Analyse CVR sur la frappe en Syrie :
« Un “Kabuki“ de guerre feintée, pour
servir une fragile dynamique de paix »
« Prêtez attention à ce qui n’est pas
dit et ce en quoi consiste l’art de négocier »
« Comprendre l'intention
sous-jacente, pas uniquement les conséquences médiatiques ».
1- A première vue, le narratif de Pieczenik
doit être compris dans un état d’esprit
méricain hérité de la Guerre Froide, ou d’une guerre persistante « contre les rouges » (en
l’occurrence contre la Chine communiste et la Corée du Nord) : une guerre anticommuniste
qui fut tout à fait légitime dans l’immédiat après-Seconde Guerre mondiale,
mais dont nous n’avons plus aujourd’hui qu’une
vision brouillée, négligeant la
puissance de l’activisme financier internationaliste qui avait promu ces
révolutions rouges, tant bolchevique que plus tard en Chine.
Car cette idée bien comprise, est plus
complexe qu’il n’y paraît : le sujet n’est déjà pas le même, si l’on connaît
les dessous de la naissance de la Russie
“rouge“ ou de la Chine “rouge“: qu’il s’agisse de 1917 en Russie ou de la
Révolution communiste en Chine, ces deux événements eurent à la fois des
précédents et surtout des causes qui n’avaient rien à voir avec la Russie ou la
Chine. Nous parlons là d’un internationalisme
financier tout à fait identifiable, basé à la City de Londres et à Wall Street,
New York, et qu’en leur temps les patriotes de toutes les nations ont dénoncé
(notamment les sources militaires et du Renseignement anglo-américain[1])
comme étant mû par des intentions
ouvertement destructives : « un syndicat organisé pour la destruction des
nations », dira le Comte
de Saint-Aulaire[2].
Il s’agit de comprendre dès lors cette
évolution américaine de type « vodka-cola »[3]
non pas comme une lutte des États-Unis contre
la Russie puis la Chine, mais bien plutôt contre une collusion entre Wall Street et
la Russie bolchevique puis soviétique hier d’une part, puis d’autre part aujourd’hui
avec la Chine communiste. Il convient de se rappeler d’ailleurs qu’elle fut initiée par le Secrétaire
d’État Henry Kissinger qui joua un rôle crucial dans le rapprochement avec
la Chine à partir de 1971 : notamment à l’occasion du voyage du Président
américain Richard Nixon, rencontrant Mao Tsé Toung en Chine le 21 février 1972[4].
Du
point de vue des intérêts stratégiques américains (que représente
ici Pieczenik, tant par son verbe aujourd’hui que par sa carrière passée), il s’agissait alors de jouer
la Chine communiste contre la Russie communiste, plutôt que d’affronter un bloc
communiste unifié : ceci pouvait tout à fait se défendre d’un point de
vue patriotique et militaire américain à l’époque, dans une optique romaine
(« diviser pour mieux régner »), face
à un système communiste conçu pour broyer les nations comme les peuples.
Sauf que ces intérêts stratégiques
américains que Pieczenik représente furent en fait mis à mal par une diplomatie
parallèle de Wall Street : le même type de diplomatie parallèle qui avait
auparavant financé de bout en bout la révolution bolchevique depuis les
États-Unis, de conserve avec la City de Londres. Ceci au gré d’une rivalité entre les nations
anglaises et américaines, mais surtout chapeauté par une communauté de vue
messianique animant leurs intérêts financiers, spécialement les milieux
sionistes : ces mêmes milieux
financiers qui avaient joué la révolution bolchevique contre les intérêts de la
nation anglaise puis américaine, aboutirent finalement à jouer la Chine pour y
délocaliser leurs usines, maximisant toujours plus leurs profits. Sauf que l’aboutissement concret fut la
destruction des emplois américains, et partant de là, du niveau social de la
classe moyenne américaine lettrée, et de la nation américaine finale.
Ainsi le même Henry Kissinger qui avait été par ailleurs identifié de longue date
comme traître prosoviétique, dès
l’époque où il servait en Allemagne en tant qu’officier américain, juste après
la Seconde Guerre mondiale[5]…
Joua
de fait le “VRP de Wall Street“ en Chine aux côtés de Nixon, en 1972, initiant
des délocalisations massives d’emplois américains. Et c’est encore
le même Henry Kissinger qui fut le plus grand fauteur de guerre jusqu’à nos
jours, tant au Moyen-Orient qu’ici en Asie, qui tente encore aujourd’hui de manipuler
ouvertement la politique étrangère décidée à Washington[6],
afin
de servir des intérêts stratégiques qui ne sont pas américains. Les
circonstances de l’affaire du Watergate,
qui permit ensuite à Henry Kissinger de s’arroger un pouvoir illégitime sur
toute la politique étrangère américaine, pouvoir illégitime culminant durant le
choc pétrolier de 1973, doit également être compris comme cette diplomatie
parallèle affairiste agissant de manière concurrente aux intérêts stratégiques
américains[7] :
une pure maximisation des profits de des grandes banques anglo-américaines, le
pétrole s’avérant ainsi comme « l’accélérateur
de la financiarisation du monde »…
Et toutes ces logiques sont encore
patentes de nos jours : Wall Street
sait s’appuyer sur d’autres relais affairistes comme Sam Walton (PDG de
Wallmart), et jusqu’au sommet de l’État
américain avec la corruption des Clinton, permettant la pénétration totale du
marché américain par les marchandises chinoises : importation
apparente de la désinflation, mais surtout libre-échange spéculatif de
tradition aussi britannique que juive : « acheter pas cher pour vendre cher » : des esclaves d’un
côté (en Chine), des chômeurs de l’autre (aux États-Unis), au bénéfice d’une
minorité de compradores, intermédiaires
financiers et serviteurs de l’Etat corrompus.
Mais
le pire, c’est que cette logique de friction des peuples et des nations,
instrumentalisant les plus pauvres pour ruiner les moins pauvres, peut conduire
à des guerres. Il
faut bien comprendre que les Chinois de bout en bout, ont bien plus été les
otages que les acteurs de cet internationalisme financier finançant les
idéologies rouges, à fin de destruction du corps social tout
en maximisant les profits des intermédiaires financiers. C’est là une pure
lecture factuelle des révolutions rouges.
Mais Kissinger en ce sens, doit être avant
tout considéré comme une tête de réseau, n’agissant certainement pas seul au
stade de la planification. Ce point
est par exemple illustré par le fait que George Soros fut identifié dès
l’époque du « précédent » de Tian'anmen, derrière un
activisme ouvertement subversif contre la Chine : un activisme en apparence américain, en
fait bien plus « internationaliste » qu’américains.
Mais toutes ces
tensions peuvent déboucher sur des guerres, il nous faut bien en avoir
conscience… Dès lors, il faut comprendre que ce sont les mêmes
germes de ressentiment semés notamment par Henry Kissinger et consorts en Asie,
qui se manifestent aujourd’hui, par un potentiel conflit entre les États-Unis
et la Chine : un conflit qui en ce sens, serait tout à fait artificiel…
Partant de là, en gardant à l’esprit que Trump a fait
sa campagne sur le retour des emplois délocalisés aux États-Unis (et non
plus en Chine), nous pouvons déceler ce qui va être l’enjeu de la realpolitik américano-chinoise pour ces prochaines années
: les États-Unis vont devoir aider l’économie chinoise à « atterrir en
douceur »[8], tandis que la Chine va se retrouver menacée non pas
par les États-Unis mais par Wall Street, pour des raisons économiques et
monétaires (Voir notamment
l’article cité plus haut de William Engdahl : «Le Talon d'Achille
de la Chine est sa chance en or »,14 Octobre, 2015).
En ce sens, en déclarant que la
Corée-du-Nord serait « une plus
grande menace aujourd’hui qu’il y a 20 ans »… Pieczenik semble
embrayer avec l’hystérie sioniste régulière contre la Corée-du-Nord, faisant
partie de l’« Axe du mal »
dénoncé depuis des années par les sionistes aux États-Unis. Pourtant Pieczenik
a lui-même tempéré son propos dans d’autres entrevues et articles, y compris en
éludant le
problème de la Corée du Nord car il est en fait avant tout relié à la Chine :
les États-Unis savent très bien que derrière les provocations nord-coréennes il
y a la Chine, la Corée-du-Nord étant utilisée un peu comme un épouvantail par
la Chine.
Pieczenik nous donne en fait ici des
éléments de compréhension de l’intention de Trump vis-à-vis de la Chine : un acte
clair signalant la résolution américaine vis-à-vis de la Chine, par opposition
laxisme d’Obama, après plusieurs mois de jeu subtil entre la Chine et la
Corée-du-Nord s’agitant rhétoriquement contre les États-Unis. Il s’agissait pour les États-Unis de sortir
d’une position de faiblesse en termes de négociation, surtout après des années
d’absence de volonté et de comportement erratique par Obama. Si l’ampleur de la
déliquescence de la volonté américaine Obama vis-à-vis tant du Moyen-Orient que
la Chine et comprise, alors l’opportunité de ce message américain subtil mais néanmoins
viril doit être au moins compris d’un point de vue américain : la
dissuasion évite le combat, et il est inconfortable de négocier en position de
faiblesse, ce sont là des idées relevant de la pure Realpolitik.
Mais
en même temps pourtant, les Américains signalent par cette réception
prestigieuse des dignitaires chinois, leur absence de volonté de perturber les
affaires chinoises. Cette position cette position semblant d’ailleurs
sous-tendue par la conscience au sein des milieux d’influence américain (Armée
et Renseignement) que la situation chinoise est fragile…
Deux éléments sont porteurs d’espoir en ce
sens :
Premièrement, des signaux faibles
d’importance, qui illustrent comme la Chine
est en train de se débarrasser progressivement du communisme, comme la
Russie l’a fait en un temps record. En témoigne par exemple le film « Le dernier loup » (2015), soutenu par
les moyens généreux du gouvernement chinois alors qu'il fut réalisé par
Jean-Jacques Annaud : le même réalisateur français qui avait été déclaré persona non grata sur le territoire
chinois, pour avoir réalisé « Sept
ans au Tibet » (1997).
Or la constante de ces deux films était la
dénonciation des errances idéologiques
du communisme face à la vraie constante cyclique de la vie et de la nature
des nations, et certainement pas une dénonciation de la Chine... La même Chine
qui hier avait été capable de reprocher cette prise de position courageuse de
Jean-Jacques Annaud, a promu le même Jean-Jacques Annaud dans ce qui
pourrait être le premier film dénonçant les conséquences concrètes du
communisme sur la réalité chinoise, ouvertement soutenue par le gouvernement
chinois lui-même. Le Céleste Empire
retrouve le chemin de sa propre histoire, comme la Russie renaissante
d’aujourd’hui à renouer avec ce qu’elle était avant 1917…
https://www.youtube.com/watch?v=Dnm5A_w_F1k
Il y a également
une deuxième lecture importante de cette frappe en Syrie : une
mise en échec subtile des intérêts internationalistes et notamment juifs
sionistes, animé par une pulsion d’autodestruction sans cesse dénoncée par
Steve Pieczenik au gré de ses interventions…
2-
Un jeu subtil,
feuilletage des intentions :
Rappel de
la situation juste avant : « US signals openness to Assad staying put » (CNN, 31 mars 2017) ; « U.S. Priority on Syria No Longer Focused on 'Getting Assad
Out': Haley » (US News, 30 mars 2017).
J’étais un solide supporter de Trump avant
cette attaque. Mais il n’est pas différent d’Hillary Clinton sous cet angle.
C’est couvert de honte et son pays avec lui. Où est l’honneur dans ce qu’il
vient de faire ? Quiconque avec un diplôme de lycée, c’est qu’il s’agit
d’une d’un CMDP [coup monté sous faux drapeau], comme Obama l’a fait avant lui
en 2013. Je suis embarrassé d’avoir soutenu Trump pour, ne s’agit pas là de la
renégocier.
Il
comprend que beaucoup de choses qu’il va devoir faire, ne peuvent pas être
expliquées [en temps réel] au public,
Ce que
Pieczenik dit en substance, c’est que
Trump a fait cet acte de guerre pour influencer la Chine vers une politique de
changement à l’égard de la Corée-du-Nord. Le message est qu’il représente
potentiellement une bonne chose pour les intérêts à long terme des États-Unis,
d’utiliser ce genre d’acte de guerre pour faire avancer sa politique, mais
personne d’autre n’y a droit excepté éventuellement Israël et les défenseurs
d’Israël.
Il est
certainement regrettable de pousser des narratifs grossièrement faux [la
prétendue attaque chimique] en tant que prétexte pour violer la souveraineté
d’un autre pays, n’est pas le chemin de l’action juste. Aucun intérêt vital de
l’Amérique n’était en jeu, seulement des intérêts vitaux israéliens. Il s’agit
là d’une claire d’une violation du droit international, une violation, perpétré
Pourtant si est unique à raison, train de
se rend la coupable de terrorisme, au moins dans la définition commune de ce
terme.
La signification d’un acte de guerre
ouvertement impérialistes, « ordonner à
toute nation souveraine ce qu’elle doit faire, ou la bombarder »
jusqu’à ce qu’elle ne puisse poser de menace imminente aux États-Unis.
il y a par contre un deuxième point à
comprendre qui concerne à la fois Israël, et les intérêts sionistes basés aux
États-Unis que Pieczenik dénonce, les mêmes qui sabotent en ce moment même des
efforts de politique de Trump, tant intérieurs qu’extérieurs :
donner un os à ronger aux sionistes et
néoconservateurs, qui agissent de concert avec l’opposition intérieure au sein
du propre parti de Trump (Paul Ryan & Cie)[9]
ui, donner un os à
ronger aux sionistes tarés, chez qui Paul Ryan vient d'aller pérorer après
avoir déployé son incompétence délibérée au Congrès.
« A l’AIPAC, Paul Ryan fustige l’Iran et affirme que les Etats-Unis ne toléreront plus le parti pris anti-Israël de l’ONU - Le président de la Chambre des représentants suggère de considérer les Gardiens de la Révolution comme une organisation terroriste et demande de nouvelles sanctions contre Téhéran » (Times of Israel, 28 mars 2017)
« A l’AIPAC, Paul Ryan fustige l’Iran et affirme que les Etats-Unis ne toléreront plus le parti pris anti-Israël de l’ONU - Le président de la Chambre des représentants suggère de considérer les Gardiens de la Révolution comme une organisation terroriste et demande de nouvelles sanctions contre Téhéran » (Times of Israel, 28 mars 2017)
feindre
Il s’est agi en apparence de feindre de
donner des gages à Israël, pour des raisons de politique intérieure (le système
politique institutionnel américain permettant aux capacités de financement
sionistes finançant les campagnes des parlementaires américains de bloquer
toute action de Trump au niveau domestique)
La Chine et la Russie ne vont pas être
impressionnés par cette attaque de vieux missiles Tomahawk en Syrie : ces
nations sont toutes deux occupés à construire des systèmes d’armes de cinquième
génération, ne sont plus d’humeur à recevoir des ordres de la part des USA. La
paix prendra place uniquement à partir d’un monde multipolaire, et n’est-ce pas
ce sont pourquoi Trump a fait campagne ? Il
faudra tout de même que l’Amérique songe à cesser de mettre son nez dans les
affaires des autres… MAIS il faut avant tout bien comprendre
que ce sont les intérêts affairistes poussent toujours aux guerres, des guerres
mondialistes puisqu’elles servent une vision ouvertement spéculative du
capitalisme initial et non plus productive :
La Chine et la Russie ne sont pas
impressionnés par cela. L’attaque en elle-même fut pathétique.
Sauf que cette attaque
menée au gré d’un arrangement qui semble très clair avec la Russie (« Tomahawks sur la
Syrie : Trump fait un cadeau inestimable à l’armée russe », Avic/Réseau
International, 11 avril 2017), signifierait de choses en ce sens :
–un désengagement américain du
Moyen-Orient, pour des raisons qu’évoque Pieczneik ici : « par la grâce » des néoconservateurs
comme Eliott Abrams, de tous les néoconservateurs fauteurs de guerre qui
avait pris en main les présidences de Bill Clinton, et surtout depuis le 11
septembre 2001 (auquel ils ont contribué, faits largement documentés et répétés
par Pieczenik depuis 15 ans, entre autres) de Bush Jr, Obama et s’apprêtaient de faire de même avec Hillary Clinton.
Toute l’action des États-Unis dans la zone a été discréditée, mais c’était une
action qui devait servir les intérêts d’Israël. Or c’est une subtile entente
entre les militaires américains d’une part, et la Russie et l’Iran en premier
lieu d’autre part, qui aura permis au final de forcer Israël à ravaler sa
fierté (Voir notamment : « Sey[mour]
Hersh via ZeroHedge : les militaires américains ont transmis du renseignement à
Assad, dans le dos d'Obama et de la CIA. » (CVR, 25 décembre 2015)
Trump
donc va tenter de nous sortir de cette galère, et nos militaires vont vouloir
faire pareil avec lui : pas nécessairement notre CIA mais nos militaires
vont nous sortir de cette galère, et faire glisser nos préoccupations vers la
mer de Chine du Sud
uniquement qui aura pour conséquence de
restreindre encore de saper encore la crédibilité américaine dans le monde.
Mais ça me semble beaucoup trop tôt si c'est vraiment une entente...logiquement il n'aurait pas fallu le dire si tôt, ça ressemble à du contrôle des dommages.
Afin de tuer le narratif selon lequel il
est trop proche de Poutine
« Donald Trump's air
strikes on Syria could be 'set piece' to 'kill the narrative he's in bed with
Putin', suggests analyst » (The Independent, 7-4-17)
Dénégation contacts russes préalables
« Remarks With
National Security Advisor H.R. McMaster » (Rex
W. Tillerson
Secretary of State, Palm Beach, Florida, 6-4-17)
Secretary of State, Palm Beach, Florida, 6-4-17)
message qui aboutit à faire comprendre
qu’Israël est finalement seul, complètement seul face non pas uniquement à la
Syrie, mais à la fois face à « l’Axe de la Résistance » (Syrie épaulée par
l’Iran et surtout la Russie, soutenant le Hezbollah, avec la Chine en soutien
derrière), et face à l’inertie militaire américaine : l’Armée américaine
laissant quelques jours l’hystérie sioniste encensée cette frappe en Syrie,
pour s’apercevoir justement après il s’agissait d’un arrangement
Russo-américain, sans aucune conséquences sur le soutien américain à Israël au
final, un soutien qu’Israël mendie aujourd’hui ouvertement aux sujets du
pétrole du Golan, volé de fait à la Syrie (« Le plateau du
Golan, Israël, Donald Trump et la guerre du pétrole », William
Engdahl, 25 mars 2017).
De même piège interne :
Sur les « fuites » à Devin
Nunes, possible « piège à
canari » ici
L’énigme des 36
missiles égarés de Trump
Analyse de Bassam Tahhan, spécialiste du
Moyen-Orient et de la Syrie, interviewé par Frédéric Saillot le 8 avril 2017
59 missiles US tirés, 23 buts/impacts
constatés, 36 perdus (défaillances [3e génération, missiles de 40
ans, la Marine US liquide ses stocks] ou abattus).
Les Russes ont intérêt à ne pas trop en
faire publicité - ont pu tester différents systèmes de DAM (Défense
Anti-Missiles), russes ou qui sait, iraniens ?
Exemples dernier avion israélien abbatu,
l’a été par un missile iranien
Le MinDef syrien a dit avoir descendu
quelque tomahawk, combien ? non chiffré et que les civils sont morts à
proximité de la base, possiblement par des éclats
donc possible scénario américain qui ne
grandit pas Trump, la Russie garde la maîtrise du jeu, les avions russes ont eu
le temps d’être détournés vers *khrénim* ou *tifor*, deux autres bases. Et dès
le lendemain des avions décollait de la base ciblée pourrait attaquer l’EIIL
ð scénario de papier
+ Trump passe pour une marionnette, et que dire des autres dirigeants qui ont
encensé cette frappe
sur des accords secrets entre Tillerson et
les Turcs : c’est certain. Opération montée en amont - armements chimique
situé en zones contrôlées par les Turcs (khan chékhoun)
donc des nouvelles alliances :
Israël, Qatar, Saouds, monde arabe factice essoufflé, sans projet… face à un
axe de la résistance ayant bien la situation bien en main. Les analystes
d’autres pays du monde arabe sont un peu simpliste (vision manichéenne) en
représentant la Syrie comme le champion du monde arabe, mais parce que alliés
sûrs derrière
idées d’influence : montrer que Trump est
mieux qu’Obama : Trump ose frapper tel Superman
réaction de hollande lendemain, approuvant
cette frappe avec Merkel. Communiqué du conseil de la défense qu’il a prise en
défaut le soir même : priorité à la crise syrienne, nécessité d’une
enquête sur les responsabilités dans l’attaque chimique plutôt en retrait par
rapport à ce que te disait Hollande
attitude irresponsable (continuer à
bombarder la Syrie - un pas de plus vers l’affrontement général) qui met
en danger la France, et qui a pu s’être fait taper sur les doigts par la
prudence de son conseil de défense
« Frappes américaines en Syrie :
François Hollande convoque un conseil de défense - Après les frappes
américaines en Syrie, un conseil de défense se tient à l'Élysée ce vendredi 7
avril. Béatrice Gelot se trouve en direct sur place à Paris » (France Info
TV 07/04/2017)
possible qu’il y ait des généraux
américains qui veulent la guerre
« terrorisme » (l‘Amb RU à
l’ONU) : viol international sou des prétextes inventés
Russie prévenue - la Russie reste la
gagnante dans la dans la région
Bachar al-Assad gagne également toujours
en popularité (avions redécollant)
va donner encore plus de latitude à l’axe
de la résistance contre raqqa
Trump a
bombardé une base quasiment vide, trophée inutile
ne sera pas entraîné par les
néoconservateurs
semble ne plus ne plus pouvoir prévenir
les Russes (hotline/ligne chaude Ru-US supprimées
S-400 : 38 cibles en quelques secondes (un seul
système) : catastrophique pour la renommée de toutes les flottes
américaines :
Presque toute l’affaire était plutôt à
l’adresse de la Chine/Corée-du-Nord
La marine US réalisera quelque chose d'exceptionnel dans le Pacifique
© REUTERS/ Yonhap
23:09 09.04.2017
https://fr.sputniknews.com/international/201704091030820839-groupe-naval-commandement/
La Russie se prononce pour un embargo commun avec les
USA contre Daech
©
Sputnik. Vitaly Velousov
11:09
10.04.2017
«Ciel ouvert»: les Russes survoleront les USA, les USA la Russie
14:00 10.04.2017
https://fr.sputniknews.com/international/201704101030827567-ciel-ouvert-russie-usa-vols-observation/
Frappes US en Syrie: tir de sommation ou «guerre mondiale»?
© Photo. pixabay
13:26 10.04.2017
Congressiste US: Assad envoie Trump «se faire f…» en reprenant les vols depuis Shayrat
© AFP 2017 JOSEPH EID
11:42 10.04.2017
L’Amérique serait-elle de retour ?
9 avril 2017
http://frblogs.timesofisrael.com/lamerique-serait-elle-de-retour/
Kissinger est la face obscure de Trump en Syrie
« Les frappes américaines contre la Syrie
sont une erreur stratégique », a souligné l'Ayatollah Khamenei lors d’une
audience accordée aux hauts commandants de l’armée iranienne
Israël craint un « croissant iranien » au Moyen-Orient
http://www.opex360.com/2017/04/05/israel-craint-croissant-iranien-au-moyen-orient/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+ZoneMilitaire+%28Zone+Militaire%29&utm_content=Netvibes
mayo anti-Trump
profitent
missiles
antinavires
Yakhont
P-800 Oniks
isr vicie position
ru sur sy
avion Isr descendu
Corée évacue
pas le patron
La réelle
signification du rapport de la Direction du renseignement US sur « le choix de
la Russie d’interférer dans l’élection »
The
Saker, 8 janvier 2017 traduit par le Saker Francophone.
Corée du nord: Pékin et Moscou envoient des navires pour surveiller les agissements du groupe aéronaval américain
ParsToday
18 avril 2017
Pourquoi
+ MOAB
http://reseauinternational.net/derniere-frappe-us-en-afghanistan-rappel-des-faits-et-conclusions/
" ... La semaine dernière nous partagions une première analyse de Theodore Postol, professeur émérite en Sciences, Technologie et Sécurité nationale au prestigieux Massachussets Institute of Technology (MIT) qui contestait le rapport déclassifié de la Maison Blanche paru le 11 avril. Il avait depuis augmenté son analyse d’un addendum et d’une nouvelle note réalisée à partir d’une vidéo.
Son dernier rapport vient de paraître le 18 avril et s’intitule « L’attaque neurotoxique qui n’a pas eu lieu: analyse de l’heure et des emplacements des événements importants de l’attaque neurotoxique présumée de Khan Cheikhoun en Syrie, le 4 avril 2017 à 07h00 »
Comme son nom l’indique, cette analyse se fonde cette fois-ci, sur l’étude des données spatiales (lieu de dispersion présumé du gaz et trajectoire du nuage ; lieu habité sur cette trajectoire ; lieu où se trouve les victimes sur les vidéos) et temporelles (heure présumée de l’attaque ; heure sur les vidéos) réalisées à partir des allégations du rapport de la Maison Blanche et des différentes vidéos en circulation depuis. Les conclusions de ces trois précédents rapports sont à nouveau confirmées : la Maison Blanche aurait produit un rapport de renseignement erroné et mensonger. Mais cette fois-ci le constat est sans appel : « l’emplacement présumé de dispersion du gaz sarin à l’origine de l’attaque chimique du 4 avril 2017 à Khan Cheikhoun n’est pas celui d’une attaque neurotoxique. »"
[1] Au
nombre des sources
fondamentales pour comprendre ce point : les Amiraux Barry Domville
(britannique, « From admiral to cabin boy
», Edit. Boswell, 1947; réédition Historical Review Press, 2008), et Guy Carr (britannique puis
canadien, «Pawns in the game », 1958;
éditions française « Des pions sur un
échiquier », Saint-Rémi, 2010),
ainsi qu'un grand nombre de sources du renseignement britannique ayant opéré
contre les bolcheviques (Sidney reilly, Cpt George Hill, Sir Paul Duke). Côté
américain, notamment les généraux américains Patton et Marc MacArthur, repris
plus tard par le "grand patron" du F.B.I. John E. Hoover, quant aux
curieuses forces à ce point désireuses de raser et génocider l'Allemagne sans
pitié ni respect du droit (Plan Morgenthau), et surtout contre des forces subversives
visant à pervertir la nation américaine de
l'intérieur.
[3]
Référence à «
Vodka Cola » (Charles Levinson, Edition Stock, 1977)
[4] « 21
février 1972 : Visite du président américain Richard Nixon en Chine »
(Perspective Monde,
[5] « La face cachée d'Henry Kissinger », in « Faits
et chroniques interdits au public » (Pierre et Danièle de Villemarest,
William D. Wolf, Editions Aquilon,
2003, Tome I, p.21).
[6] « Kissinger
est la face obscure de Trump en Syrie » (Nafeez Ahmed, 7 avril 2017, via Global Relay
Network) ; « Trump
est-il l’homme de (sous-)main d’ Henry A. Kissinger & Cie? »
(William Engdahl, ne janvier 2017).
[7] Voir sur
ce point l'irremplaçable « pétrole, une guerre d'un siècle » de
William Engdahl (éditions Jean ciel Godefroy, 2007, chap.9).
[8] C’est
notamment le sens de l'entrevue donnée par Pieczenik le 20 octobre 2015 à
Infowars (Alex Jones) : https://www.youtube.com/watch?v=E2qyeHevYu0 ;
transcription ici : « [Infowars]
Le Dr. Steve Pieczenik défend les révélations de Trump sur le 11 septembre 2001 »
(CVR, 20 octobre 2015).
[9] « A l’AIPAC, Paul
Ryan fustige l’Iran et affirme que les Etats-Unis ne toléreront plus le parti
pris anti-Israël de l’ONU - Le président de la Chambre des représentants
suggère de considérer les Gardiens de la Révolution comme une organisation
terroriste et demande de nouvelles sanctions contre Téhéran »
(Times of Israel, 28 mars 2017)