Trump rencontre Macron à Paris!
Le POTUS
Trump et la FLOTUS Melania célèbre anniversaire de la prise de la Bastille (14
juillet avec le Président Emmanuel Macron et Brigitte!
Félicitations
aux deux dirigeants de ces deux grandes nations !
Avec intelligence, Trump a fortuitement pris
la décision d’accepter l’invitation en France du président Macron gentille mais judicieuse, afin de
visiter à nouveau Paris pour reconfigurer ce qui apparaissait initialement
comme un début de relation embarrassante entre le Président Trump de 71 ans, et
le Président Macron de 35 ans.
Pour un point
de vue plus personnel, j’ai écrit une nouvelle au sujet de la cruelle
Révolution française, et de ce qui s’est passé à la prise de la Bastille :
« Mon cher Talleyrand : la vie d’un scélérat par son ancienne
maîtresse [My
Beloved Talleyrand: The Life of a Scoundrel by His Last Mistress.] ».
Un livre publié en novembre 2005, qui racontait la vie débauchée d’un
évêque et Ministre des Affaires français qui trahit sa maîtresse, en même temps
qu’il trompait son propre compatriote, Napoléon Bonaparte. Ce fut cependant Talleyrand
qui restaura la gloire de la France après l’atroce Révolution française
jacobine.
Aujourd’hui, la France a évolué en une
nation à succès de compagnies de haute technologie : des trains voyageant à
plus de 300 km/h, et une pléthore de problèmes de réfugiés arrivant depuis le
Maghreb (l’Afrique du Nord).
Contrairement à
l’article de Maggie Haberman dans le NYT du 13 Juillet 2017[1],
insinuant que notre POTUS superficiel était venu pour la circonstance pompeuse des
parades militaires et des dîners plaisants, je maintiens que rien ne pourrait
être plus éloigné de la vérité !
Incapables de
comprendre la signification de ce qu’elle avait elle-même écrit, laissez-moi
citer l’extrait suivant :
« A la résidence de l’Ambassadeur américain
[…] le POTUS a rejoint un repas qui fut aussi partagé par MIKE POMPEO (DCI); l Lt Gen H. R. McMaster
(NSC), et le Gen. Joseph F. Dunford Jr. (Chef d’EM [JCS]).”[2]
Laissez-moi
vous assurer que ces prestigieux opérationnels/officiers militaires et du Renseignement,
ne sont pas ici pour regarder les avions français voler dans le ciel ou
regarder des soldats marcher depuis l’Arc de Triomphe. Je suspecterais plutôt
qu’il est eu un agenda rempli, avec celle qu’il voulait partager avec Macron et
son propre Chef d’Etat-Major de l’Armée de Terre [CEMAT],
le général hautement décoré Jean-Pierre
Bosser[3] au
sujet d’un problème très important : le contre-terrorisme !
Jusqu’à présent,
nous avons assisté à de nombreuses atrocités qui se sont déroulées à Paris,
Nice, Toulouse (ville dans laquelle j’ai habité), et à en d’autres endroits de
France. Les stratégies originales de contre-insurrection ont été développées
par les Français durant leurs premiers combats contre les terroristes du FLN
algérien[4].
Plus tard, les Français ont mis leurs
méthodes d’action[5]
à notre CIA, qui les a incorporés afin de débuter la guerre du Vietnam[6].
Quelques soient
les histoires passées de chacun de nos deux pays, Macron a réalisé grâce
à son temps passé en tant que banquier d’investissement chez Rothschild & CIE Banque
(étroitement affilié avec Goldman Sachs et JP Morgan Chase), que le fait d’aliéner n’importe
quel POTUS américain ne serait ni faisable ni productif. Ceci est
spécialement vrai lorsque l’on a à gouverner la création d’une société de haute
technologie et un complexe militaro-industriel robuste (Airbus) [il était imprudent de s’aliéner les
États-Unis lorsque l’on fait des affaires en tous ces domaines].
Les généraux
américains vont donc rencontrer en secret leurs homologues et contreparties au
sein des Agences du Renseignement français :
·
Conseil
National du Renseignement (CNR) organisme de coordination des
Services de Renseignement français créé le 23 juillet 2008. C’est
une formation spécialisée du Conseil de Défense et de
Sécurité Nationale [CDSN]. Son rôle est de définir les orientations
stratégiques et les priorités en matière de renseignement. Il coordonne des six
services constituant la Communauté Française du
Renseignement [CFR] : (DGSE, DGSI, DRM, DRSD, DNRED
et Tracfin) :
·
La DGSE :
Direction Générale des Services Extérieurs : l’unité de renseignement
français à l’étranger (à la fois civile et militaire, dépendant du MinDef).
·
DGSI :
Direction Générale de la Sécurité Intérieure : impliqué dans le contre-espionnage
et le contre-terrorisme, et la surveillance des menaces potentielles sur le
territoire français.
·
DRSD :
Direction du Renseignement et de la Sécurité de la Défense
(anciennement Ddirection de la Protection et de la Sécurité de la
Défense, DPSD) : le service de renseignement dont
dispose le Ministre des Armées (subordination directe au Ministre) pour assumer ses responsabilités en matière de sécurité du
personnel, des informations, du matériel et des installations sensibles ».
Son domaine de compétence couvre tout le domaine de
la Défense : forces armées, Direction
Générale de l'Armement, services de la Défense et
sociétés cocontractantes privées liées à la Défense.
·
DRM : Direction du
Renseignement Militaire : organisme interarmées responsable du renseignement
militaire et d'intérêt militaire pour l'ensemble des forces armées françaises.
La DRM est chargée du recueil de l'information, de son analyse et de la
diffusion du renseignement vers les armées, les forces en opérations et les
organismes centraux de la défense.
·
Brigade de
Renseignement (BR ou BRENS, anciennement Brigade de Renseignement et de
Guerre Électronique [BRGE]) : l'unité de l'Armée de terre française
chargée de collecter le renseignement militaire utile aux états-majors sur les
théâtres d'opérations.
·
Direction
Nationale du Renseignement et des Enquêtes Douanières (DNRED) :
dépendant du Ministère de l'Économie et des Finances, « chargé de mettre
en œuvre la politique du renseignement, du contrôle et de la lutte contre la
fraude en matière douanière ».
·
L’ANSSI : L'Agence nationale de la sécurité
des systèmes d'information (anciennement Direction
centrale de la sécurité des systèmes d'information, DCSSI) : rattaché au Secrétaire
Général de la Défense et de la Sécurité Nationale (SGDSN), autorité chargée
d'assister le Premier Ministre dans l'exercice de ses responsabilités en
matière de Défense et de Sécurité Nationale.
·
DCPJ: Direction Centrale de la Police
Judiciaire.
·
Commission Nationale de Contrôle des
Techniques de Renseignement (CNCTR, anciennement Commission
nationale de Contrôle des Interceptions de sécurité (CNCIS) : Autorité Administrative
Indépendante [AAI] qui veille à ce que les techniques de recueil de
renseignement soient mises en œuvre conformément au Code de la sécurité intérieure.
·
SCRT: Service central du renseignement
territorial (SCRT, anciennement Sous-Direction de l'Information Générale,
SDIG)) : le service de renseignement de la Direction Centrale de la
Sécurité Publique (DCSP), au sein de la Direction Générale de la
Police Nationale du Ministère de l'Intérieur français.
Dans les temps
anciens, nous autres opérationnels appelions le “Deuxième Bureau“[7] “La Piscine“[8]. Le
voyage de Trump avait donc moins à voir avec les parades, les dîners
sympathiques et même la bonhomie. Cette entente entre deux alliés de long terme
va résoudre les problèmes concernant la façon dont les 17 Agences et unités du Renseignement
Américain vont travailler avec leurs contreparties de la Communauté Française
du Renseignement.
Pour le peu que
j’ai déjà eu à connaître, je sais que notre
communauté militaire et du Renseignement [américaine] est assez attiré par l’idée
de travailler avec leurs homologues français, dont la plupart ont été
entraînés partiellement ou totalement aux États-Unis ou vice versa. Un autre gros enjeu de ces discussions est en relation avec l’immigration et
le terrorisme nord-africain, et ses influences en France, Belgique et Libye.
Je suis certain que les problèmes tactiques
et stratégiques critiques concernant l’occupation (américaine) présente dans
les anciennes colonies françaises de Djibouti (corne de l’Afrique) au Camp
Lemonnier, va devenir un enjeu saillant.
La France est bien plus efficace dans le
fait de contrer les bataille tribale et ethnique faisant rage au Soudan, en
Somalie, en Éthiopie, en Érythrée, au Tchad, en République Centrafricaine et
ailleurs, que les Américains novices.
À la place d’envoyer plus de troupes
américaines, les enjeux clés vont concerner la nature de l’aide alternative à
ces colonies africaines appauvries, afin de préempter/éviter l’émergence
possible de cellules terroristes.
Je suis
personnellement renseigné avec une force combattante française en particulier :
la Légion Étrangère. L’un des membres de ma famille[9] était
de corser combattit avec les FFL. Ils sont [La Légion] peut-être la force
combattante la plus létale de l’arsenal français en matière de guerre
cinétique. Leurs devises sont :
·
« Lego
Patria Nostra » : la Légion est notre patrie.
·
Honneur et
fidélité
·
Marche ou
crève !
Cette unité
combattante ne joue pas allégeance à la France.
Elle combat au
lieu de cela et meurt seulement pour la Légion Étrangère[10].
Le grand
philosophe et écrivain français, Jean Paul Sartre[11], écrivit
les mots suivants au sujet de l’armée française de la guerre :
« Il est vrai que les atrocités [terroristes
et contre-terroristes] en Algérie montrent la tragédie de notre époque, en ce
sens que n’importe qui d’entre nous peut
être aussi bien victime que tortionnaire »
Pour une meilleure
compréhension de cette dynamique paradoxale, lisez s’il vous plaît «
Terror Counter-Terror »[12].
[1] « Trump
Defends His Son and Plays Down Differences With French Leader » (NYT,
13-7-17) ; « Trump
and Macron: From White Knuckles to ‘He Loves Holding My Hand’ » (NYT,
19-7-17) ; « Trump
and Macron Cement Unlikely Friendship in Bastille Day Visit » (NYT,
14-7-17) ; « Dropping
the Bluster, Trump Revives Banter With Reporters » (NYT,
14-7-17).
[2] « Trump
Defends His Son and Plays Down Differences With French Leader » (NYT,
13-7-17).
[3] Ne pas confondre avec le chef d'État-Major des armées,
le Général Pierre
de Villiers, limogé par le Président Macron pour avoir critiqué non sans
raison les restrictions lamentables imposées au budget des armées pour ces
prochaines années par le Président Macron :
« Budget
défense : le général de Villiers laisse éclater sa colère » (Le
Figaro, 14/07/2017) ;
« Démission
du général Pierre de Villiers : la fin de l'illusion communicante »
(Le Figaro, 20/07/2017) ;
« La
démission du général Pierre de Villiers suscite une onde de choc » (Le
Monde, 20.07.2017)
« Emmanuel
Macron salue et attaque une dernière fois Pierre de Villiers depuis le plateau
du "Vélo Club" » (Europe1, 19
juillet 2017) ;
« Une
centaine de personnes manifestent leur soutien au général de Villiers à
Chalon-sur-Saône » (RT, 20 juil. 2017) ;
« Monsieur
Macron ne connaît pas son métier. » (Officier un Jour, Officier toujours, Gal. Henri Roure, le 16/07/2017) ;
« Passe
d'armes MACRON / VILLIERS : Un chef ne devrait pas dire ça ! » (Officier un Jour, Officier toujours, Alexandre Malafaye, le 17/07/2017) ;
« BFMTV
: « Je suis votre chef »: Macron répond sèchement à la grogne dans
l’armée française » (Blog Le Colonel, 13
juillet 2017, par Régis Ollivier)
« Recadrage
du chef d’état-major par Emmanuel Macron : « Il n’y a pas de discussion
possible le plus fort, c’est le président » (Blog Le Colonel, 14
juillet 2017, par Régis Ollivier)
« La
bite et le couteau… » (Blog Le Colonel, 15
juillet 2017, par le Capitaine (e.r.)
Jean-Marie D., Ancien Officier à Titre Etranger).
[4] Pieczenik utilise
l’expression « Algerian Freedom Fighter terrorists [terroristes
combattant de la liberté
algériens] »
[5] Pieczenik les considère comme défaillantes
(failing,), ce qui est tout à fait
faux : la bataille d'Alger a été gagnée par des méthodes de police ayant
justement épargné la population civile, la guerre d'Algérie fut la seule guerre
de contre-insurrection gagnée sur le terrain, mais perdue uniquement sur le
terrain diplomatique, car la France avait contre elle à l'époque le monde
entier, et surtout De Gaulle a cru bon de négocier avec Nehru l'abandon de l'Algérie
et de l'Empire pétrolier français contre une place au sein des pays
non-alignés. C'était un mauvais calcul pour De Gaulle qui à l'époque, a fait le
choix de sacrifier son Armée et son Renseignement, fragilisant d'autant la
France jusqu'à nos jours.
[6] Lire sur ce point la littérature française datant de la guerre
d'Indochine puis d'Algérie (Trinquier, Galula, Château-Jobert et autres), et pour
comprendre le détournement plus tardif qui en a été fait par les anglo-saxons et
surtout par les Britanniques : « Guerre
spéciale en Europe : le laboratoire irlandais » (Roger Faligot, Flammarion,
1980).
[7] “Deuxième Bureau“ (1871-1940), puis BMA (Bureau
des Menées Antinationales) sous Vichy (septembre 1940 - novembre 1942,
remplacés par un Service de Sécurité Militaire [SSM], exfiltré en AFN [Afrique
du Nord] après le débarquement allié en Algérie), parallèlement au Bureau central de
renseignements et d'action (BCRA) de la France Libre. Lors du rapprochement
Giraud-de
Gaulle, le Comité Français de la
Libération nationale ordonne la fusion du BCRA [gaulliste] et du SSM vichyste
au sein de la Direction générale des
services spéciaux (DGSS), qui devient la la Direction Générale des Etudes
et Recherches (DGER) le 6 novembre 1944. En 1946, elle est remplacée par le
célèbre Service de Documentation
Extérieure et de Contre-Espionnage (SDECE [prononcer “sdek“]), qui
deviendra en 1982 la DGSE : Direction
Générale des Services Extérieurs.
[8] Le siège de la DGSE se
trouve en partie dans la caserne militaire du 141, boulevard Mortier, dans le
XXe arrondissement de Paris. Le grand public l'a surnommé "la
Piscine" en raison de sa proximité avec la piscine des Tourelles. Une
autre partie du siège se trouve au Fort de Noisy-le-Sec.
[9] Le père de Pieczenik,
semble-t’il.
[10] Chacun pourra vérifier,
confirmer ou infirmer cette vision tout à fait anglo-saxonne de la Légion
Étrangère.
[11] Jean-Paul Sartre fut
surtout un idiot utile largement manipulé par la CIA, bien qu'indirectement et
notamment pour des raisons égotiques… Voir notamment « Qui mène
la danse ? La CIA et la Guerre froide culturelle » (Frances Stonor Saunder, Edit.
Denoël, 2003), et les livres de
Gonzalez-Mata : « Cygne. Mémoires d'un agent secret » (Grasset,
1976) et « Les vrais maitres du monde » (Éditions Grasset & Fasquelle,
1979).
[12]Livre de Pieczenik sur la
lutte antiterroriste rouge, en Italie notamment, qu’il faudra impérativement
croiser avec « Pétrole
une guerre d'un siècle » (W.
Engdahl, édition Jean Cyrille Godefroy, 2007) et « Les vrais maitres du monde » (Éditions Grasset & Fasquelle,
1979).