Tryptique+remember Yorktown / réddition / Cheesapeake

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10 janvier 2016

[Additif] « Une mort mystérieuse soulève des questions en Russie» (Stratfor, 6 janvier 2016).



Article évoqué comme source par S. Pieczenik : « A Mysterious Death Raises Questions in Russia [une mort mystérieuse soulève des questions en Russie (Stratfor, 6 janvier 2016).


« A Mysterious Death Raises Questions in Russia [une mort mystérieuse soulève des questions en Russie]» (Stratfor, 6 janvier 2016).

 

Traduction :

            Les intrigues au sein du Kremlin ont été relancées lundi après le décès inexplicable du chef du Service de Renseignement militaire de la Russie, Igor Sergun. Sergun était un personnage relativement inconnu du grand public, ayant gardé un profil très bas durant ses 30 années de carrière, malgré le fait que son poste à la tête de la Direction Générale des Renseignements (GRU) de l’État-Major des forces armées de la Fédération de Russie, ait fait de lui l'un des personnages les plus puissants de la sécurité russe.

            Sergun est arrivé à ce poste en 2011, à une époque où les positions du GRU étaient attaquées par le Service fédéral de Sécurité de la Fédération de Russie [FSB] ainsi que par le Service de Renseignement Extérieur [SVR], qui tentaient tous deux de prendre le contrôle, ou du moins de regagner en influence, sur les opérations de renseignement aux frontières de la Russie. Sergun fut cependant capable de consolider le GRU, fortifiant les positions du Renseignement Militaire au sein des factions des Forces de sécurité russes.

            Différents Services de Sécurité de Russie ont longtemps rivalisé les uns avec les autres pour le pouvoir[1]. Même si le Président russe Vladimir Poutine a servi au sein du FSB (connu à l'époque soviétique comme le KGB, [le SVR y était alors intégré en tant que Premier directorat du KGB]), il n'a pas toujours laissé l'Agence faire son chemin toute seule au sein des institutions.

            Poutine a en effet essayé de garder un équilibre entre les différents Services : un exploit difficile dans un monde d'intrigues et d'espionnage. Cet équilibre a été cependant rompu durant les deux dernières années, principalement en raison des événements en Ukraine.            L'incapacité de Moscou à anticiper le renversement du président ukrainien Viktor Ianoukovitch et l'installation d'un gouvernement pro-occidental à Kiev en début 2014, est largement retombée sur le FSB. Il fut rapporté que le Service aurait alors été restructurée vers la mi-2014, et le GRU a alors gagné davantage de la responsabilités dans le Renseignement à l'intérieur de l'Ukraine (une humiliation pour le FSB).

            Le GRU et le FSB ont ensuite lutté l'un avec l'autre durant le reste de l'année 2014 et toute l'année 2015, pour le contrôle du renseignement de terrain en Ukraine. Les preuves d'une lutte dans les coulisses ont pu être observées à travers la rotation des dirigeants séparatistes pro-russes dans l'Ukraine de l'est, et dans des rapports sporadiques provenant du Renseignement ukrainien.

            Cependant les problèmes récents du FSB s'étendent au-delà de l'Ukraine. Le service de sécurité a combattu pour maintenir ses positions en Russie, particulièrement en Tchétchénie, et afin de conserver l'un de ses atouts les plus lucratifs, Rosneft, financièrement à flot. Les problèmes du FSB pourraient être connectés à la mystérieuse disparition de Poutine en mars 2015, et à l'assassinat connexe du dirigeant de l'opposition Boris Nemtsov.

            Les récents développements fournissent bien peu de détails sur l'état actuel de cet lutte de pouvoir. Il ya quatre mois, des rumeurs ont circulé dans les médias russes que l'un des plus grands bailleurs de fonds du GRU, Vladislav Sourkov, a de nouveau perdu  le "portefeuille" de [/la gestion de] l'Ukraine. Sourkov, aux côtés Sergun, avait été un artisan de la mise en œuvre d'une stratégie dite de guerre "hybride" de la Russie en Ukraine orientale, et dans la coordination des dirigeants séparatistes tout au long de l'année. Au cours du week-end dernier, une source du Renseignement ukrainien a affirmé que le FSB était de retour dans l'Est de l'Ukraine en travaillant avec les dirigeants séparatistes. Ceci pourrait indiquer un renforcement de la position de la FSB.

            Dans ce contexte, la mort inattendue du patron de l'un des plus grands rivaux du FSB, soulève un certain nombre de questions.

            La première concerne les circonstances de la mort de Sergun. Le Gouvernement russe a déclaré qu'il s'agissait d'une crise cardiaque à Moscou, le 4 janvier ; mais une source Stratfor a entendu un rapport selon lequel il est en fait décédé le jour du Nouvel An [à Beyrouth,] au Liban[2]. Si le rapport selon lequel il serait mort au Liban devait s'avérer vrai, il soulève des questions au sujet de ce que Sergun faisait dans un pays qui est un foyer pour les Services de Renseignement du monde entier, et pourquoi le Kremlin couvrirait alors de cette façon sa mort à l'étranger.
            Une deuxième question est de savoir si les opérations russes en Ukraine vont changer. Sergun aurait donc été l'un des concepteurs de cette stratégie hybride de guerre de la Russie, mais le FSB pourrait continuer avec la même stratégie. Il est également peu clair, de savoir si le FSB et les militaires russes seraient en mesure de continuer à coordonner leur action dans l'Est de l'Ukraine, si l'unité de Renseignement de l'Armée russe [GRU] est affaiblie ou se désagrège.

            De plus, demeurent la question de savoir si le GRU peut rester unifié sous l'égide d'un nouveau dirigeant, particulièrement dans un contexte où les autres Services de Renseignement tentent de regagner de l'influence. Les médias russes ont déjà commencé à faire état de rumeurs au sujet de qui pourra remplacer Sergun (situation curieuse, alors qu'il était rapporté qu'il n'était mort qu'un jour plus tôt), et divers observateurs du Kremlin ont même suggéré des candidats non militaires ayant des liens personnels avec Poutine. Si Poutine promeut un ultra loyaliste plutôt qu'un remplaçant militaire, ceci pourrait indiquer qu'il est en train de tenter d'amener un autre Service de Sécurité plus fermement sous son contrôle, ajoutant un autre rideau de protection pour le Président, en ce sens le mécontentement du FSB ou d'une autre faction pourrait croître dans les mois à venir.

            Il sera donc important de voir si le FSB profite de la secousse venant de survenir au sein du GRU, du fait de la mort de Sergun. L'état de la lutte au sein des Services de Sécurité de Russie, est un grand sujet de préoccupation pour le Kremlin, qui est nerveux au sujet du potentiel de trouble grandissant dans le pays, à mesure que les élections parlementaires vont approcher. Il s'agit là de l'une des tâches principales du FSB, que de surveiller et désamorcer ces tensions potentielles ; mais le FSB a conquis de nombreux autres rôles, tandis qu'il tentait de gagner en puissance.

            Poutine semble également préoccupé au sujet de la lutte de pouvoir à l'approche des prochaines élections présidentielles de 2018, particulièrement si il devait prendre parti dans cette course. Cette lutte pour le pouvoir au sein du Kremlin, peut potentiellement être le plus dangereux défi pour la Russie  (et pour Poutine), dans ces années qui vont venir.

Commentaire :

            Que le GRU ait temporairement repris la main en Ukraine après l'échec de fait du FSB, correspond certainement à une réalité.

            Mais cet échec est sans doute bien plus lié à une préparation de main de maître, de la part des Services de Renseignements occidentaux (spécialement anglais, américains, israéliens, avec des relais des relais spécialement germano-polonais et quelques autres agents d'une grossière influence comme notre très cher Bernard-Henri Levy, activiste internationaliste à ses heure perdues...), servie par une implacable machine médiatique mondiale, à l'occasion de ce nouveau coup d'État "pacifique" en Ukraine[3].

            Au vu de l'urgence liée à l'activisme militaire délibéré de la part tant de l'Ukraine nouvellement "occidentalisée", que des nombreux mercenaires et agents extérieurs dépêchés sur place afin de cibler délibérément les populations civiles, le but ayant été de compromettre gravement la Russie (qui avait le choix entre laisser faire et s'humilier, ou bien empêcher au risque de déclencher une Troisième Guerre mondiale), il nous apparaît bien plus relever d'une simple nécessité opérationnelle fondée sur l'urgence "militaire", que d'avoir vu le GRU "militaire" prendre temporairement la main sur les opérations. Des opérations qui mêlaient donc autant le renseignement de terrain que des activités militaires, bien que cela ait été dans un cadre relevant davantage de la guérilla que du confit de haute intensité, excepté certaines offensives ukrainiennes qui ont représenté le situation réellement grave pour la Russie[4].

            La réalité de cette situation et que la Russie a mené ce dossier de main de maître, parvenant à préserver le statu quo : non pas par la guerre de haute intensité dans laquelle l'"Ouest" espérait la compromettre, mais par la remarquable stratégie de guerre hybride évoquée ici : il importait moins de vaincre l'Ukraine (et surtout les "colonnes infernales" importées formant le fer de lance des troupes irrégulières active "sur zone"), que de lui retirer sa volonté de combattre, une volonté lamentablement alimentée par l'activisme internationaliste de l'Ouest.

            Ainsi a été mise en échec, de façon remarquable, une tentative de Troisième Guerre mondiale ayant visé à contrarier de nouveau le développement inexorable de la Russie, en même temps qu'elle espérait sans aucun doute l'obliger à lâcher la Syrie. La situation en Ukraine mission en effet en décembre 2013, c'est-à-dire des suites de l'incident de la fin août 2013, lorsque la Russie eut signifié aux anglo-américains et israéliens, que toute attaque balistique contre Damas aurait représenté une attaque directe contre Moscou[5].

            Il n'y a aucun doute que la diplomatie russe, servie assurément par un Renseignement (autant militaire que non militaire) de qualité, a démontré une maestria aussi nouvelle que remarquable dans cette double affaire de la Syrie et de l'Ukraine.

            En ce sens, cette publication de Stratfor n'est pas innocente, mais ne manque pas non plus de pertinence. Sauf qu'elle doit être regardée comme faisant partie d'une stratégie d'influence, ainsi que comme un point de vue spécifiquement américain : vicié d'une part, par la tournure d'esprit de vétérans issus de la Guerre froide,  et d'autre part animée par la conscience très nette de l'évidence suivante : la Russie renaissante, non communiste, est le principal facteur d'opposition aux vues américaines. Le drame étend que ces vues "américaines" soient davantage les vues de Wall Street...

            « ...Ce que Sergun faisait dans un pays qui est un foyer pour les Services de Renseignement du monde entier, et pourquoi le Kremlin couvrirait alors de cette façon sa mort à l'étranger »? Cet question ingénue a de quoi faire sourire.

            Mais prétendre que Poutine serait « en train de tenter d'amener un autre Service de Sécurité plus fermement sous son contrôle, ajoutant un autre rideau de protection pour le Président », et essayer d'y voir impossible « mécontentement » à venir « du FSB ou d'une autre faction », correspond avant tout à une vision américaine fantasmée du Renseignement russe, faite d'«humiliation », de concurrence et autres logiques d'exclusivité égotiques. Elles aboutissent à donner l'image d'un pays tourmenté dont raffolent les médias occidentaux.

            La réalité largement méconnue ici, c'est que depuis la fin de la Guerre froide, le Renseignement russe a connu une évidente période de flottement, durant laquelle le Renseignement militaire a été spécialement en position de faire renaître la conscience des intérêts stratégiques russes, davantage que le KGB qui avait longtemps été cornac et par des idéologues communistes subversifs.

            De même, durant cette période de flottement, des personnels alors sous-payés du Renseignement russe, mais animée d'un idéal revivifié ainsi que d'un ressentiment notable contre « l'Ouest », parce que  (les milieux initiés savaient que) l'URSS avait été délibérément lâchée afin de pouvoir définitivementsoumettre la Russie. Ce sont ces milieux qui contribuèrent à faire éclore une expertise anti-mondialiste dans une dynamique très peu comprise à l'époque[6].
            Ce point est capital pour comprendre l'importance historique de la revanche des Forces de sécurité russes avant tout patriotes, derrière le très méritant Evgueni Primakov : ceux que l'on appelle les "Silovikis[7]" et qui sont aujourd'hui derrière Vladimir Poutine...

            Grande semble être ici la méconnaissance américaine, quant à ces tendances historiques de fond au sein du Renseignement historique russe. Certainement d'ailleurs parce qu'interpréter ici par des esprits qui ont peut-être trop longtemps connu des classifications héritées de la Guerre froide et de l'ère communiste.
            Ironiquement, cette vision des luttes internes au sein des services russes actuels, est à mettre en parallèle avec la vision semble beaucoup plus réel, développé par  Steve Pieczenik, quant aux luttes intenses se déployant aujourd'hui au sein du Renseignement américain, spécialement entre les civils et les militaires.

            Il demeure tout à fait possible que nous assistions ici à un contre-feu américain, pour masquer un assassinat américain réussi contre le dirigeant du GRU, certainement perpétré au Liban, en représailles précisément à l'excellent travail fourni par ce Service, tant en Ukraine qu'en Syrie...
            Il est aussi possible que Stratfor se fasse le relais de cette affaire libanaise, afin de faire comprendre le message à ceux qui doivent le comprendre, tôt que de voir cautionnée benoîtement la version de la crise cardiaque à Moscou. Deux hypothèses alors : faire comprendre milieux patriotiques américains, ce que les civils mettent en œuvre pour tenter de nuire à l'alliance potentielle entre les vrais patriotes américains d'une part, russes d'autre part ; ou bien plus simplement, faire subtilement connaître cette petite victoire américaine contre l'un des instigateurs de la très méritante lutte par laquelle la Russie a réussi jusqu'à présent à éviter la Troisième Guerre mondiale...

            Il nous semble en tout cas, que cette lutte d'influence interne en Russie soit tout à fait exagérée ici. Il est possible qu'elle soit entretenue par ce genre de production d'idées, à fin de masquer les échecs des tentatives récentes de déstabilisations de Poutine, comme celle survenue à l'occasion de sa disparition temporaire en mars 2015 qui est ici évoquée : car Poutine semble plutôt avoir été mis en sûreté à cette époque, le temps qu'une cabale externe soit mise en échec[8].
            Il est clair en tout cas, qu'à l'occasion des élections présidentielles prochaines en Russie, de nouvelles manipulations vont être tentées afin d'abattre enfin la Russie renaissante de Vladimir Poutine. Car si la tentative « révolution des rubans blancs » en 2011 fut un cuisant échec pour l'Ouest[9], il semble peu vraisemblable que la finance internationaliste de Wall Street et de la City, sur les ordres de laquelle sont basées les impératifs géopolitiques de "l'Ouest", renonce pour autant à mettre définitivement à genoux la Russie...




[1] NDT : précisons tout de même qui s'est toujours passée la même chose aux États-Unis ou en France...

[3] Voir sur ce point «Full Spectrum Dominance » (F. William Engdahl, 2008, à paraître en français), concernant l'ingénierie démocratiques complète derrière les révolutions colorées, et toute l'expertise intégrée sur laquelle elles se sont basées. Elle n'était en rien des mouvements populaires, mais bien plus des coups d'État déguisé en mouvement populaire, selon un modus operandi qui mérite d'être étudié.


[4]Il faut comprendre ici la tentative de contre-influence et de ré information des derniers patriotes au sein du Renseignement français, spécialement au sein du Renseignement Militaire (DRM) : «Ukraine: un général français démonte le mythe de l'"invasion russe" » (SputnikNews, 10 avril 2015). «Erwan Castel, engagé volontaire au Donbass pour défendre l’indépendance de la France » (Egalité et Réconciliation, d'après AFP, 29 septembre 2015), comprenant que la situation en Ukraine ne fut rien d'autre qu'une agression délibérée de l'OTAN contre la Russie : « Nous nous battons ici pour l'indépendance de la France. la version en francais » (voir son blog, basée sur la grande tradition de l'honneur dans l'armée française).

[5] « Syrie : "les missiles Tomahawk risquent de tomber sur des chars vides" » (Le Monde.fr, 31 août 2013). Voir ici le démenti pitoyable de Washington : « Tir de missiles en Méditerranée : Washington dément tout lien avec la Syrie » (Libération, via AFP 3 septembre 2013), les médias français parvenant tout de même à faire filtrer la vérité : «Israël évoque un exercice conjoint avec les Etats-Unis. Une source russe émet l'hypothèse d'une intimidation ». « L'été où la France a presque fait la guerre en Syrie (3/3) » (Le Monde.fr, 15 février 2014). «La guerre des missiles a-t-elle été perdue par les États-Unis face à la Russie ? » (UPR, 14 septembre 2013).

[6] Un exemple peut on être trouvé dans le remarquable livre : « La véritable histoire des Bilderberger » (Daniel Estulin, Editions  Nouvelle Terre, 2009), dont certaines informations furent obtenues avec l'aide et la protection de membres des Services russes postsoviétiques, indubitablement patriotiques...

[7] Silovik (силови́к ; pluriel силовики́ siloviki) : en russe les « personnels issus des Forces » de Sécurité (de сила, "force/puissance" via l'expression "силовые структуры", "les structures du pouvoir", au sens que l'on pourrait dire hérité de Max Weber, c'est-à-dire les délégataires du « monopole de la violence légitime », appartenant par définition à l'État). L'expression désigne par extension les serviteurs de l'État issus de ces Services : Armée et Renseignement en tête, FSB (l'ex-KGB [Services intérieurs]), SVR [Services extérieurs], GRU [Renseignement militaire], FSKN [Service Fédéral de Contrôle Antidrogue], la Police et les autres Services.

Expression qui est apparue au début des années 1990, formant de fait les plus hauts niveaux du Gouvernement Yeltsin puis Poutine, au gré d'une concurrence avec les oligarques qui a été peu comprise par les observateurs occidentaux, qu'ils soient de bonne ou de moins bonne foi... Ils furent favorisés par Poutine pour leurs compétences et leur éthique (par opposition aux oligarques), dans la lancée de la reprise en main de l'État amorcé par Evgueni Primakov. Le sens réel de l'expression implique une honnêteté dénuée d'idéologie, et une orientation pragmatique vers la légalité, le sens de l'État et prenant avant tout les intérêts nationaux russes à cœur. Ceci au mépris courtois d'une conception fanatique de ce qui est appelé en Occident la "démocratie", et dont cet ouvrage nous donnera d'ailleurs une intéressante vision...


[8] « Assassinat de Boris Nemtsov: la presse russe sous le choc » (les Échos, 2 mars 2015). « L'opposant russe Nemtsov tué de quatre balles dans le dos à Moscou » (Le Figaro, 3 mars 2015). «Un exemple où on essaie d’imposer une théorie du complot : l’assassinat de Boris Nemtsov » (Les Crises, 2 mars 2015). A raison, Vladimir Poutine devait déclarer : «Poutine sur l’acte à déclaré: Le président Vladimir Poutine a estimé que cet événement « porte les marques d’un meurtre commandité et a tout d’une provocation » (« Assassinat de Boris Nemtsov : Poutine dénonce une "provocation" », MétroNews, 28 février 2015 »). « Boris Nemtsov, ennemi de Poutine, a-t-il été tué par la CIA? » (Les moutons enragés, 28 février 2015). «Un rapport posthume de Boris Nemtsov accuse Poutine de mener une guerre en Ukraine » (Le Monde, 12 mai 2015). Evgeny Fedorov, un proche collaborateur de Poutine, avait averti le 6 août 2014, qu'il y aurait un "Maïdan" à Saint-Pétersbourg « Il va y avoir un Maidan à Saint-Pétersbourg », et raconta dans le détail l'échec de cette tentative à l'occasion de l'assassinat de Boris Nemtsov.

[9] voir : « La révolution des rubans blancs n'a pas eu lieu » (Xavier Moreau, Realpolitik TV)