Une source de la Maison-Blanche : Trump repousse le plan des néoconservateurs visant à envahir la Syrie.
Paul
Joseph Watson est un collaborateur de Infowars.com
et Prison Planet.com.
Des troupes se massent tandis que l’État profond [américain][1] ourdit un changement de régime en Syrie.
L’Administration
Trump est en ce moment même enfermé dans un débat houleux sur la possibilité de
lancer une complète invasion terrestre de la Syrie, avec des centaines de
milliers de soldats qui se massent à présent.
Si
l’on en croit une source de la Maison-Blanche qui s’est adressée à Infowars,
Trump est réticent à voir des troupes
américaines impliquées dans ce qui serait un nouveau bourbier au Moyen-Orient
pour les États-Unis. Mais il se
retrouve sous la pression des plus hauts néoconservateurs dans son Administration,
qui veulent empêcher la Russie de dominer la région tandis que la fin de l’EIIL
se rapproche[2].
Trump a refusé d'accepter une Zone
d'Exclusion Aérienne [ZEA] sur la Syrie, et ne veut pas directement attaquer
les forces d'Assad à Damas. Pourtant, Assad fait apparemment machine arrière
par rapport à un accord qu'il a conclu avec le Pentagone il y a quatre ans, consistant
à quitter le pouvoir afin d'éviter un bombardement militaire américain soutenu
par Obama en 2013[3].
La frappe en Syrie ordonnée par Trump a apparemment
été un rappel de cet accord à l’attention d’Assad, visant à se retirer une fois
que les Djihadisme auraient été défaits. Des troupes sont massées en
nombre croissant, en ce moment même dans l'Irak de l'Ouest, afin de renforcer
ce message, incluant la 11e Unité Expéditionnaire des Marines [11th
Marine Expeditionary Unit], afin de soutenir et couvrir le flanc des forces au
sol de l’Armée américaine, dans le cas d’une possible [contre-]attaque par
Assad.
La réponse de Trump à l’attaque alléguée
par arme chimique, lui a permis de paraître résolu/décidé, et a aussi constitué
un étalage de force vis-à-vis de la Chine de la Corée-du-Nord. Elle a également
servi à réduire temporairement au silence les accusations répétées concernant
sa collusion avec la Russie.
Le
but de Trump, par cette frappe [par missiles de croisière], a été de détruire
les restes de l’armement chimique de la Syrie, afin de faire en sorte qu’Assad
suive l’accord [évoqué plus haut]. S’il
[Trump] n’avait pas agi en ce sens, Trump aurait été éviscéré par ses
critiques, qu’il aurait fait passer pour aussi faible qu’Obama[4].
Pourtant, des néoconservateurs de plus en
plus proéminents au sein de son Administration, menés par le Conseiller à la
Sécurité Nationale H. R. McMaster, sont en train d’exploiter les circonstances
afin de manœuvrer Trump dans une position depuis laquelle il est mis sous
pression, afin de donner le feu vert pour une guerre au sol à grande échelle,
une attaque contre Damas est une confrontation avec la Russie.
Si
Trump se permet lui-même d’être manipulé de la sorte, ceci pourrait
indubitablement détruire sa présidence à terme, et lui laisser une légende à
égalité avec George W. Bush [Jr.].
Comme
la source de Mike Cernovich le confirme[5],
« McMaster est en train de manipuler les rapports du renseignement donné
au Président Donald Trump », et il « ourdit la façon de
vendre une guerre au sol massive en Syrie au Président Trump, avec l’aide de
l’ancien directeur de la CIA disgraciée et sous le coup de charge criminelle
David Petraeus. »
Trump
voit la résolution de la guerre civile syrienne comme un impératif, parce que
la Syrie est une porte d’entrée en Turquie, où le gouvernement islamiste est en
train d’exploiter le chaos afin d’exacerber la crise des réfugiés, et de forcer
l’Europe à capituler face à une colonisation Musulmane[6].
Pourtant,
si les néoconservateurs sont capables
d’assurer leur pouvoir et de réduire au silence les voies nationalistes au sein
de l’Administration Trump, comme Steve Bannon, qui s’oppose à un changement
de régime en Syrie, les conséquences
d’un renversement d’Assad seraient complètement désastreuses à la fois pour
Trump et pour la région tout entière.
Paul
Joseph Watson est un collaborateur de Infowars.com
et Prison Planet.com.
[1] Sur
l’Etat Profond, lire Peter
Dale Scott, « L'État
profond américain » (Editions Demi-lune, 2015) ; également le
nouveau livre de Thierry mais sans : « Sous
nos yeux : l'effroyable imposture des « Printemps Arabes - du 11 septembre
[2001] à Donald Trump » (Editions Demi-lune, 2017).
[2]
NDT : il faut comprendre ici la
collusion entre les néoconservateurs américains et les intérêts sionistes de
l'État d'Israël, régulièrement dénoncée par Pieczenik et d’autres.
[3]
NDT : certainement un accord qui
fut conclu à l'époque afin surtout que les États-Unis sauve la face, après
l'interception par la Russie fin août 2013 de missiles balistiques américains à
destination de la Syrie. Ce fut Israël qui fut forcé par les États-Unis
d'endosser cette frappe, prétendument en exercice, après que Moscou ait fait
vertement comprendre à Washington que toute attaque contre la Syrie serait
traitée par les Russes comme une attaque contre Moscou. La Russie a été de la
plus grande résolution à cette occasion, évitant le pire, mais c'est la même
Russie qui avait offert de façon très diplomatique un accord clé en main aux
États-Unis afin de canaliser le conflit par les voies diplomatiques…
[4]
NDT : il faut bien y comprendre ici à quel point la Présidence Trump et
environnée de critiques hystériques prêts à hurler contre lui, tant la terre de
l'Administration que surtout dans les médias qui œuvrent largement pour les
intérêts sionistes, quitte à sacrifier les États-Unis au passage pour servir
des pulsions d'autodestruction d'Israël, que Pieczenik dénonce régulièrement.
[6] NDT
CVR : La situation réelle en
Turquie est plus compliquée que cela : depuis des années, c'est bien la
part vérolée et sioniste de la CIA qui a poussé et utilisé la Turquie
d'Erdogan, à envoyer des supplétifs pour semer le trouble dans toute la zone du
Turkestan, jusqu'en Chine du Nord-Ouest (Xin Jiang/ Sin-kiang) avec les Ouïghours. Mais
dans ce jeu-là, Erdogan a également le pistolet sur la tempe puisque la CIA le
fait comprendre depuis des années qu'elle a les réseaux de Fetüllah Güllen sous
la main, et la possibilité de faire un coup d'État, ce qu'elle a tenté à l'été
dernier. Mais ce fut un échec grâce à la Russie (qui a alerté Erdogan) et à
l'Iran (qu'il a conseillé en temps réel). Cependant la messe n'est pas dite
aujourd'hui, puisque la Turquie demeure à la fois un “État-pivot“ tant d'un point de vue des États-Unis que de la Russie, et
une lutte d'influence existe
également en Turquie entre des forces subversives internationalistes et des
forces nationalistes… les réseaux subversifs internationalistes étant
d'ailleurs les mêmes qui poussent la Turquie a agiter l'arme des migrants
contre l'union européenne… partant de là, si
Trump voit réellement la Turquie de cette façon-là, c'est bien parce qu'il est
poussé au moins en partie par des intérêts sionistes qui ont intérêt à dresser
les nations les unes contre les autres…