« Etats-Unis: le puissant lobby des armes soutient Donald Trump » (Challenges/AFP, 21 mai 2016):
« Sans grande surprise, la National Rifle Association (NRA) a appelé vendredi à voter pour le candidat républicain.
La
plus grande organisation du lobby des armes à feu aux Etats-Unis, la puissante
National Rifle Association (NRA), a appelé vendredi à voter pour le candidat
républicain à la Maison Blanche Donald Trump, qui renforce ainsi son emprise
sur la droite américaine.
"Nous
devons nous rassembler, et nous devons nous rassembler dès maintenant", a
déclaré Chris Cox, le directeur du bras politique de l'organisation, lors de sa
convention annuelle à Louisville, dans le Kentucky. "Au nom des milliers
de patriotes présents dans cette salle, des cinq millions de membres de la NRA,
et des dizaines de millions qui nous soutiennent, j'annonce officiellement le
ralliement de la NRA à Donald Trump pour la présidentielle".
L'appui
de la NRA en faveur d'un républicain n'est pas une surprise, mais en 2008 (John
McCain) et 2012 (Mitt Romney), elle n'avait officialisé ce soutien qu'au mois
d'octobre, seulement quelques semaines avant le scrutin présidentiel. Cette
année, le ralliement intervient au moment où Donald Trump, désormais seul
candidat en lice pour l'investiture républicaine, tente de rassembler le
mouvement conservateur, longtemps méfiant envers le milliardaire new-yorkais.
Empêcher l'arrivée d'Hillary Clinton au pouvoir
L'objectif
des dirigeants de la NRA est explicite: empêcher Hillary Clinton
de succéder à Barack Obama, président en guerre ouverte avec
l'organisation. "Si elle réussit à nommer ne serait-ce qu'un juge à
la Cour suprême", a expliqué le dirigeant historique de la NRA, Wayne
LaPierre, "vous pourrez dire adieu à vos armes".
La
NRA a progressivement transformé son message en défense de la liberté
individuelle, au nom du deuxième amendement de la Constitution, qui garantit
selon elle le droit individuel et inconditionnel à détenir des armes à feu pour
se défendre.Ainsi intronisé, Donald
Trump a multiplié les promesses aux militants de la NRA.
"Le
deuxième amendement n'a jamais été aussi menacé", a-t-il déclaré.
"Hillary la malhonnête est la candidate la plus anti-armes, la plus
hostile au deuxième amendement de l'histoire"."Elle veut abolir le
deuxième amendement", a-t-il dit aux membres de la NRA.
« Etats-Unis: le lobby des armes soutient Donald Trump » (20Minutes/AFP, 20 Mai 2016):
«
La plus grande organisation du lobby des armes à feu aux Etats-Unis, la
puissante National Rifle Association (NRA), a appelé vendredi 20 mai à voter
pour le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump, qui renforce
ainsi son emprise sur la droite américaine. »
« Etats-Unis
: le lobby des armes soutient Donald Trump » (Euronews, 23 mai
2016, vidéo ICI) :
«
Aux Etats-Unis, la place des armes à feu, divise plus que jamais Hillary
Clinton et Donald Trump. Le
puisant lobby des armes à feux, la NRA, a apporté son soutien au candidat
républicain.
Hillary
Clinton, elle, veut généraliser des vérifications judiciaires et
psychiatriques, avant toute acquisition d'armes à feux.
Hillary
Clinton : "Nous savons maintenant combien le lobby des armes à feu est
puissant. Je crois que c'est le lobby le plus puissant à Washington. Nous
savons que certains candidats
feront tout pour leur faire plaisir. Hier, au congrès annuel de la NRA, Donald Trump a déclaré que, dès ses premières heures en
tant que président, que Dieu nous garde, il annulerait tous les décrets du
président Obama pour renforcer la vérification des antécédents des acheteurs
d’armes.”
Il
y a une quinzaine d’années Donald Trump se disait pourtant, pour une
interdiction totale des armes d’assaut.
Il
y a en moyenne, près d’une fusillade par jour dans le pays.
Hillary
Clinton continue d’affirmer que Donald Trump est une menace pour la démocratie.
Note CVR :
Il
faut bien avoir à l'esprit qu'un citoyen au sens gréco-romain est armé, c'est-à-dire
qu'il défend l'État mais il peut aussi renverser l'État, si l'État failli à sa
fonction première de défense des citoyens. Un citoyen désarmé n'est en fait qu'un
sujet. Voici tout l'enjeu derrière le ciblage du 2e amendement de la Constitution
Américaine : brider définitivement le peuple américain, et sa défiance historique
face à toute prétention mondialiste, celle-là même qui cible actuellement la Nation
américaine au même titre que les autres nations du monde.
Sans
préjudice de certains excès typiquement américains, le sujet de l'armement de
la population comme étant "structurellement criminogène" relève de la
pure propagande. Un exemple suffit pour le battre en brèche : la Suisse et son système
de milices populaires. Les armes d'assaut sont largement répandues au sein de
la population suisse, pourtant la Suisse n'en est pas devenue belliqueuse pour
autant.
La
question plus pertinente est en revanche celle régulièrement posée par le Dr.
Pieczenik aussi bien que par le très lucide William Engdahl (Voir nos sujets précédents : « L'Agit'prop
dans le cloaque politique de Chicago, l'instrumentalisation des minorités
contre Trump, et le rôle des Bush en sous-main... » (3 mars
2016), et «Le
maire de Chicago Rahm Emanuel et Barack Obama : Bonnet blanc et blanc bênet! » 4 janvier 2016) : l'instrumentalisation délibérée des minorités
raciales dans une logique de "guerre de tous contre tous" (horizontalisation
artificielle des luttes), sur fond de démolition sociale de l'entièreté du
modèle américain. Voici précisément ce contre quoi bien des porteurs d'armes
aux États-Unis ont conscience de lutter.
Rappelons
une idée majeure dans toute sa puissance, celle du rôle des armes comme étant
indissociables de toute idée de civilisation : aucune civilisation ne peut durablement exister sans
elles, au regard du développement actuel de la conscience de la majorité des
humains. Cet « éternel retour du
concret » fut énoncé certainement de la meilleure façon qui soit par
Charles de Gaulle, en 1932 :
« Et […] sans
manquer de déplorer les maux que les armes traînent après elles, comment ne
point saluer leur rôle prodigieux ?
La destruction est leur œuvre. A leur bilan s’inscrit un total odieux de vies brisées, de biens disparus, d’Etats mis en poudre. On ne compterait point ce qu’elles ont gaspillé de travaux, éteint d’efforts, empêché de bien-être. Friches, incendies, famines, voilà leurs beaux résultats.
Mais, à combien d’hommes leur protection permit-elle de naître, de vivre et de vivre ? Sans leur concours quelle tribu, quelle cité, quelle nation se fussent établies ? Que de moissons ont pu croître, d’artisans produire parce qu’elles les gardaient ! A quel progrès matériel n’ont-elles pas lié leur destin ? Comment mesurer ce que les richesses, les voies, les navires, les machines doivent aux désirs des conquérants ?
Les armes furent, de tout temps, les instruments de la barbarie. Elles ont assuré contre l’esprit le triomphe de la matière, et de la plus pesante. Constamment la raison en fut opprimée, le jugement bafoué, le talent meurtri. Point d’erreurs qu’elles n’aient défendues, point d’ignorants qui n’y recourussent, point de brutes qui ne les aient brandies.
Cependant, les lumières qui en ont jailli éclairèrent bien souvent le domaine de l’intelligence. A leur appel, la science et l’art ont ouvert aux humains des sources merveilleuses de connaissance et d’inspiration. […]
Les armes remuent au fond des cœurs la fange des pires instincts. Elles proclament le meurtre, nourrissent la haine, déchaînent la cupidité. Elles auront écrasé les faibles, exalté les indignes, soutenu la tyrannie. On doit à leur fureur aveugle l’avortement des meilleurs projets, l’échec des mouvements les plus généreux. Sans relâche, elles détruisent l’ordre, saccagent l’espérance, mettent les prophètes à mort.
Pourtant, si Lucifer en a fait cet usage, on les a vues aux mains de l’Archange. De quelles vertus elles ont enrichi le capital moral des hommes ! Par leur fait, le courage, le dévouement, la grandeur d’âme atteignirent des sommets. Noblesse des pauvres, pardon des coupables, elles ont, du plus médiocre, tiré l’abnégation, donné l’honneur au gredin, la dignité à l’esclave. Portant les idées, traînant les réformes, frayant la voie aux religions, elles répandirent par l’univers tout ce qui l’a renouvelé, rendu meilleur ou consolé. In l’y eut d’hellénisme, d’ordre romain, de chrétienté, de droits de l’homme, de civilisation moderne que par leur effort sanglant.
Les armes ont torturé mais aussi façonné le monde. Elles ont accompli le meilleur et le pire, enfanté l’infâme aussi bien que le plus grand, tour à tour rampé dans l’horreur ou rayonné dans la gloire. Honteuse et magnifique, leur histoire est celle des hommes. Elles sont générales, multiples, éternelles, comme la pensée et l’action.[1]»
La destruction est leur œuvre. A leur bilan s’inscrit un total odieux de vies brisées, de biens disparus, d’Etats mis en poudre. On ne compterait point ce qu’elles ont gaspillé de travaux, éteint d’efforts, empêché de bien-être. Friches, incendies, famines, voilà leurs beaux résultats.
Mais, à combien d’hommes leur protection permit-elle de naître, de vivre et de vivre ? Sans leur concours quelle tribu, quelle cité, quelle nation se fussent établies ? Que de moissons ont pu croître, d’artisans produire parce qu’elles les gardaient ! A quel progrès matériel n’ont-elles pas lié leur destin ? Comment mesurer ce que les richesses, les voies, les navires, les machines doivent aux désirs des conquérants ?
Les armes furent, de tout temps, les instruments de la barbarie. Elles ont assuré contre l’esprit le triomphe de la matière, et de la plus pesante. Constamment la raison en fut opprimée, le jugement bafoué, le talent meurtri. Point d’erreurs qu’elles n’aient défendues, point d’ignorants qui n’y recourussent, point de brutes qui ne les aient brandies.
Cependant, les lumières qui en ont jailli éclairèrent bien souvent le domaine de l’intelligence. A leur appel, la science et l’art ont ouvert aux humains des sources merveilleuses de connaissance et d’inspiration. […]
Les armes remuent au fond des cœurs la fange des pires instincts. Elles proclament le meurtre, nourrissent la haine, déchaînent la cupidité. Elles auront écrasé les faibles, exalté les indignes, soutenu la tyrannie. On doit à leur fureur aveugle l’avortement des meilleurs projets, l’échec des mouvements les plus généreux. Sans relâche, elles détruisent l’ordre, saccagent l’espérance, mettent les prophètes à mort.
Pourtant, si Lucifer en a fait cet usage, on les a vues aux mains de l’Archange. De quelles vertus elles ont enrichi le capital moral des hommes ! Par leur fait, le courage, le dévouement, la grandeur d’âme atteignirent des sommets. Noblesse des pauvres, pardon des coupables, elles ont, du plus médiocre, tiré l’abnégation, donné l’honneur au gredin, la dignité à l’esclave. Portant les idées, traînant les réformes, frayant la voie aux religions, elles répandirent par l’univers tout ce qui l’a renouvelé, rendu meilleur ou consolé. In l’y eut d’hellénisme, d’ordre romain, de chrétienté, de droits de l’homme, de civilisation moderne que par leur effort sanglant.
Les armes ont torturé mais aussi façonné le monde. Elles ont accompli le meilleur et le pire, enfanté l’infâme aussi bien que le plus grand, tour à tour rampé dans l’horreur ou rayonné dans la gloire. Honteuse et magnifique, leur histoire est celle des hommes. Elles sont générales, multiples, éternelles, comme la pensée et l’action.[1]»