Le vrai crime dans l’“Huma-gate“, ce sont les liens avec les Frères
Musulmans!
Par F. William Engdahl (NEO) 3
Novembre 2016
Le réel crime qui a été révélé par les courriels
d’Hillary Clinton envoyés depuis son serveur privé a été consciencieusement camouflé,
au moins jusqu’à aujourd’hui. Il s’agit là d’une conspiration criminelle (oui,
une réelle conspiration), visant à cacher quelque chose au peuple américain et
au monde. C’est si explosif que cela pourrait faire plus que dérailler la
bizarre campagne présidentielle de Clinton. C’est si dangereux pour ceux qui
sont impliqués, qu’un Ministre de la Justice américain [Loretta Lynch] et un
Directeur du FBI [James Comey] l’ont également camouflé au risque d’y perdre
leur carrière. Surtout, ceci serait constitutif de charges susceptibles
d’engendrer la destitution du Président Barack Obama, pour complicité
criminelle dans un crime odieux contre les États-Unis. Voilà ce qui est en
train d’être consciencieusement camouflé…
La
personne clé qu’il s’agit d’examiner ici, c’est Huma Mahmood [Mahmoud] Abedin :
la compagne quasi constante d’Hillary depuis qu’elle fut son Assistante à la
Maison blanche de Bill Clinton, au gré de la montée en puissance des scandales
qui commencèrent en 1996. Huma Abedin est aujourd’hui à 40 ans, la Vice-directrice
de campagne de la même Hillary Clinton, candidate à l’élection présidentielle.
Huma Abedin est
apparemment la seule autre personne a avoir disposé d’un accès complet au
compte d’e-mails privés d’Hillary quand elle était Secrétaire d’État, et Huma
était sa Chef d’Equipe Adjointe [Deputy Chief of Staff]. Et, dans un
arrangement suspect à faire dresser les cheveux sur la tête (avec marqué dessus
en rouge pétant : “conflit d’intérêt“):
au même moment où elle occupait son emploi au Département d’État américain
nantie de la plus haute accréditation de sécurité, Abedin était dans le même
temps employée par la Fondation Clinton : la même Fondation Clinton qui se
trouve [aujourd’hui] sous le coup d’une enquête pour avoir illégalement utilisé
la place d’Hillary en tant que Secrétaire d'État afin de vendre de l'influence,
en échange de millions de dollars de « dons » à la Fondation de Bill[1].
Les principaux donateurs comprenaient les gouvernements de l'Arabie Saoudite et
du Qatar, et pas par accident : ce sont ceux-là mêmes qui sont les deux
principaux financiers du Front al-Nusra d'Al-Qaïda (l'opposition “modérée“ de Washington à Assad) et de
l’EEIL aujourd'hui[2].
Pourquoi est-ce que
je pense que Huma Abedin, qui a été une intime de Clinton depuis 20 ans, depuis
ses 19 ans, se trouve au cœur d’une conspiration criminelle illégale qualifiée
de potentiellement « plus grosse que le
Watergate? »
Mais
parce que Huma Abedin se trouve être au centre d’un réseau de terrorisme
international criminel qui fut derrière les groupes terroristes islamistes
majeurs actifs dans le monde, depuis que la CIA créa les moudjahidines Afghans
à la fin des années 1970, en tant qu’une partie de son Operation “Cyclone“.
Huma Abedin, le bras
droit de la potentielle prochaine Présidente américaine, est en effet une
membre de la Fraternité des Frères Musulmans de pied en cap, plus précisément
dans son cas de la “Sororité Musulmane“. Et le degré d’influence qu’elle a sur
Hillary Clinton, d’après tous les observateurs rapprochés, est considéré comme
extraordinaire.
Huma
Abedin a été élevé depuis 1970, alors qu’elle n’était âgée que de deux ans et
jusqu’à ce qu’elle entre à l’Université George Washington, par ses parents musulmans
: Syed Zainul [Saïd/Saïed Zainoul] Abedin et Saleha Mahmood [Mahmoud] Abedin, à
Djeddah, en Arabie Saoudite.
Huma et
sa famille avaient migré vers Djeddah où son père sunnite né Indien Syed, occupait
un poste majeur au sein du Ministère des Affaires Islamiques du Gouvernement
Saoudien. A Djeddah, le père de Huma fonda le Journal des Affaires des Minorités
Musulmanes [Journal of Muslim Minority Affairs]. Rappelez-vous de ce nom dans
la mesure où il est central dans l’histoire de Huma.
Syed Abedin fonda dans
le même temps, avec de l’argent saoudien, le laboratoire d’idées [think-tank]
affilié : l’Institut des Affaires des Minorités Musulmanes [Institute of Muslim
Minority Affairs] à Djeddah. D’après
Walid Shoebat, un ancien membre des Frères Musulmans, à présent activiste pour
la paix : « les Abedin, depuis des
décennies, servaient en faite une entité étrangère : le Ministère des Affaires
Islamiques du Gouvernement Saoudien, et non pas la Démocratie Américaine comme
a pu le déclarer le Président Obama »[3].
A l’époque des activités de Syed Abedin, en effet, le Gouvernement Saoudien
travaillait intimement avec la Confrérie des Frères Musulmans [Muslim
Brotherhood] afin de répandre leur “marque“ d’islam ultra réactionnaire et
féodal au monde entier, avec le soutien de la CIA...
Huma
Abedin fut élevée en compagnie d’une large colonie de familles d’exilés de la Confrérie
des Frères musulmans, importés “en contrebande“ à l’intérieur de l’Arabie Saoudite
ultra réactionnaire par la CIA américaine dans les années 1950, après que la Confrérie
ait tenté mais échoué à assassiner le Président égyptien Nasser[4].
J’ai
documenté de manière détaillée la fusion de cette Confrérie des Frères
Musulmans politiquement agressive, originaire d’Égypte, fondée dans les années
1920 par Hassan Al-Banna, avec le courant ultra féodal de l’islam wahhabite des
Saoud, dans mon dernier livre : « L’hégémonie
perdue : celle que les dieux eux-mêmes détruiraient [The Lost Hegemon: Whom the
gods would destroy] ». J’y ai décrit en détail la secte d’Huma Abedin.
Deux citations provenant du fondateur de la Confrérie des Frères Musulmans,
Hassan al-Banna, indiquent la vraie nature de ce qui est en fait un culte de mort
organisé en une société secrète [secret society death cult]:
« Allah est notre but ; le Prophète est notre meneur ; le Coran est notre
Constitution ; le Djihad est notre voie ; la mort au service d’Allah est notre
vœu le plus élevé ; Allah est grand ; Allah est grand »
Credo de la
Société des Frères Musulmans d’Égypte, Hassan al-Banna
« La victoire ne peut venir qu’avec la
maîtrise de l’“Art de Mort”. Une mort en martyres combattants pour
l’établissement d’un nouveau califat, est le plus court et le plus facile à
réaliser dans cette vie ici-bas pour rejoindre la vie dans l’au-delà » —
Hassan al-Banna, fondateur des Frères Musulmans[5]
Le psychologue juif allemand Arno Gruen, qui eut à fuir
l’Allemagne nazie avec sa famille vers New York, réalisa une étude d’une vie
durant concernant les racines du fascisme. Dans une analyse concernant la relation
entre une enfance dysfonctionnelle, et ces hommes qui aiment la guerre et sont
fascinés par la mort, Gruen notait : « si la mort est ce qui offre la plus grande
sécurité pour de tels hommes, alors c’est ce qu’ils souhaitent. Il ne s’agit
pas d’un accident si les idéologies qui expriment le plus grand mépris pour la
compassion et rendent les plus grands hommages à la mythologie mâle faite de
force et d’héroïsme, ont été et continuent d’être les idéologies fascistes. Et
chacune d’entre elles glorifie en effet la mort » [5. Ibid. p. 72].
La Société des Frères Musulmans d’Al-Banna, est basée sur
une semblable idéologie chercheuse de mort. La Confrérie des Frères Musulmans en
tant que société secrète, a été modélisée de plusieurs façons d’après d’autres
sociétés secrètes, proposant un agenda caché, à l’instar de la Société de Jésus
[Jésuites], ou bien les SS de Himmler dans l’Allemagne nazie. En fait, en exil
durant la Seconde Guerre mondiale à Berlin, le Grand Mufti de Jérusalem Amin
al-Husseini qui était alors l’une des plus hautes autorités musulmanes, travailla
étroitement avec le chef de la SS Heinrich Himmler afin de répandre la haine
par des émissions de radio en ondes courtes depuis l’extérieur de Berlin, incitant
à des émeutes antijuives à Jérusalem. Dans son autobiographie parue après la
guerre, le Grand Mufti écrivit : « notre condition fondamentale pour une
coopération avec l’Allemagne, était d’avoir les mains libres afin d’éradiquer
jusqu’au dernier juif de Palestine et du monde arabe. J’ai demandé à Hitler un
engagement explicite afin de nous permettre de solder le problème juif d’une
façon bénéficiant à nos aspirations nationales et raciales, et d’après les
méthodes scientifiques innovées par l’Allemagne pour le traitement de ces
juifs. La réponse que j’ai obtenue était : les juifs sont à vous »[6].
Des affaires familiales :
Aujourd’hui, Huma Abedin est devenue plus infâme aux yeux
des Américains, mais pas pour ses liens politiques vastes et dangereux avec le
réseau terroriste de la Confrérie des Frères Musulmans. Elle est connue pour
être l’épouse étrangère d'Anthony Wiener, connu pour être
quelque peu dérangé sexuellement. En fait, la récente saisie par le FBI d'un
ordinateur portable dont il fut dit qu’il contenait environ 650.000 courriels
d'Abedin, d’Hillary Clinton et semble-t-il aussi de Barack Obama, est rapporté
comme ayant été l’ordinateur portable partagé de son mari Wiener, initialement
saisi par le bureau du FBI de New York lorsqu'il enquêtait sur des accusations
portées contre Wiener. Ce dernier fut en effet forcé de démissionner de son
poste de Membre du Congrès des États-Unis, pour avoir envoyé des photos intimes
à diverses femmes, dont une photo de ses attributs masculins à une jeune fille
de 15 ans…
Or le véritable scandale a été consciencieusement éludé,
tandis que les tabloïdes et les médias “PC“ (Politiquement Corrects /
Principaux Courants), attiraient l’attention sur les scandales sexuels
impliquant Wiener. Ce vrai scandale, c’est la relation de Huma avec le plus
dangereux réseau terroriste du monde : la Confrérie des Frères musulmans, se
trouve être au centre des e-mails secrets d’Hillary.
Le frère
de Huma, Hassan Abedin, était un Officier du Développement [Development Officer] au sein du Centre pour
les Etudes Islamiques d’Oxford [Oxford Center for Islamic Studies - OCIS] en Grande-Bretagne au moins jusqu’en 2010,
travaillant sous la supervision du chef spirituel des Frères Musulmans dont il
était la “liaison internationale” : Sheikh Yusuf al-Qaradawi. De même [qu’il
travaillait] avec Abdullah Omar Naseef, le fondateur de Rabita Trust, une
[organisation] subsidiaire financé par les saoudiens de la Ligue Musulmane
Mondiale [Muslim World League], contrôlée par la Confrérie des Frères
Musulmans, qui fut classée par le gouvernement américain comme une “Entité Terroriste
Mondiale Spécialement Designée” [Specially
Designated Global Terrorist Entity], et dont les avoirs furent bloqués par
le Trésor américain dans le sillage du 11 septembre 2001. Naseef était et est
toujours aujourd’hui le Président du Conseil [de l’OCIS] et Qaradawi était un
membre du même Conseil, quand [Hassan] Abedin travaillait là-bas. De plus,
Hassan Abedin travailla avec le prince Saoudien Alwaleed ben Talal sur un
projet intitulé : « Répandre l’Islam en Occident » [“Spreading
Islam to the West.”][7].
Le même financier du terrorisme d’Al Qaïda, figure
emblématique de la Confrérie des Frères musulmans, Abdullah Omar Naseef, a donc
co-fondé l’Institut des Affaires des Minorités Musulmanes [Institute of Muslim Minority Affairs] en
Arabie Saoudite en 1978, avec le père de
Huma Abedin[8]…
La bonne mère Abedin.
La mère de Huma Abedin née pakistanaise, Saleha Mahmood Abedin, est elle
aussi un membre éminent de la branche féminine de la Confrérie des Frères
Musulmans : les Soeurs Musulmanes [Muslim
Sisterhood – Sororité Musulmane]. Saleha Abedin est en fait un membre du
Conseil de l’Equipe de la Présidence [Presidency
Staff Council] du Conseil Islamique International pour la Da’wa et le Secours (CIIDS[9]) des Frères Musulmans, aux côtés d’une autre autorité des Frères Musulmans, Abdullah Omar Naseef, qui joua un rôle intégral à la fois dedans Al Qaïda est dans la Confrérie
des Frères Musulmans : le même Naseef qui co-fonda de l’Institut des Affaires des Minorités Musulmanes de Said Abedin, basé en Arabie[10].
Bien que
le bras financier de la Ligue islamique
mondiale (LIM)[11]
aux États-Unis (“Rabita
Trust“) fut fermé du fait de ses liens avec le terrorisme[12], il
continua d’exister sous le nom de Rabita al-Alam al-Islami. Saleha Abedin est
aussi un membre de cette organisation[13].
Saleha Abedin est aussi la Présidente du Comité Islamique
International pour les Femmes et l’Enfance (CIIFE[14]). Ce
CIIFE est lui-même une organisation subsidiaire de la Ligue Islamique Mondiale
financée par les Saoudiens, et contrôlée par la Confrérie des Frères Musulmans.
La charte du CIIFE de Saleha Abedin fut d’ailleurs rédigée par le chef
spirituel des Frères Musulmans, Yusuf al Qaradawi[15].
Dans un discours
de 2009 tenu sur la chaîne pro-Frères Musulmans Al Jazeera [Jazira], sise au Qatar, Qaradawi déclara : « à travers l’histoire, Allah a
imposé aux Juifs des gens qui les puniraient pour leur corruption. Le dernier
châtiment fut exécuté par Hitler. Par le moyen de toutes les choses qu’il leur
a fait (même si ils [les Juifs] ont exagéré ce sujet), il réussit à les
remettre à leur place. C’était un châtiment divin contre eux…»[16].
Les politiques officielles de ce
CIIFE de Saleha Abedin's incluent le soutien au viol marital, au mariage
d’enfants, à l’excision [circoncision génitale] des femmes et à la polygamie.
Le document énonçant la position du CIIFE de Saleha déclare en effet que : « La criminalisation de la
circoncision génitale féminine est en totale contradiction avec la loi
islamique, qui n’a jamais pris position pour cette prohibition, ainsi que le
confirme le Dr. Yusuf al-Qaradawi, qui fut l’un
des rédacteurs de la Charte [du CIIFE]... ».[17]
En 2010,
alors qu’elle s’apprêtait à lancer la vague des Révolutions colorées islamique
appellee “Printemps Arabes“, en Égypte,
Tunisie, Libye et Syrie, la Secrétaire d’État Hillary Clinton se rendit en
Arabie Saoudite, à l’Université pour femmes de Dar al-Hekma, localisée à Djeddah, un port donnant sur
la Mer rouge. Son hôte sur place était la mère de Huma Abedin, la Dr. Saleha
Mahmood Abedin. À cette époque, Saleha Abedin, la mère de la plus proche
associée d’Hillary, et gardienne de quelques 650.000 courriels qui sont à
présent épluchés par le FBI, était la Vice-doyenne de la même Université. Saleha
Abedin co-fonda en effet l’Université aux côtés de Yaseen Abdullah Kadi, un saoudien qui fut cité dans la
Resolution n°2000 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, en tant qu’associé
suspecté du réseau de terrorisme d’Oussama Ben Laden, Al-Qaida. L’Université de
Saleha jouissait également du soutien de plusieurs membres de la famille Ben
Laden[18].
Huma
Abedin n’est donc en aucun case étrangère à la grande famille des Frères
Musulmans : elle en est une partie intégrante. Huma servit en tant qu’Editrice
Assistante du Journal des Affaires des Minorités Musulmanes, dont l’Editrice était
sa mère, Saleha, et dont son frère Hassan Abedin était l’Editeur Associé. Huma
rejoignit le journal, fondé par feu son père, lui aussi lié à la Confrérie des
Frères musulmans, en 2002 et elle y resta officiellement jusqu’à septembre
2008, peu de temps avant d’occuper une haute position auprès de la Secrétaire
d’État Hillary Clinton, au sein de l’Administration Obama. À l’époque où elle
rejoignait le journal de sa mère, en 2002, un terroriste désigné et éminent personage
des Frères Musulmans, Abdullah Omar
Naseef, siégeait au Conseil d’orientation éditoriale [Advisory Editorial Board]
du même journal[19].
Mieux encore,
tandis qu’elle était étudiante à l’université George Washington en 1987, et
servait en tant que stagiaire à la Maison-Blanche pour Hillary Clinton, Huma Abedin faisait partie du Conseil Exécutif
de la branche [au sein de l’Université] George Washington de l’Association des
Etudiants Musulmans [Muslim Students Association - MSA] : la plus influente
organisation étudiantine musulmane d’Amérique du Nord, fondée en 1963 par des
membres des Frères Musulmans[20]. C’était aussi à cette même époque que la même Huma Abedin, aujourd’hui
vice-Directrice de Campagne et intime de longue date de la candidate à la
présidence Hillary Clinton, était une éditrice assistante du journal de Naseef[21].
Une réelle
“conspiration de la vaste aile droite“
Ce qui se dévoile dans ce qui devrait maintenant être
proprement renommé l’“Huma-gate” [en réference au Watergate], c’est une réelle
“conspiration de la vaste aile droite“ [A Real 'Vast Right Wing Conspiracy'] comme Hillary Clinton aime surnommer
n’importe lequel de ses détracteurs.
Huma Abedin a clairement joué un rôle interne majeur
permettant le mariage obscène de la Communauté du Renseignement Américain, du
Pentagone et du Département d’État, avec l’organisation terroriste secrète
mondiale de la Confrérie des Frères Musulmans.
Il m’apparaît très clair, à la lumière des recherches que
j’ai menées pour percer la vraie nature de la Confrérie des Frères Musulmans ainsi
que ses relations avec les réseaux de renseignements de l’“Etat profond” aux
Etats-Unis (pour écrire mon livre “L’Hégémonie
perdue“), que cette conspiration “Huma-gate" que l’Administration
Obama est présentement en train d’essayer de camoufler désespérément cache
autre chose : cette affaire permet de comprendre la véritable raison de l’inflexible
soutien du Président Barack Obama et de sa Secrétaire d’État Hillary Clinton,
et plus tard de John Kerry, ayant permis d’amener au pouvoir des régimes issus
des Frères musulmans, des suites du lancement en 2010 de leurs opérations de
changements de régime appelées “Printemps
Arabes“. Il est d’ailleurs de notoriété publique que la Maison-Blanche d’Obama
fut rendue furieuse lorsque le Président des Frères Musulmans d’Égypte remplaçant Hosni Moubarak, Mohammed Morsi,
fut renversé par un putsch militaire mené par le General Al Sissi.
Ce fut bien à Hillary Clinton que
fut donné le rôle moteur par Obama en 2010, afin de superviser ces coups d’État
mené par les Frères Musulmans à travers le monde islamique. Ce fut ensuite la
même Hillary Clinton, dont l’Assistante Chef d’Equipe [de Campagne] à cette
même époque était donc Huma Abedin, liée aux Frères Musulmans, qui poussa avec
véhémence au renversement du dirigeant libyen Mouammar al Kadhafi, un ennemi
implacable de la Confrérie, alors même qu’Obama et son Secrétaire à la Défense
renâclaient à partir en guerre. Ce fut bien Hillary Clinton qui poussa
également au renversement du dirigeant égyptien Hosni Moubarak, et à son
remplacement par le chef des Frères Musulmans Mohamed Morsi. Ce fut encore Hillary
Clinton qui poussa à une implication américaine directe dans la guerre civile
syrienne, incluant l’armement des rebelles syriens alliés avec Al Qaïda,
aujourd’hui pudiquement renommés en tant qu’EIIL.
Le véritable scandale autour de ces
650 000 courriels d’Hillary Clinton et de Huma Abedin, enfoui dans le ou
les ordinateurs portables domestiques d’Anthony Wiener, mari éloigné de Huma
Abedin, ce n’est donc pas que Hillary ait pu mentir sous serment au sujet du
maniement de tous ses e-mails.
Le véritable scandale, c’est que les plus dommageables
secrets du gouvernement invisible de l’Amérique, son “État profond” parallèle
agissant de façon incontrôlée depuis au moins l’époque du Vice-président et
ancien Directeur de la CIA, George H.W. Bush, dans les années 1980, pourrait se
retrouvé porté sous le feu des projecteurs…
Si ceci devait donc survenir, alors « tous les chevaux du roi et tous
les hommes du roi » feraient face à des charges de
trahison voire pire. Ceci pourrait être alors un moment approprié pour
commencer à nettoyer les écuries d’Augias, qui sont connues aujourd’hui sous le
nom pudique de “vie politique à Washington”.
[1]NDT : allusion à « Clinton Cash: The Untold Story of How and Why Foreign
Governments and Businesses Helped Make Bill and Hillary Rich » (Peter
Schweitzer, Editions Harper, 2015).
[3]Earl Cox, « Muslim Brotherhood
Taking Root in America », 15 January, 2013, Jerusalem Post, http://www.jpost.com/Blogs/Israel-Uncensored/Muslim-Brotherhood-Taking-Root-in-America-364951.
[4] F. William Engdahl, « The Lost
Hegemon: Whom the gods would destroy », mineBooks, Wiesbaden, 2016,
pp. 94-98.
[6]« The Lost Hegemon: Whom the
gods would destroy », Ibid. p. 75.
NDT : attention à bien comprendre ici l’articulation ici entre le Grand Moufti de Jérusalem et les Frères Musulmans
: durant les années 1930, le Grand Mufti dirige le Haut Comité arabe, et partage avec le Guide des Frères Musulmans Al-Banna une même défiance vis-à-vis
des juifs et de l'Empire britannique (présent en Egypte, Irak, et en Palestine
mandataire), et parallèlement une même admiration pour les régimes fasciste et
hitlérien. Dès 1935, le frère du Guide suprême, Abd Al-Rahman Al-Banna, se rend
en Palestine, où il rencontre le Grand Moufti. Hassan Al-Banna lui écrit pour
l'assurer de son soutien, leur collaboration renforcée par des liens personnels
durera jusqu’à la mort d'Al-Banna (1949). L’entente se concrétise par une aide
réciproque : les Frères Musulmans collectent des fonds pour le Haut Comité
arabe du Grand Moufti, qui en retour leur procure une justification idéologique
et des thèmes de propagande qui auront du succès en Égypte, radicalisant
d’ailleurs les Égyptiens contre le sionisme avant d’être temporairement mis en
échec par Nasser.
Il faut bien comprendre l’essor d’une propagande récente
rappelant lourdement l’antijudaïsme du Grand Mufti (« La croix gammée et le turban, La tentation
nazie du grand mufti - Turban
und Hakenkreuz, Der Großmufti und die Nazis, documentaire de Heinrich Billstein, diffusé
en juin 2016 sur la chaîne Arte) : elle fait parallèlement l’impasse sur l’instrumentalisation anglo-américaine
massive des Frères musulmans, pourtant largement documentée aujourd’hui, afin
de les jeter contre les nations souveraines (notamment Égypte et Syrie). Déjà
la même logique contre l’Empire français avait été constatée dès 1930, à
Djeddah justement, par le Renseignement français. Toute cette vision
asymétrique, partielle et partiale de la réalité historique, permet de servir
une logique aussi artificielle que radicale de « choc des civilisations » dans laquelle les musulmans comme les
occidentaux ont tout à perdre (voir : « Le Sabre et le Coran, Tariq ramadan les Frères
Musulmans à la conquête de l’Europe », Pierre Landau,
Editions du Rocher, 2005, p.20-28 ; « Le Turban Vert », 1931, réédition Energéïa, 2013; voir aussi
« Occident et Islam, Sources et
genèse messianiques du sionisme ; De l'Europe médiévale au Choc des
civilisations » (Youssef Hindi, SIGEST, 2015), sur l’origine réelle de
l’idéologie du “choc des civilisations”.
[7]Walid Shoebat, « Proof: Huma has
Ties to Muslim Brotherhood: Countless Documents Surface », http://www.shoebat.com/documents/Huma_Brotherhood_Connections_072412.pdf
[9] NDT : International Islamic Council for Da’wa
and Relief – IICDR : Wikipedia (anglophone uniquement) : https://en.wikipedia.org/wiki/International_Islamic_Council_for_Da%27wah_and_Relief
Sur ces
différentes connexions très peu connues des lecteurs français, voir notamment
Éric Laurent : « La Guerre des Bush » (Plon,
2003); « La Face cachée du 11 septembre »
(Plon, 2004); et « Ben Laden : la vérité interdite », Jean-Charles Brisard et Guillaume Dasquié (Denoël, 2001).]
[10]Walid Shoebat, op. cit.
[11]NDT : Muslim
World League : ONG musulmane fondée en 1962 à La Mecque par le prince
Fayçal d'Arabie saoudite, pour promouvoir le panislamisme par opposition au
panarabisme de Nasser. Voir Wikipedia
: https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligue_islamique_mondiale
[12] Voir les sources de la note n°6 ci-dessus.
[13]Walid Shoebat, op. cit.
[14] International Islamic Committee for Woman and Child (IICWC), organisation membre du /
affidée au CIIDS évoqué plus haut (Conseil Islamique International pour la Da’wa et le Secours [International Islamic Council for Da’wa and Relief – IICDR])]
[15] Ibid, NDT : Rappr : « Pour un lecteur profane en
matière de terrorisme ou de géopolitique proche-orientale, ce récit peut
sembler inintelligible, mais les organisations terroristes rappellent ces
holdings [portefeuilles d’actions] en cascade qui ne servent qu’à dissimuler l’identité
de leur véritables propriétaires. Avec un peu de patience et de ténacité, on
finit cependant souvent par remonter jusqu’à ceux-ci », extrait de « La chute de la CIA
», Robert Baer, Editions JC Lattès, 2002, p.197.
[16]Walid Shoebat, op. cit.
[17]Walid Shoebat, op. cit.
[20]Ibid.
[21]Earl Cox, « Muslim Brotherhood taking… », op. cit.