« The
Chaos Company [la Compagnie (entreprise) du chaos] » (William
Langewiesche,Vanity Fair, 18 mars 2014)
«
Partout où les gouvernements ne peuvent ou ne vont maintenir l'ordre, depuis
les champs de pétrole d'Afrique aux aéroports de Grande-Bretagne, jusqu'aux
installations nucléaires aux États-Unis, le Behemoth de la "sécurité
mondiale" basé à Londres G4S, est là
pour remplir le vide.
Il
s'agit du troisième plus gros employeur dans le secteur privé, qui commande une force fois plus grosse que l'Armée
britannique.
Depuis
l'un de ses sites au Sud Soudan aux côtés des équipes d'éliminations des
munitions [déminage] de G4S, William Langewiesche nous apprend à quel point ce travail
peut devenir sale, et combien périlleuse sont les missions de contrôle de la Compagnie.
»
Note CVR :
Une lecture digne d'intérêt, tandis que les choses s'accélèrent entre le "Brexit" et le massacre d'Orlando : avec le glissement mondial du pouvoir réel depuis 500 ans, passant des États-nations souverains aux Banques Centrales (apparence de banc public mais en cette carte de banque privée), la privatisation du monopole de l'usage de la force légitime glisse lui aussi entre des mains privées.
L'essor des SMP (Sociétés Militaires Privées) en est une conséquence directe, portant en elle de grands dangers pour tous les peuples et toute idée de liberté réelle (voir notamment sur ce point notre article précédent concernant le bras de fer entre l'armée américaine et la SMP Black Water : «Message du Renseignement Militaire (DIA) à Hillary Clinton : "retirez-vous de la course présidentielle pour cause d'investigation du FBI..." », 14 février 2016) nous assistons ainsi à la marche en avant d'un soviétisme privatisé au niveau mondial :
–du
soviétisme sera gardé le contrôle coercitive des masses par la force,
commandé de fait par les Firmes Multi-Nationales possédées par les Banques Centrales,
et non plus par les Etats, qui historiquement étaient les agrégats de ce que le
peuple créait.
–De la privatisation
globalement du capitalisme "moderne" (c'est-à-dire basée
sur la finance relative et non plus sur des logiques de production), sera
gardé le « socialisme des banquiers » : privatiser les
profits, mutualiser les pertes, cela s'est vu surtout à partir de la fin des
années 1980, une logique qui s'est considérablement accélérée depuis la crise
financière initiée en 2008.
Le rôle des guerres et des crises,
doit être compris sous l'angle de ce
qu'en disait le grand historien américain Caroll Quigley (Tragedy & Hope,
1966, p.1311, accessible ici
dans sa version originale non censurée) : les guerres et les crises économiques
du capitalisme moderne financière visé, sont artificielles par définition)...
Comprendre : elles ne servent qu'à
affaiblir les peuples et à les amener la servitude par la dette du ciel, voulue
par les banques (la démolition de l'Allemagne après la Première guerre mondiale
fut la mère de ses opérations...).
Qui sont donc les pilotes de cette
folle marche vers la servitude mondiale ?
«
C'est ça, la bonne question, inspecteur... »