L'Agit'Prop en prélude à « la violence qui vient », en marge d'un meeting de Trump (San Jose, Californie) : est-ce donc cela qu'est devenue la grande démocratie américaine?
« Protesters
take to streets after Trump rally in San Jose [des manifestants protestants
dans la rue contre la réunion politique de Trump à San Jose, Californie]) » (CNN Politics, 3 juin 2016, vidéo
ici):
Échauffourées entre partisans de et
opposants à Donald Trump dans les rues de San Jose, Californie, le 2 juin 2016 après une grande réunion
politique du candidat Républicain présomptif au San Jose Convention Center.
Des
insultes et des coups échangés à l'extérieur d'une réunion politique de Donald
Trump. Des manifestants brandissant des drapeaux mexicains et un drapeau
américain brûlé, ainsi qu'un bonnet de la campagne de Trump "Make America
Great Again [rendre de nouveau l'Amérique forte]".
Tandis
que des supporters de Trump excitaient et montraient leur mépris pour la
manifestation, des protestataires leur criaient des insultes et les accusaient
d'être racistes. Les manifestants se sont rassemblés autour de l'événement, la
police antiémeute les a repoussés. Une femme favorable à Trump a raillé les
manifestants, et a répondu à leurs cris par un doigt d'honneur, [voir plus bas] elle a été couverte
immédiatement d'oeufs et de diverses nourritures jetées sur elle.
Des échauffourées ont éclaté entre
les manifestants pro- et anti-Trump. À un moment donné, un homme a pris un coup
de poing inattendu et fut jeté à terre avant que la police n'arrête son agresseur. Dans un
autre cas, les manifestants ont isolé un partisan de Trump et ont commencé à le
frapper au visage, un manifestant anti-Trump a essayé de protéger l'homme
attaqué et l'a aidé ainsi que d'autres partisans de Trump à s'exfiltrer en sécurité
de la foule.
La Police de San Jose a déclaré
avoir procédé à quelques arrestations après le ralliement, mais n'a pas fourni plus
de détails. Il n'y a pas eu d'importants dégâts matériels rapportés, mais un
officier de police a été agressé, selon un communiqué. Les manifestants se sont
répandus dans les rues avoisinantes, certains grimpant sur les voitures, avec
des pancartes disant "Nous avons besoin du socialisme»
ou "Un
vote pour Trump est un vote pour le fascisme."
John Podesta, directeur
de la campagne de Hillary Clinton a condamné sur Twitter, les rapports faisant
état de violences : « la violence contre les
partisans de n'importe quel candidat n'a pas de place dans cette élection ».
Note CVR :
Comme l'a déjà énoncé Steve Pieczenik,
il
s'agit d'une guerre d'influence utilisant le levier de l'agitation
propagandaire : ces violences sont organisées en sous-main, par des
réseaux qui soutiennent Hillary Clinton.
La vision relativement lisse qui en
est ici donnée par CNN, semble un peu édulcorée, si l'on en croit un certain
nombre d'autres rapports donnés par des gens qui furent présents sur place, en
prenant toujours avec caution tous ces rapports minoritaires qui doivent être
croisés et pondérés les uns par les autres.
Mais cet exemple donné sur Twitter ici, laisse
tout de même songeur quant à la montée des clivages artificiels aux
États-Unis, avec en toile de fond l'"horizontalisation" des luttes
afin que les différentes composantes du peuple américain soient agitées les
unes contre les autres, et oublient de se poser la question des instigateurs
ayant préalablement créé cette agitation. On n'y voit d'ailleurs que la femme dont CNN disait qu'elle avait montré un doigt d'honneur aux manifestants anti-Trump, mais plutôt l'objet de multiple doigt d'honneur avant de recevoir de la nourriture en plein visage...
« Force des hommes à bâtir ensemble de tours et tu en fais des frères, mais
si tu veux qu'ils se haïssent, jette-leur du grain » (St-Exupéry)
Il
est évident que les partisans de Trump présentent bien des aspects tout à faits
caricaturaux, tenant à une histoire des États-Unis qui a été globalement
confisqués au peuple américain, et que la majorité du peuple américain
désinformé de longue date a aujourd'hui du mal à comprendre. Spécialement
l'histoire réelle de la Guerre de Sécession...
Pourtant c'est une réelle guerre qui est
ici livrée en sous-main par les intérêts mondialistes, contre l'espoir que
représente Donald Trump pour bon nombre d'Américains qui ont vécu une réelle
démolition sociale depuis les années 1960 (voir sur ce point F.
William Engdahl, la meilleure synthèse à notre sens de cette histoire réelle
de la démolition sociale des États-Unis, dans « pétrole, une guerre d'un
siècle », Edit. Jean Cyrille Godefroy, Chap.8).
Face à cet espoir de voir arrêter cette
démolition sociale artificielle voulue par les banques œuvrant ouvertement pour
la démolition des nations, nous assistons à la "racialisation"
artificielle des luttes, ourdie de longue date et qui représente une nouvelle
évolution d'un internationalisme (hier "communiste", aujourd'hui
prétendument "antifasciste"). Cette "rationalisation"
artificielle porte en germe la "guerre de tous contre tous" et la
démolition du "rêve américain" : une nation qui avait
réellement situé un creuset au sein duquel des noirs pouvait s'élever au même
titre que les autres.
L'ironie est d'autant plus mordante
ici que les Mexicains sont de race blanche, et hurlent pourtant au racisme ici,
un argument qui devrait être inopérant... Il
est évident que comme le dénoncent régulièrement des observateurs de premier
plan comme Steve Pieczenik ou William Engdahl, de nombreuses organisations sont impliquées dans cette stratégie
d'agitation des franges les plus manipulables des communautés, qui sont généreusement
financées et opèrent selon des techniques "militarisées" d'agitation appliquées
au domaine civil (qui ont été exactement décrites par W. Engdahl dans son
ouvrage : « Full Spectrum Dominance », 2008).
Ce
caractère artificiel des clivages, mais surtout cette stratégie délibérée d'"horizontalisation"
des luttes selon des techniques et des technologies nouvelles, annonce
certainement une guerre civile artificielle si des efforts sérieux ne sont pas
entrepris pour la contrer.
Voici tout
l'enjeu permettant de comprendre le caractère capital des prises de position de
Steve Pieczenik, sachant que parmi ces agitations artificielles on compte aussi le développement
artificiel de l'islam wahhabite jusqu'aux États-Unis, ce qui est une
infâme ironie, 15 ans après les attentats du 11 septembre 2001 qui furent dits
à l'époque avoir été le des mêmes wahhabites...