-in-Law. »
(Cosmopolitan, 30 mars 2017) ; nié par le NYT ici (contrôle des dommages ?) :
« No
Deal Between Kushners and Chinese Company Over Fifth Avenue Skyscraper »
(NYT, 29 mars 2017).
[20] « Christie:
Putting Jared Kushner's father in prison is 'ancient history' » (NJ,
29 mars 2017).
[21] « This
Skyscraper Is a Perfect Illustration of the Trump Administration’s Intractable
Conflicts of Interest » (Slate [financé en France par Jacques Attali],
7 avril 2017) ; « Donald's
tall storey! How Presidential candidate boasts his towers are taller than they
are to try and make them more attractive to buyers » (Daily Mail, 4 novembre 2016) ; « The
kids take over and turn Trump into Dubya » (Daily Beast, 8 avril 2017), dubya étant un surnom de Bush Jr.
[22]
Voir Pieczenik : « Le
gros bobo de Trump ! (échec à abroger/remplacer l'Obamacare) » (CVR,
28 mars 2017), et Engdahl : « La
superpuissance états-unienne est en état de délabrement interne » (Le
Saker, 2 mars 2017).