L'Arabie Saoudite célèbre la nouvelle année 2016 avec de la compassion et de l'empathie Salafiste...
Le
nouveau prince héritier, Mohammed ben Nayef[1], dans
sa grande sagacité, exécute sommairement un chef chiite, le Cheick Nimr al-Nimr[2]!
La Guerre Sainte continue!
La Guerre Sainte continue!
Jusqu'à
présent, j'étais de plus en plus préoccupé par notre brave dirigeant Hawaiien/Kenyan,
le Cheick Obama, et son besoin obsessif de créer des "faux drapeaux"
[false flags] et autres mises en
scène comme Sandy Hook, afin d'imposer le
contrôle des armes [aux Etats-Unis].
Maintenant,
aucun acte de stupidité d'Obama ne pourrait à présent rivaliser avec les raisonnements
à peine pubères des actuels dirigeants de l'Arabie Saoudite. Après avoir tout
juste exécuté plus de 157 personnes, afin de marquer le début de cette nouvelle
année, l'Arabie Saoudite a lancé un « message
de détermination à l'Iran[3]», en tuant le dignitaire chiite
le plus vénéré de ce trou à rat abandonné de Dieu, le Cheick Nimr al-Nimr,
le chef des chiites minoritaires en Arabie Saoudite.
Sur
le fondement du fait que l'islam fournit
plus qu'une ample acceptation du principe "œil pour œil, dent pour dent"
héritée du code d'Hammourabi, le Grand Mufti d'Arabie Saoudite, Abdul Aziz ibn Abdillah Ali ash-Shaykh, a
appelé ses exécutions « une
"miséricorde pour les prisonniers" parce que les exécutions
les sauvent, en leur empêchant de commettre des actes plus mauvais
». Si ce raisonnement n'est pas solipsiste[4], je ne sais pas comment l'appeler
autrement que vénal,
absurde, à courte vue et clairement auto-destructrice.
Si
réellement des personnes en Amérique ou dans le monde occidental, pensent que l'actuel
règne de la terreur à quoi que ce soit à voir avec la rivalité entre les
sunnites contre les chiites, elles devraient à alors garder leurs mains loin de
leur ordiphones et éloigner leurs esprits des médias sociaux, égarés dans le monde
du langage binaire et des Kardashians.
Rien
n'a changé depuis des décennies ou des siècles, depuis que les Chiites et
Sunnites ont commencé à s'entre-tuer pour des questions de croyances, d'interprétations
du Coran, ou quelle qu'ait pu être la rationalisation qui a pu être calquée sur
ces luttes à une époque donnée.
J'ai
averti de manière répétée le royaume saoudien qu'ils vivent dans un monde de
misère et de mort auto-créées (artificielles), qui ont été leurs compagnons
invétérés depuis la naissance de leur royaume désertique (après la première
guerre mondiale[5]). A
présent, rien n'était plus inopportun ici en termes d'époque que de conception,
que l'exécution présente d'un saint homme hautement révéré (quelle qu'aurait pu
être sa religion), quand dans le même temps des criminels de droit commun sont
catégorisés avec absurdité en tant que terroristes d'Al Qaïda/de l'EI.
Personne
dans le monde ne va plus croire cette Arabie Saoudite, qui donna le jour à Al
Qaïda, de concert avec ses maîtres marionnettistes (le chœur formé par la CIA
américaine de plus en plus dysfonctionnelle, le Mossad israélien, et le MI/6 britannique),
qui ne pourra s'exonérer des crimes passés, présents et futurs commis contre le
reste du monde.
L'Iran
a la volonté et va se venger, en
nature [équivalente] si ce n'est pire[6].
Le monde se réveille et réalise que les saoudiens sont une dynastie bien
vieille, et que leur pays est perverti au point d'en être irréparable.
Ayant
voyagé dans les deux pays, j'ai pu me faire une idée bien plus concrète de la politesse
de la sobriété en Perse, c'est-à-dire aujourd'hui en Iran. J'ai assisté là-bas
personnellement à une complète tolérance vis-à-vis des sunnites, des Grecs et Russes
orthodoxes, des Arméniens, des Juifs, des chrétiens et de bien d'autres sectes
religieuses autres que le Bahaïsme
(malheureusement parfois). Par contraste, l'Arabie Saoudite ne tolère aucune autre
religion sur son sol, pas plus le christianisme que le judaïsme.
Les
impératifs géopolitiques ont placé
l'Arabie Saoudite, et ses mignons du désert en position de mendiants auprès des
grandes puissances occidentales que furent l'Angleterre puis les États-Unis. Pourtant,
à présent ni l'une ni l'autre de ces deux puissances n'ont plus besoin de leur
partenaire sycophante[7].
L'Arabie Saoudite a littéralement été rejetée vers un désert à plus de 40 % de
chômage ; jetée également à la merci d'une ressource qui a été complètement vidée,
le pétrole[8].
Laissée à présent toute seule, l'Arabie Saoudite a démontré un manque complet
de compréhension de la façon dont peut émerger une nation civilisée dans un
monde qui ne se soucie plus guerre d'un ancien
royaume du désert factice.
Il
incomberait donc aux dirigeants de ce pays pathétique, d'apprendre un peu au
sujet de la charité chrétienne et du pardon, en cette nouvelle année 2016, s4ils
ont au moins le désir de voir les prochaines années.
Ma prédiction est que l'Iran va enseigner à
l'Arabie Saoudite, une leçon d'une force telle que leurs dirigeants
réfléchiront à deux fois avant de commettre un autre acte stupide comme
celui-là [l'exécution du chef chiite]. Ainsi qu'il en va pour le reste du
monde, laissons les Chiites continuer de tuer les sunnites. Et c'est justement qu'il font.
Je
demande urgemment aux deux parties d'initier le combat de toutes leurs forces,
jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucune volonté de combattre de part et d'autre.
Seule cette complète attrition de la haine, va pouvoir permettre de créer
quelque chose de nouveau, un remède plus constructif pour ce XXIe siècle.
Loué
soit Allah!
[1] Mohammed ben
Nayef Al Saoud, né en 1959, prince héritier et vice-Premier Ministre
d'Arabie saoudite depuis le
[2] Nimr Baqr al-Nimr, aussi appelé le cheikh Nimr : cheikh [maître/sage], ayatollah
[haut membre du clergé chiite], dissident
politique saoudien, né en 1959 à Al-Awamia et exécuté le « Saudi
executes 47 people, including Sheikh Nimr », IRIB, 2 janvier 2016).
Voir : « Qui
était le cheikh Al-Nimr, exécuté par l’Arabie saoudite ?» (Le Monde, 3
janvier 2016)
« L’Arabie
saoudite exécute un dignitaire chiite et brave l’Iran » (La Croix, 2 janvier 2016)
« Le
monde chiite s'insurge après l'exécution du cheikh Nimr al-Nimr en Arabie » (L'Orient le Jour, 2 janvier 2016)
« Pourquoi
l'exécution du cheikh Al-Nimr susciste autant de remous nommés à l'extérieur ou
intérieur » (L'Express, 2 janvier 2016).
D'autres exécutions sont à craindre : « Mohammed
al-Nimr, frère du dignitaire chiite saoudien Nimr Baqr al-Nimr, exécuté parmi
47 condamnés à mort, sait en effet que sa propre progéniture Ali risque de
subir le même sort d'un moment à l'autre. Il s'en est inquiété à l'antenne,
chez nos confrères de la radio arabophone MCD.» (« Mohammed
al-Nimr: non "Nous sommes proches de l’exécution de mon fils" », RFI, 3 janvier 2016).
« Exécution
du cheikh chiite Nimr al-Nimr : manifestations anti-saoudiennes » (Euronews,
3 janvier 2016) : nombreuses manifestations chiites anti-saoudiennes, à Téhéran
la foule a attaqué et partiellement incendié l'Ambassade d'Arabie saoudite.
Actes dénoncés officiellement par le Président iranien, Hassan Rouhani, mais il
est évident que les autorités iraniennes ont en partie laissé faire.
« L’exécution
du cheikh Al-Nimr creuse la cassure confessionnelle du Moyen-Orient» (Le Monde, 2 janvier 2016).
[3] [«Saudis' Execution Of Shiite Cleric Angers Iran And
Others In Region», New York
Times, Ben Hubbard, 2 janvier
2016, (édition papier, reproduite ici)]
[4] De solipsisme (du
latin solus, seul et ipse, soi-même) : conception selon laquelle
le moi, avec ses sensations et ses sentiments, constitue la seule réalité
existante dont on soit sûr. Par extension l'incapacité à appréhender d'autres
réalités extérieures à nos conceptions.
[5] Voir « Le turban vert » (Xavier de
Hauteclocque, 1930, réédition Energéïa, 2013), remarquable témoignage qui fut
donné à l'époque par les Services du Renseignement français. Voir également «La
guerre secrète pour le pétrole », Anton
Zischka, 1934), racontant les dessous de la création britannique du royaume des
Saoud, et du partage avec l'Irak voisin, création britannique également.
[6] « Khamenei
: "La main divine" vengera l'exécution du cheikh saoudien chiite al-Nimr
» (Europe 1, 3 janvier 2016)
[7] Un
sycophante était un délateur professionnel dans la Grèce antique.
[8] Voir Eric Laurent
« La face cachée du pétrole » (Plon, 2006), rares sources françaises
qui évoquaient alors la nécessité de remplir d'eau de mer les puits saoudiens,
afin de pouvoir encore les pomper, avec
toutes les pertes de rendement que l'on peut imaginer.